Les prolongements à court, moyen et long terme de la Révolution française

samedi 2 septembre 2006.
 

La Révolution française se prolonge dans l’espace et dans le temps. Elle représente un point essentiel de cristallisation du débat politique entre la gauche et la droite, mais également au sein même de la gauche. Trois éclairages sont envisagés pour mieux comprendre l’impact durable de la Révolution :

Plan

1. la portée universelle de la Révolution hors de nos frontières

2. les théories cherchant à montrer qu’elle est terminée ou à en minimiser l’ampleur

3. les théories cherchant à la poursuivre

Exposé

1) Les effets de la Révolution hors de France

- Au cours des XVIIIè et XIXè siècles

Dés 1792, la France est perçue par de nombreux peuples comme un signal pour se mettre eux aussi en mouvement.

➔ En Grande-Bretagne, des groupes politiques se réclament des Sans-culotte et des jacobins sont enfermés ou déportés, à l’image de Thomas PAINE .

➔ Aux Pays-Bas une assemblée nationale batave est mise en place dès 1793.

➔ En Italie l’influence révolutionnaire n’a pas produit d’effets immédiats, mais à partir de 1794 un mouvement républicain épouse déjà le mouvement anti-occupation et pré-indépendantiste qui existait dans ce pays morcelé. Pour BUONARROTTI, plus tard compagnon de BABEUF en France, il faut lier la lutte indépendantiste avec la question républicaine et l’unification de l’Italie. Au total, trois Républiques sont proclamées en Italie, avec l’aide de la France et d’un puissant mouvement jacobin.

- Comme l’Italie, d’autres pays se réapproprient l’épisode révolutionnaire français au moment où il est dans une phase descendante en France et où la tendance est de nier ces effets positifs, ce qui n’est pas sans provoquer quelques ambiguïtés.

En Italie, BONAPARTE tente d’imposer une constitution sur le modèle de 1795, alors que les jacobins sont sur une ligne plus proche de celle de 1793.

Sur le continent latino-américain, MIRANDA et BOLIVAR s’inspirent eux aussi du modèle français. La première République vénézuélienne (1810-1812) met notamment en pratique l’abolition des privilèges et de l’esclavage. Cette expérience, même de courte durée, reste dans les esprits et est à l’origine du développement de la thèse universaliste de BOLIVAR qui prône l’union et le fédéralisme pour triompher des monarchies.

- L’impact le plus durable figure dans la construction du droit international

L’ONU pose notamment le principe du refus de la guerre comme moyen d’intervention politique, principe au cœur du débat en 1930 et après la Seconde guerre mondiale.

Suite au « projet de déclaration du droit des gens » de l’Abbé GRÉGOIRE, toute atteinte à la liberté d’un peuple est considérée comme une atteinte à la liberté de tous les peuples. De là émergent les principes d’assistance nationale et de sécurité collective.

Plus largement, le principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, autrement dit la nationalité, déstabilise l’équilibre des monarchies et des empires tout au long du XIXè siècle.

Enseignement politique n°1 : La Révolution française a eu un impact considérable dans l’espace et dans le temps qui accrédite la thèse que cet événement constitue un véritable changement de paradigme.

2) Les théories minimalisant l’ampleur de la Révolution et oeuvrant pour qu’on l’oublie On distingue deux grandes familles parmi ces théories : les contre-révolutionnaires et les libéraux.

- Les contre-révolutionnaires

Sous la Révolution, des théoriciens comme Joseph de MAISTRE et Louis de BONALD en France et Edmund BURKE en Grande-Bretagne, aident la noblesse de France à se constituer un corpus théorique et à se structurer. Ces théories insistent sur le caractère impie et anti-naturel de la Révolution [rec. p. 7] et nourrissent l’idéologie de la restauration de la monarchie. En 1815, quand Louis XVIII arrive au pouvoir, il proclame sa volonté de « renouer la chaîne des temps » en fermant la parenthèse de la Révolution française, ce qu’il arrive à faire en partie sur le plan politique (même si les droits civiques sont, eux, bel et bien acquis).

