La crise viticole en Languedoc Roussillon est gravissime, les femmes et les hommes de la vigne sont en désespérance : ça suffit !

jeudi 26 juin 2008.
 

La Confédération Paysanne revendique :

* Les financements actuels, qui vont tous à la destruction de l’outil de travail par des financements colossaux accordés à la distillation et à l’arrachage, doivent être réorientés pour permettre le maintien de vignerons, vigneronnes nombreux et des outils collectifs.

* Les aides PAC en particulier, dont les plus gros montants sont perçus par les gros céréaliers, doivent être redistribuées et plafonnées. Nous avons besoin de tous les paysan-ne-s.

* Facilité d’attribution de primes MAE conséquentes, modulées suivant la surface et le nombre d’actifs. L’enveloppe de 11 millions d’euros qui dort à la Région doit venir soutenir les vigneron-ne-s socialement équitables, écologiquement soutenables et réalisant un métier d’utilité publique.

* L’instauration d’une politique régulée de maîtrise de la production sur tout le territoire européen. Légiférons pour stopper et détruire les vins d’importation qui contiennent des molécules interdites, et dénoncer les importations de produits phytosanitaires interdits en France. Exigeons de Bruxelles une règlementation européenne restrictive et un contrôle plus rigoureux aux frontières, notamment au port de Sète.

* Le respect de l’interdiction de vente à perte et l’instauration d’un prix minimum rémunérateur : le paysan-vigneron a aussi droit à un revenu décent !

* Que des acomptes (au moins 20%) soient versés dès que les contrats sont signés.

* Dans l’urgence, il faut assouplir les démarches d’accession aux minima sociaux pour passer ce cap difficile et ne pas être rayé du monde agricole !

* Un désendettement total des viticulteurs les plus touché-e-s. Les banques sont bénéficiaires des succès commerciaux, des bonifications et se désengagent lorsque le pire arrive. Elles doivent être solidaires.

* Pour la Confédération Paysanne, un dégrèvement de la taxe foncière et une détaxation du gasoil ne doivent être que des mesures sociales pour les paysans-vignerons en difficultés.

* Une retraite décente au moins à 85% du SMIC après 37,5 annuités afin de reconnaitre la pénibilité du travail.

* Et que le vin reste un produit naturel. Nous refusons la généralisation des pratiques industrielles qui vont, à très court terme, détériorer l’image et la qualité vivante de nos productions.

Nous avons su bâtir, au fil des années, une culture, des paysages, une économie basée sur le travail des femmes et des hommes de la vigne. Les projets fous et les dérégulations du marché pourraient anéantir, en liquidant les terroirs, ce que nous avons su construire avec patience et passion.

Le 25 à Montpellier a été une étape pour infléchir le politique, et s’organiser pour que les huissiers ne frappent plus à nos portes. Un seul mot d’ordre : tout faire pour préserver nos exploitations, nos emplois et rester vigneron-ne-s et paysan-ne-s en terre d’OC !

Contact :

Robert Curbières, viticulteur et porte-parole de la Conf’ de l’Aude, 06 81 09 57 66

Chantal Jacovetti, porte-parole de la Conf’ régionale, 06 71 97 54 60

Confédération Paysanne LR : 04 66 59 41 98


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