Quatre semaines depuis la rupture avec le Parti Socialiste

samedi 13 décembre 2008.
 

Le temps est une étrange matière. C’est à peine si je réalise que la séquence politique depuis la rupture avec le PS aura à peine duré quatre semaines. Mais quelles semaines ! Le meeting de lancement du Parti de Gauche qui concentra tout ce que nous voulions donner à constater à propos de notre entreprise date d’il y a à peine huit jours. On croirait que des mois se sont écoulés. Pourtant autour de moi la même agitation continue. Recherche du local, organisation des organes d’action du parti, annonces des réunions en province, gestion des vagues d’adhésions, organisation des délégations pour rencontrer les partenaires, il n’y a pas de pause. Et le ciel continue de s’obscurcir. Le plan Sarkozy pour la relance de l’économie ne relancera rien. D’un autre côté la mise en place de la nouvelle direction du PS et la synthèse politique à laquelle elle a donné lieu confirme jusqu’à la caricature à quel point le parti dominant de la gauche embourbe tout son camp. Dans cette note je parle de tout cela.

PLANS ET PROPORTIONS

Ce qui est très frappant à propos du plan Sarkozy c’est la maîtrise une fois de plus de la propagande qui accompagne ses annonces. La pluie de superlatifs, et, concomitamment, l’amnésie générale qui entoure toute chose. Par exemple annoncer 100 000 logements sociaux sur deux ans ce n’est rien d’autre que deux années de construction en temps ordinaires un peu soutenus. Mais c’est la moitié de ce qu’il faudrait pour envisager, à terme, une mise à niveau acceptable de l’offre de ce type de logement. Encore ne dit-on rien de ce qui est pourtant essentiel : est-ce l’offre de prêt à taux zéro la bonne clef d’entrée pour le règlement de la question du logement ? Est-ce à l’endettement des particuliers de porter l’essor de la relance ? Ce modèle de développement qui repose sur l’endettement et notamment celui des revenus les plus bas (typique des ayant droit du prêt à taux zéro) est pourtant celui qui a envoyé dans le mur l’économie états-unienne. Ce premier coup d’œil devrait aider à refroidir les esprits échauffés par les superlatifs des hagiographes du plan Sarkozy. Ce plan représente 0,7% du PIB de notre pays. La garantie pour les banques représentait quelques 20% du PIB du pays. Encore faut-il bien noter que les sommes qu’il prévoit sont étalées sur plusieurs années…. Pour donner une idée des proportions sachons que de leur côté les Etatsuniens consacrent 2,5 % de leur PIB à leur plan de relance.


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message