La pensée contre-révolutionnaire persiste pendant tout le XIXè siècle à travers les mouvements monarchistes et on assiste à un renouveau idéologique dans les années 1920-30, notamment avec Charles MAURRAS .

L’approche contre-révolutionnaire est très marginalisée avec l’ancrage de la République en France, mais elle est réactualisée avec le fascisme et le nazisme. En Italie, dès les années 20 MUSSOLINI théorise que le fascisme doit être une Révolution française à l’envers. Sa doctrine est en rupture catégorie avec les principes des droits de l’homme et des citoyens et contre les utopies et innovations jacobines. Il oppose clairement la nouvelle devise « croire, obéir, combattre » à « liberté, égalité, fraternité ». En Allemagne, le nazisme théorise aussi cette rupture. Pour GOEBBELS, la mission d’HITLER est de rayer l’an 89 de l’Histoire.

En France, l’impact de ces théories se retrouve dans le régime de Vichy, nourri par les thèses de MAURRAS. Le maréchal PÉTAIN affirme le 11 octobre 1940 que son projet de Révolution nationale ne repose plus sur la fausse idée d’égalité entre les hommes. Le régime de Vichy élimine progressivement tous les symboles républicains hérités de la Révolution française et proclame que l’origine de la France date du baptême de CLOVIS.

A la fin de la seconde guerre mondiale, ces thèses sont discréditées mais elles ressurgissent dans les années 80 avec les questions soulevées par les études vendéennes promues par Philippe de VILLIERS et cautionnées par l’historien Pierre CHAUNU. Pour lui, la Révolution française n’est qu’un terrorisme d’état et « un minuscule segment, dangereusement cancéreux, de notre histoire » [rec. p. 8]. Ces thèses, reprises par plusieurs éditeurs et par le Figaro dont il est conseiller, et notamment celle du génocide français en Vendée, sont souvent accompagnées d’antisémitisme puisqu’elles banalisent l’holocauste et d’autres génocides.

- Les libéraux La tradition libérale tente de réduire la portée de la Révolution à la simple affirmation de la démocratie libérale et suit une logique de découpage entre une bonne Révolution, jusqu’à 1791, et une mauvaise Révolution dont il ne faut pas s’inspirer, après 1792.

Madame de STAËL pendant la Révolution, puis Benjamin CONSTANT et François GUIZOT au XIXè siècle, comparent la Révolution française aux autres modèles de Révolution libérale, en particulier britannique.

Alexis de TOCQUEVILLE s’inscrit dans ce courant d’une manière plus complexe puisqu’il ne rejette pas fondamentalement l’ordre nouveau issu de la Révolution. Cependant, pour lui la Révolution française n’est pas une rupture, elle est issue de l’ancien régime dont les évolutions ont conduit naturellement au monde nouveau qu’elle a introduit (elle était donc inutile).

Ces thèses sont relancées en 1960 par l’historien François FURET, d’abord discrètement puis de manière quasi hégémonique [rec. p. 9]. Dans son ouvrage de 1965, il renouvelle la thèse de TOCQUEVILLE et marginalise toute interprétation sociale et populaire. Il pense qu’un accord entre la noblesse libérale et la bourgeoisie éclairée avant la Révolution aurait pu permettre d’éviter la cassure révolutionnaire. Il privilégie les découpages du type « 1750-1850 » qui relativisent cette cassure et mettent en avant une évolution continue des libertés entre ces deux dates. Il reprend aussi à son compte l’idée d’une Révolution « légale et légitime » jusqu’à 1790, qu’il qualifie d’année « heureuse » et d’un « dérapage » en 1791. Pour lui, l’intervention populaire a pris en otage la constitution et les institutions et il nie toute légitimité politique à la période qui suit. Ce faisant, il relativise et conteste le moment fondateur de la République elle-même.

