Hommages unanimes à Jean-Jacques De Felice (Verts, LCR, PCF, LDH, SUD, USTKE...)

jeudi 21 août 2008.
 

LES VERTS

Décès de Jean-Jacques de Félice : Les opprimés perdent leur avocat

Communiqué de presse des Verts du 31 juillet 2008

http://lesverts.fr/article.php3?id_...

« Avec le décès de Jean-Jacques de Félice, les Droits de l’Homme perdent l’un de leurs plus grand défenseur. Ancien vice-Président de la LDH, Jean-Jacques de Félice a été de tous les combats de ces dernières décennies. Des bidonvilles de Nanterre, à l’apartheid en Afrique du Sud, en passant par les militants FLN, les Kanaks et les sans-papiers, les actions qu’il a menées en faveur des Droits de l’Homme sont innombrables.

Les Verts se souviennent notamment de son militantisme en faveur de la non-violence. Il fut l’un de ceux qui a obtenu le statut d’objection de conscience. Infatigable, il oeuvrait encore récemment, à l’âge de 80 ans pour éviter l’extradition de Marine Petrella, se battant avec l’arme du Droit pour imposer une Justice plus juste.

Les Verts sont profondément attristés de la mort de ce grand homme, militant profondément humaniste. Ils présentent leurs profondes condoléances à sa femme et à ses enfants. »

LCR

Hommage à M° De Felice

http://www.lcr-rouge.org/spip.php?a...

« La LCR tient à saluer la mémoire de Jean-Jacques De Felice qui fut, durant toute sa vie, l’avocat militant de toutes les grands combats d’émancipation : Algérie, Kanaky, droits des immigrés, etc... Nous n’oublierons jamais son dévouement,sa gentillesse et son humilité. »

Montreuil, le 28 juillet 2008 »

PCF

Jean-Jacques de Felice, la passion de l’humanité

http://www.humanite.fr/2008-07-29_P...

« Indépendantistes algériens, kanaks ou tahitiens, réfugiés italiens, paysans du Larzac, sans-abri. Il avait fait de leurs combats le sien. L’avocat parisien Jean-Jacques de Felice est mort de maladie, quatre-vingts ans, dans la nuit de samedi à dimanche. Né le 15 mai 1928, il était le fils d’un ancien ministre de la IVe République, Pierre de Felice. Entré au barreau dans les années cinquante, il faisait partie du collectif qui défendait les militants du Front de libération nationale pendant la guerre d’Algérie. Membre de la Ligue des droits de l’homme (LDH) depuis 1960, il en avait été le vice-président de 1983 à 1996. Mais militait également au sein de France Terre d’asile, de la CIMADE, du Comité Louis-Lecoin en faveur de l’objection de conscience, ou encore de l’Association internationale de soutien des droits du peuple kanak.

Plus récemment, Jean-Jacques de Felice avait défendu Lucien Léger, ex-plus ancien détenu de France mort le 18 juillet. Il avait également pris part à la défense de Marina Petrella, menacée d’extradition vers l’Italie. Réfugiés italiens et collectifs de solidarité avec Marina Petrella lui ont d’ailleurs rendu hommage dans un communiqué. « Nous avons perdu un ami précieux, nous n’oublierons pas Jean-Jacques de Felice. Nous sommes désormais plus seuls, mais pas démunis », ont-ils écrit. « Il n’est pas possible de citer l’infinie diversité des combats pour les droits de l’homme et la dignité de chacun auxquels Jean-Jacques de Felice a pris part. Puisant dans le protestantisme son ouverture aux autres, cet homme a porté la faculté d’entendre, de comprendre et d’aimer à un degré rarement atteint. Chaque homme, chaque femme était à ses yeux revêtu de la même humanité et méritait le même respect », a dit, pour sa part, la LDH. »

LIGUE DES DROITS DE L’HOMME

Jean-Jacques de Felice, avocat militant des droits de l’homme

http://www.ldh-toulon.net/spip.php?...

La LDH salue la mémoire de Jean-Jacques de Felice

« En perdant Jean-Jacques de Felice, la LDH perd bien plus qu’un de ses anciens vice-présidents et membre du Comité central. Jean-Jacques de Felice a participé à tous les combats de la LDH : depuis la guerre d’Algérie où il défendit les militants du FLN, à la défense des réfugiés italiens et encore ces derniers mois de Marina Petrella, il n’est pas possible de citer l’infinité diversité des combats pour les droits de l’Homme et la dignité de chacun auxquels Jean-Jacques de Felice a pris part.

Avocat, il avait fait de son métier le moyen de cette lutte permanente en faveur des plus faibles, qu’ils soient paysans du Larzac en lutte contre l’extension du camp militaire, Kanak ou Tahitiens, mal logés aux côtés de l’abbé Pierre, étrangers en péril, ou tout simplement hommes et femmes broyés par la machine judiciaire. Profondément convaincu que le refus de la violence était la seule voie éthiquement possible et politiquement utile, Jean-Jacques de Felice avait obtenu le statut d’objecteur de conscience à un moment où ceux-ci, qu’il défendit à de nombreuses reprises, faisaient l’objet de poursuites judiciaires quasi systématiques. Puisant dans le protestantisme son ouverture aux autres, Jean-Jacques de Felice fût bien plus qu’un militant.

Cet homme a porté la faculté d’entendre, de comprendre et d’aimer à un degré rarement atteint. Chaque homme, chaque femme était à ses yeux revêtu de la même humanité et méritait le même respect, et chacun le ressentait ainsi tout simplement parce que c’était vrai. Jean-Jacques de Felice est de ces hommes dont le souvenir ne s’efface pas parce que ses actes demeurent comme autant de moments de la conscience humaine. L’hommage que la LDH lui rend est d’autant plus fort et affectueux que nous savons ce que nous lui devons. A sa femme, à ses enfants et à sa famille, nous présentons nos condoléances et nous leur disons toute notre sympathie.

