50% de militants et journalistes en plus cette année. On ne sait plus où se mettre et pour certains où se positionner. L’ambiance politique est à l’attentisme.

Le bal des prétendants, autant dans les rues qu’à l’entrée de l’Espace Encan est toujours d’actualité mais la "ségalomania" frappe tous les esprits, jusqu’à les échauffer ou les anesthésier.

Aucun temps fort dans ce programme de l’Université d’été socialiste n’est prévu pour la confrontation des positions et des idées des différents courants et de leurs chefs de file.

Quiconque veut y assister doit braver le service d’ordre du MJS, car le militant socialiste ( trop vieux de fait et probablement "désinformaté") n’est pas admis à assister aux interventions de quelques candidats déclarés ou putatifs à l’investiture ( Fabius, Aubry, Lang, DSK, Jospin). Ceux-ci doivent y plancher sur le thème : "Comment gagner et réussir en 2007 ?".

Ce grand oral échappe donc à la plupart des participants à l’Université, mais il marque bel et bien, enfin, un début de débat salutaire ( malheureusement confidentiel) au sein du PS. Comme le disait Laurent Fabius à cette occasion : " Pas de démocratie sans débat et sans choix".

Il s’agissait pour lui de la seule possibilité de prendre la parole. Pédagogue, un brin perfide, n’hésitant pas à entrer dans les détails de ses propositions, il a martelé à nouveau devant les jeunes : "Voici mon projet plutôt que mon projet, c’est Voici" (hebdomadaire people).

Jean Luc Mélenchon, à nouveau en congé de tribune, préfère garder le sourire : " De toute façon, je suis toujours bien quand ça sent la poudre". Et nous avec lui.

Jean Louis Roussel