Budget 2009 dans l’Education nationale : scénario catastrophe (Communiqué du SE-UNSA)

mardi 15 juillet 2008.
 

Pour le SE-UNSA, si les 13 500 suppressions d’emplois annoncées par le ministre Xavier Darcos étaient bien retenues, le budget 2009 battrait le triste record du nombre de fermetures de postes jamais réalisées par le ministère de l’Education nationale.

Le SE-UNSA ne peut que dénoncer un tel projet, dicté par la recherche d’économies à tout prix. La chose est d’autant plus inquiétante que ce choix budgétaire s’inscrirait dans un cadre triennal, aboutissant à la disparition programmée de plus de 40 000 emplois entre 2009 et 2011.

Dans la laborieuse argumentation développée par le gouvernement pour justifier cette politique, les besoins du système éducatif passent au second plan.

Le ministre n’hésite pas à convoquer des chiffres approximatifs à l’appui de sa présentation. Le SE-UNSA l’invite à consulter les travaux de son propre ministère. Il y verra que les prévisions pour la rentrée 2009 sont une baisse d’environ 14 000 élèves dans le second degré et non de 30 000 comme il l’avance. Il y apprendra aussi qu’une hausse de près de 7500 enfants est attendue dans le premier degré. Ainsi, pour une très légère érosion de l’ordre de 7000 élèves seulement sur l’ensemble écoles-collèges lycées, on propose un retrait de 13 500 emplois, soit presque 2 postes retirés pour un élève en moins !

Les artifices évoqués par le ministre sont très inquiétants. Les moyens de remplacement sont ainsi explicitement visés, application avant l’heure de la loi sur le service d’accueil à l’école primaire substituant, en cas d’absence, l’accueil à l’enseignement. Quant aux prétendus 30 000 enseignants qu’il « faudrait ramener au bercail », le ministre pourrait utilement se référer aux explications fournies par son propre ministère. Cela lui permettrait de savoir que l’essentiel de ces collègues sont déjà « au bercail », comme les directeurs d’école, les psychologues scolaires, les rééducateurs ou les enseignants chargés de missions pédagogiques particulières que la cour des comptes avait agglomérés dans son décompte de 2006.

Pour le SE-UNSA, c’est l’ensemble du service public d’Education nationale qui est menacé. C’est pourquoi avec sa fédération, l’Unsa-Education, il propose à l’ensemble des organisations éducatives, de personnels, de parents, de lycéens et d’étudiants de réfléchir à l’organisation d’une grande manifestation nationale à Paris, pendant la session budgétaire.

Paris, le 9 juillet 2008 Luc Bérille, Secrétaire Général du SE-UNSA


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