Dans un ouvrage de 1978, influencé par les travaux historiques nord-américains de la guerre froide sur le totalitarisme, François FURET se fait l’écho des thèses contre-révolutionnaires qui établissent une généalogie de la Terreur politique et affirment que la Révolution française porte en elle le totalitarisme. Il voit dans la Révolution française une dérive de l’histoire conduisant aux horreurs totalitaires du XXè siècle, comme pour la Révolution bolchevique et va jusqu’à affirmer que « la Terreur est le premier pas vers le goulag ». Il souscrit également à la thèse de la fin de l’histoire développée notamment aux Etats-Unis. Cette analyse arrive à son apogée dans les années 80, au moment où une vague néolibérale déferle aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne. En France, elle est aidée par plusieurs médias, notamment le Nouvel Observateur, et la fondation Saint-Simon qu’il fonde en 1982 avec Pierre ROSANVALLON et le soutien de nombreuses personnalités du milieu économique.

Enseignement politique n°2 : Les thèses libérales et contre-révolutionnaires font partie de l’analyse de la Révolution française. Ces thèses historiques ont une visée politique : elles discréditent la Révolution comme référence politique et considèrent que la France ne doit plus vivre sur le mythe de la Révolution française et doit rentrer dans la normalité de la démocratie libérale.

3) Les théories qui cherchent à poursuivre la Révolution : le fil rouge de la gauche Au XIXè siècle et au début du XXè, l’histoire de la Révolution française, son interprétation et donc la position sur la question républicaine qui en découle, sont au cœur des débats politiques. En France, les principaux protagonistes politiques, de droite comme de gauche, ont tous écrit sur la Révolution française [rec. p. 11 et suivantes].

En France plusieurs répliques de la Révolution reproduisent ses différentes étapes et en reprennent des éléments de méthodes et de contenus : l’idée de la monarchie constitutionnelle en 1830, la République jusqu’au bout en 1848 et un ancrage plus profond des acquis révolutionnaires en 1871. La question du suffrage universel est sans cesse remise en chantier, ainsi que celle de l’émancipation sociale, des logiques du peuple en armes et des communes insurrectionnelles. L’appellation des journaux fait également référence à la Révolution, certains réapparaissant, comme le « Père Duchesne » réédité quelques mois en 1830, 1848 et 1871.

A la fin du XIX è siècle, sous la IIIè République qui ne s’ancre en France que de manière progressive et fragile, la bataille politique est vive autour de l’héritage historique de référence du pays. Georges CLÉMENCEAU prononce sa formule célèbre, « La Révolution française est un bloc » [rec. p. 15], à l’occasion d’un débat créé par l’interdiction d’une pièce de théâtre sur la Terreur. Donnant une tournure politique au débat, il fait remarquer qu’en attaquant la République jacobine et l’œuvre des montagnards, cette pièce attaque la Révolution française et la République. Il affirme ainsi que la France assume l’héritage de 1789 et continue de porter les promesses de 1793, même si elles n’ont pas encore abouti (la Révolution « n’est pas finie (...) elle dure encore »).

Le choix de la date de la fête nationale donne également lieu à de violents débats [rec. p. 14], ainsi que l’intégration, par la République, des symboles révolutionnaires, notamment pour que les Marianne officielles portent le bonnet phrygien. C’est aussi à cette époque, en 1883, que la statue de la République est édifiée sur la place du même nom.

Pourtant, à la fin du XIXè siècle et tout au long du XXè siècle, l’identification de la gauche à la défense de la Révolution française ne va pas de soi. Elle est notamment très discutée au sein du parti socialiste.

