Marseille défend son port

dimanche 22 mars 2009.
 

Les porteparoles du Parti de Gauche étaient vendredi 13 mars aux côtés des salariés de l’Union navale maritime (UNM) que MarieGeorge Buffet est venue soutenir après la liquidation judiciaire prononcée mardi par le tribunal de commerce. Une décision qui représente une véritable catastrophe pour Marseille : 140 salariés se retrouvent au chômage et la ville se voit privée d’un maillon essentiel de l’activité portuaire.

Comment faire en sorte que Marseille reste un grand port, au coeur de la Méditerranée, et accueille aussi bien des navires marchands que des bateaux de croisière, sans réparation navale ?

Le combat des salariés pour le maintien de leurs emplois et la conservation de la réparation navale n’est pas seulement le leur : il doit être celui de tous les élus de la ville, car il s’agit de défendre l’intérêt général. En effet, des emplois et un secteur d’activité sont menacés à Marseille alors que les travailleurs qualifiés sont là, les infrastructures sont là, et les carnets de commande de l’entreprise sont pleins jusqu’en 2011 !

Les salariés de l’UNM et la CGT du port veulent la tenue d’une table ronde afin de trouver une solution.

MarieGeorge Buffet a demandé que le conseil de surveillance prenne position sur une proposition qui permettrait lemaintien de l’activité de réparation navale  : la création d’un groupement d’intérêt économique (GIE) associant les salariés, les collectivités locales, l’Etat et le port autonome.

Rappelons que le groupe espagnol Boluda à qui appartient l’UNM, à l’origine de la demande de la liquidation judiciaire, accuse les salariés d’avoir mis l’entreprise en difficulté à cause des grèves à répétition et les rend responsables de la liquidation. Une accusation reprise, mardi 17 mars, par la patronne des patrons, Laurence Parisot qui a accusé la CGT de « provoquer des destructions d’emplois ». Citons les chiffres : en 2008, il y a eu trois jours de grève. En 2009, six jours de grève après l’annonce de sept licenciements pour dénoncer le recours abusif à la soustraitance effectué par l’entreprise qui profite du dumping social. Cette entreprise, qui fait des bénéfices, veut en réalité se débarrasser de salariés bien formés et syndiqués. Cette situation montre combien il est important de changer d’Europe : les institutions européennes doivent nous permettre de lutter contre le dumping social et la mise en concurrence des salariés de l’UE, de protéger les droits des salariés, et d’interdire les licenciements


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