LE PRÊT ÉTUDIANT : DROIT AUX ÉTUDES OU DROIT À L’ENDETTEMENT ?

mercredi 17 septembre 2008.
 

Commencer son entrée dans la vie active par une dépendance aux banques est ce réellement la bonne solution ?

Nicolas Sarkozy, a déclaré au congrès de l’UMP du 14 janvier 2007, en direction des étudiants : « vous aurez le droit d’emprunter à taux zéro avec la garantie de l’Etat pour financer votre projet personnel et vous commencerez à rembourser l’emprunt lors de l’obtention de votre premier emploi ».

Pour les jeunes FO, le recours au prêt étudiant est un sujet de stress supplémentaire au démarrage de la vie professionnelle. Souvent, aux soucis occasionnés par le remboursement de ce prêt, il faudra ajouter la crainte liée à la précarisation du premier emploi (CDD, stages, Intérim,…) et l’angoisse du logement. En définitive, de nouvelles difficultés liées à la faiblesse du pouvoir d’achat des jeunes travailleurs qui ne veulent pas devenir les nouveaux salariés pauvres.

Mais dans le prêt étudiant proposé le 3 septembre par Valérie Pecresse, ministre de l’Enseignement supérieur, d’une part, le taux zéro a disparu au profit d’un taux soumis aux fluctuations du marché. D’autre part, c’est aux banques, que revient, en dernier ressort le choix d’accepter ou non les demandes et notamment en fonction du projet universitaire et professionnel de l’étudiant. Le montant du taux ainsi que les critères d’acceptation retenus sont des précisions qui s’imposent.

Enfin, au travers de cette « mesurette », n’assistons nous pas encore, au désengagement de l’Etat et à l’effritement des valeurs républicaines par la fin du système boursier ?


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