- L’analyse marxiste L’œuvre de Karl MARX témoigne d’une grande ambivalence au sujet de la Révolution française, entre attraction et répulsion selon les époques. Même s’il considère que la Révolution française appartient à la période précapitaliste et qu’elle fait passer la France de l’ordre féodal à l’ordre bourgeois, il lui nie toute capacité à produire des formules politiques adaptées à l’âge moderne capitaliste. Il est cependant gêné par la période jacobine qui met à l’ordre du jour un système politique différent, la République sociale (comme on l’appellera plus tard). Comme la Révolution française ne rentre pas parfaitement dans sa théorie, il tente lui aussi de la réduire à une révolution classique de type libéral, mettant systématiquement en avant les points communs des déclarations des droits de l’homme nord-américaine et française et écartant les divergences idéologiques. Par exemple, il ne relève pas que les mots « intérêt général », « utilité commune », « utilité sociale » sont radicalement absents des déclarations américaines, traduisant des idéologies radicalement différentes. De même il considère que NAPOLÉON et ROBESPIERRE ont accompli la même tâche [rec. p. 16]. Il critique également les droits de l’homme, égoïstes selon lui, et la citoyenneté, totalement illusoire.

Cette critique est particulièrement injuste puisque MARX reproche à ROBESPIERRE de ne pas avoir été anticapitaliste alors même que le capitalisme n’existait pas encore en France, contrairement à la Grande-Bretagne. Comment, dans ces conditions, reprocher à la Révolution française de ne pas avoir perçu l’enjeu du salariat et de la libération des prolétaires ?

Dans d’autres textes, avec une approche plus pragmatique, MARX conçoit que la République peut être un instrument de libération pour les ouvriers et les prolétaires. Cette analyse se retrouve dans la branche du socialisme incarnée par Jules GUESDE et Paul LAFARGUE qui créent le Parti ouvrier français à la fin du XIXè siècle [rec. p. 17]. Leur attitude, d’abord calée sur la thèse de MARX selon laquelle la Révolution bourgeoise n’a rien apporté au prolétariat, devient progressivement républicaine quoique toujours dans une logique instrumentale, considérant que la République peut transitoirement être utile au mouvement socialiste.

- L’analyse jaurésienne Pour Jean JAURÈS [rec. p. 18 et suivantes], dont l’approche devient dominante au sein de la gauche française, la Révolution française ne peut se réduire à la simple affirmation de la bourgeoisie, elle se singularise par l’affirmation du peuple citoyen comme moteur de l’histoire. JAURÈS fait une synthèse entre la république et le socialisme et réhabilite l’œuvre des montagnards et des jacobins [rec. p. 19]. Son analyse, totalement nouvelle, permet au socialisme d’épouser l’héritage de la Révolution française. Le socialisme français se distingue alors du socialisme en vigueur dans le reste de l’Europe qui, à partir de l’analyse marxiste, évolue vers la social-démocratie, indifférent aux formes politiques et institutionnelles. Mouvement républicain, le socialisme français affirme que la question sociale ne peut se résoudre d’elle-même dans le rapport de force social et doit s’appuyer sur des institutions et des principes politiques et philosophiques.

En dehors de la France, d’autres figures socialistes et communistes, se démarquent de l’analyse de MARX. En Russie, LÉNINE considère que le jacobinisme est une stratégie politique innovante et intéressante pour transformer la société et enclencher des processus révolutionnaires [rec. p. 23]. Il définit le jacobinisme comme l’alliance entre la frange la plus avancée de la bourgeoisie et les masses populaires et s’en inspire pour théoriser le bolchevisme et la méthode de la Révolution russe de 1917. TROTSKY lui-même s’intéresse à la Révolution française quand il élabore sa théorie de la Révolution permanente, comme on l’a vu lors de la 1ère séance de ce cycle (texte de Daniel GUERIN), où chacune des étapes n’est pas une fin en soi mais un moyen d’aller vers une autre étape.

En Italie, Antonio GRAMSCI s’intéresse lui aussi au jacobinisme comme stratégie d’alliance politique à vocation révolutionnaire. Pour lui, le génie des jacobins français a été de concevoir une alliance entre les villes et les campagnes pour assurer un processus révolutionnaire qui puisse avoir une large base sociale et une forte dynamique populaire.

