L’indécent musée de la châtaigne à Rignac

mercredi 6 septembre 2006.
 

Alors que le Président du Conseil Général est en voyage de représentation en Argentine, pendant que l’agriculture aveyronnaise subit une nouvelle sécheresse et une nouvelle baisse du prix du lait, nous apprenons que la priorité de Jean Puech est le financement, pour 1 million d’euros, d’un musée de la châtaigne à Rignac.

Où est l’intérêt départemental de ce musée ? Il s’ajoute à la récente décision de financer le contournement de Rignac (10 M€), plutôt que celui de Rodez.

Qui peut comprendre que les crédits routiers en milieu rural se réduisent, que les aides aux communes diminuent, que le Conseil Général baisse les aides à l’agriculture de 20%, alors que dans le même temps, une politique de prestige creuse les déficits de fonctionnement, à Micropolis (1,3 millions € par an), au centre médiéval européen de Conques (380 000 € par an), à Noria, au centre de ressources du tourisme de Millau etc. ?

M’est-il permis de m’interroger quand, avec une hausse des impôts de 18% depuis 2002, le Conseil Général demande à la majorité des Aveyronnais de se serrer la ceinture, alors que dans quelques rares cantons privilégiés, on dépense sans compter ?

M’est-il permis de m’interroger aussi sur l’attitude de Jean Puech, lors de l’inauguration de la salle d’animation à Sainte Radegonde, où il m’a pris à partie publiquement, estimant que je devais approuver son budget, donc sa politique, pour pouvoir prétendre aux subventions sur le canton de Rodez-Est ?

Pourtant, personne n’a reproché à Jean Puech d’inaugurer le viaduc de Millau, décidé par le gouvernement de Lionel Jospin. Personne n’a reproché à Jean Puech de voter au Sénat contre tous les budgets des gouvernements de gauche puis de profiter des dotations de l’Etat pour financer les équipements et infrastructures de l’Aveyron.

Depuis 30 ans, la pratique du pouvoir de Jean Puech freine le dynamisme du département par des dépenses inutiles, et, lorsqu’il met la pression sur tous ceux, de droite ou de gauche, qui ne sont pas de son avis, cela porte atteinte à l’image de l’Aveyron.

Les Aveyronnais ont au contraire besoin d’un Conseil Général bien géré et dynamique, qui ne pratique pas de préférences géographique ou politique.

Pour cela, il est temps de faire confiance à des personnes nouvelles, qui veulent construire un nouvel Aveyron moderne, ouvert et respecté.

Stéphane Bultel, conseiller général PS de l’Aveyron (Rodez-Est)


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