Colombie : Non aux assassinats par le pouvoir de parlementaires et personnalités

mardi 2 septembre 2008.
 

Quatre parlementaires colombiens d’opposition, Piedad Córdoba, Álvaro Leyva, Gloria Inés Ramírez, et Wilson Borja, le journaliste Carlos Lozano Guillen, et d’autres personnalités dont le travail en faveur de l’accord humanitaire et la paix est amplement reconnu, ont été accusées par le Procureur Général de la Nation de liens supposés avec les FARC. Il ne s’agit pas de procès judiciaires mais de procès politiques contre l’opposition et contre ceux qui oeuvrent pour la paix. Toutes les personnes concernées sont des acteurs reconnus de l’échange humanitaire et ont reçu mandat de la présidence colombienne pour ce faire. Depuis quelques jours s’ajoutent les menaces de mort de la part de groupes paramilitaires à l’encontre de ces personnalités mais aussi du Mouvement national des crimes du terrorisme d’Etat (MOVICE) et contre des dirigeants du parti communiste colombien à l’instar de Jaime Caicedo, secrétaire général du PCC, et Conseiller municipal de Bogota récemment élu, que la LCR a reçu à diverses reprises ces dernières années.

La LCR dénonce une véritable chasse aux sorcières menée de concert par le gouvernement colombien et ses alliés paramilitaires : le premier désigne publiquement les cibles, les seconds appliquent la sentence sans jugement préalable, l’issue c’est l’assassinat politique des dirigeants de l’opposition démocratique.

La LCR entend rappeler que le vrai problème, c’est la « parapolitique », à savoir le rapport entre des politiques proches du gouvernement d’Uribe avec les paramilitaires et les narcotrafiquants -Soixante-deux congressistes sont déjà poursuivis- et non ces campagnes de diversion. Le pays est face à un gouvernement illégitime qui se maintient grâce à l’appui de congressistes liés à des groupes irréguliers mafieux. Il y a besoin de changements structurels pour démonter le régime de corruption et de violence qui s’est instauré en Colombie. D’où la proposition d’une constituante de paix, avec démocratie et justice sociale, avancée par la gauche colombienne pour éradiquer les causes profondes du conflit.

La LCR tient à assurer ces douze personnalités, le PCC, et le MOVICE de son soutien et leur demande de continuer à oeuvrer pour la paix et une solution politique au conflit social et armé que vit la Colombie. La LCR recevra entre le 9 et le 15 septembre 2008, Jaime Cedano, secrétaire général de l’Union patriotique.

Paris, le 30 août 2008.


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message