En France, on reste fidèle pendant très longtemps à la thèse jaurésienne, en particulier au moment du Front populaire, moment fort de référence à la Révolution française. Deux des principales dates choisies, symboliques et politiques, sont le 14 juillet 1935 avec le lancement du serment du Front populaire et des comités unitaires, et le 14 juillet 1936 pour la fête, l’apogée du Front populaire après la victoire des élections. Léon BLUM, dans son éditorial du Populaire du 14 juillet 1935 [rec. p. 24], inscrit la lutte contre le fascisme et le Front populaire dans l’héritage de la Révolution française et invite le peuple à reprendre le flambeau de 1789.

Léon BLUM conserve cette référence à la Révolution française pendant tout le Front populaire, en particulier lorsqu’il théorise les fondements de son gouvernement [rec. p. 25]. Y compris au moment du procès de Riom, sous l’occupation, où il affirme que la légitimité de son gouvernement était « la continuation de la lutte du peuple français commencée en 1789, c’était un gouvernement venu du plus profond de la France et même de l’humanité ».

Dans cette dynamique du Front populaire, le communisme français, auparavant sur la ligne marxiste traditionnelle qui se méfiait de la Révolution française et de la République, épouse lui aussi son héritage. De nombreux discours de son secrétaire général, Maurice THOREZ, le montrent [rec. p. 26].

Enseignement politique n°3 : L’héritage révolutionnaire a donc un potentiel unitaire très fort à gauche.

La Révolution française reste également une référence vivante pendant la Résistance et au moment de la Libération, d’autant plus que Vichy s’était inscrit en rupture avec la Révolution. Le programme du Conseil national de la Résistance, même s’il n’y fait pas référence explicitement, développe tous les registres d’émancipation et le projet politique de la Révolution française.

Une des conséquences paradoxales de la Seconde guerre mondiale, avec la chute du fascisme, est de faire quasiment disparaître la tradition contre-révolutionnaire. La droite se rallie progressivement à la Révolution française, au moins en apparence. Charles de GAULLE renforce ce ralliement en faisant régulièrement référence à la Révolution, ce qui est nouveau en France. Il va même jusqu’à présenter la constitution de 1958, lors d’un grand meeting, sous la statue de la République. André MALRAUX glorifie beaucoup la Révolution française lui aussi, y compris l’œuvre de ROBESPIERRE et de SAINT JUST.

A gauche, la référence révolutionnaire est, par conséquent, laissée en friche. Elle est reprise par une partie du mouvement socialiste, en particulier par le CERES et Jean-Pierre CHEVENEMENT, au sein du mouvement socialiste mais aussi au-delà, au moment du bicentenaire de la Révolution. Plusieurs ouvrages insistent sur le fait que la révolution n’est pas terminée, comme Que vive la République de Régis DEBRE en 1989 ou ceux de Max GALLO. De fait la Révolution perd également son caractère de référence unitaire, faute d’être portée par la gauche.

Le bicentenaire, même si François MITTERRAND insiste à ce moment sur le fait que son action s’inscrit dans l’héritage de la Révolution française, aurait pu être une occasion plus forte, pour la gauche, de se réapproprier cet héritage. Mais il a été un épisode ambigu, très débattu politiquement, avec une forte domination des thèses historiques de FURET qui laissait peu de marge de manœuvre à gauche. Les commémorations ont beaucoup insisté sur l’année 1789 et l’avant-Révolution, mais peu sur 1792 et les années qui suivirent, et pas du tout comme un bloc. La perte des élections en 1993 n’a pas aidé la gauche à commémorer la période jacobine, mais encore aujourd’hui la Révolution n’est que très peu portée et incarnée à gauche.

Enseignement politique n° 4 : La Révolution française est un objet politique en tant que tel, qui a toutes les raisons d’être encore vivant et qui a un potentiel unitaire très fort. Une de nos tâches de militants de gauche est de nous en saisir et de travailler sur ce moment politique, d’entretenir sa mémoire, d’expliquer ce qu’il peut avoir de fondateur et d’utile.


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