Paris, le 28 juillet 2008 »

UNION SYNDICALE SOLIDAIRES (SUD)

Solidaires salue la mémoire de Jean-Jacques de Felice http://www.solidaires.org/article20...

COMMUNIQUE 30 juillet 2008

« L’Union syndicale Solidaires a appris avec une grande tristesse le décès, ce week-end, de Maître Jean-Jacques de Felice.

Il a mis son métier d’avocat au service de tous ceux et celles qui par leur combat, leur engagement social, syndical ou politique, se retrouvaient poursuivis, emprisonnés, condamnés.

Tout au long de sa vie, il a pris part à la défense de nombreuses causes, même quand celles-ci étaient isolées. Il était animé d’une volonté inébranlable de s’attaquer à toutes les injustices, à tout ce qui mettait en cause la dignité humaine.

L’Union syndicale Solidaires s’est retrouvée dans de nombreux combats à ses côtés. Nous avons pu apprécié sa grande humanité.

Jean-Jacques de Felice manquera aux mouvements sociaux, à tous ceux et celles qui s’engagent pour un monde plus juste.

L’Union syndicale présente toutes ses condoléances et sa sympathie à sa famille, à ses amis et à la LDH dont il était un grand militant. »

SOLIDARITE KANAKY

Jean-Jacques de Félice nous a quitté - mercredi 30 juillet 2008

http://www.solidaritekanaky.org/spi...

« L’USTKE tient tout d’abord a exprimer sa solidarité et ses très sincères condoléances à sa famille, ses amis et toutes celles et ceux qui auront partagé son combat.

Ici en Kanaky nous saluons toujours la mémoire de ceux que nous appelons respectueusement nos vieux. Jean-Jacques de Felice fait partie de ceux la. Nous lui devons le respect et l’humilité qu’il convient d’avoir devant cet avocat, ce grand homme qui tout au long de sa vie aura lutté pour la dignité humaine.

Maitre de Felice a su , malgré parfois des opinions publics hostiles, défendre la cause de ceux pour qui d’autres n’avaient pas le courage de plaider. Ce grand homme avait une conception de la justice qui avait largement dépassé l’enceinte des tribunaux Français. Pour lui la justice n’était pas qu’une affaire de tribunal mais avant tout la conception d’un humanisme avec un grand H.

C’était un avocat animé par la soif de justice pour tous.

Plus qu’un métier c’était pour lui une question de conviction, d’engagement personnel au service des autres et notamment de ceux qui souffraient dans leur chair, leur dignité, qui souffraient de ne pas être reconnu en tant qu’individu ou peuple différents. C’est ainsi qu’il aura su défendre et porter la lutte du peuple Kanak pour son émancipation. Ce combat qui est le nôtre, il a su, lui qui n’était pas d’ici le faire valoir y compris au niveau de l’Etat Français. Le peuple Kanak ne peut rester indifférent à son départ.

Maitre, nous ignorons quelle était votre conception de l’au-delà mais si vous nous entendez, nous vous prions d’accepter nos remerciements pour tout ce que vous avez fait pour nous et les autres sur cette terre. Nous nous inclinons avec respect et humilité devant vous et comme nous avons coutume de le dire dans ces circonstances, nous nous faisons tout petit devant l’homme, le vieux qui nous aura tant apporté.

Cher Maitre, cher Jean-Jacques de Felice, l’USTKE ne vous oubliera pas.

Le grand militant que vous étiez devra rester pour nous un exemple.

Le Président de l’USTKE

Gérard JODAR »

Les hommes et femmes d’Italie s’étant réfugié[e]s en France - Collectifs de solidarité avec Marina Petrella

Le grand cœur de Jean-Jacques De Felice, notre avocat et ami, s’est arrêté de battre cette nuit du 26/27 Juillet 2008

http://www.paroledonnee.info/jeanja...

« Vivant, il ne nous aurait jamais quittés. Il aura fallu, pour cela, que la vie le quitte, pour qu’il nous laisse. Nous, nous autres, nous les gens, non-citoyens, non-citoyennes, hommes femmes enfants du monde, métèques, métisses, parl’êtres parlant les langues les plus diverses…Nous les réfugiés, les même pas réfugiés à part entière ; nous les migrants, les fuyards, colonisés, insoumis, insurgés, exploités fuyant les misères, se révoltant contre l’oppression.

Ce n’est pas de la rhétorique. Nous tous et toutes sommes aujourd’hui un peu plus seuls : cet homme exquis qui se fit, avec ses armes à lui, l’un des combattants les plus tenaces pour défendre nos vies, a cessé de vivre cette nuit.

Nous sommes désormais plus seuls, mais pas démunis : si la cruauté machinique des dé-Raisons d’État a privé Jean-Jacques de la joie de voir Marina Petrella revenir à la vie, son combat est en de bonnes mains. Nous sommes avec Irène, avec Claire, avec les complices de Jean-Jacques, qui - comme tant d’autres au fil du temps - ont participé à la fraternelle conjuration tissée pour interrompre l’enchaînement des offenses et des vengeances, et faire de nos volontés et de nos forces rassemblées le barrage contre le déferlement du mal qui vient, fut-il perpétré au nom de la punition du mal qui a été…

Nous avons perdu un ami précieux, nous n’oublierons pas Jean-Jacques De Felice. »


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