Après une première rencontre en décembre 2008, les partis POI et PG se sont rencontrés mardi 10 mars suite à un courrier du POI.
Deux sujets ont été abordés.
- Les élections européennes
Le PG a expliqué sa stratégie du Front de Gauche appuyée sur le succès populaire du Zénith. Pour le PG, la participation du POI au Front de Gauche apparaissait compliquée dès lors que l’orientation de ce dernier, à la lecture du courrier du POI, semblait axée sur la sortie de l’Union européenne.
La délégation du POI a répondu que l’on ne pouvait se contenter de mettre en cause le traité de Lisbonne qui ne s’applique pas pour l’instant, mais que toute la politique européenne était issue des traités de Maastricht et d’Amsterdam avec lesquels il demande la rupture.
Le CFN du POI a estimé, à ce stade, que le POI ne présenterait pas de liste seul et restait ouvert à toute proposition, sur la base évoquée précédemment.
Le PG a indiqué qu’il enverrait, à la demande du POI, le texte final d’orientation du Front de Gauche.
- Les licenciements
Le courrier du POI mettait surtout au centre de la rencontre la marche unie pour l’interdiction des licenciements. Une rapide analyse de la situation prouve des approches comparables sur la crise, la mobilisation sociale, l’urgence des solutions contre les licenciements et pour l’emploi. Le Parti de Gauche ne se prononce pas pour le mot d’ordre « interdiction des licenciements » mais pour un ensemble de mesures comme l’interdiction des licenciements boursiers, le droit de véto suspensif des salariés, le rétablissement de l’autorisation administrative des licenciements, la possibilité de reprise par les salariés de leur entreprise, etc... Dans ce cadre le PG estime surtout nécessaire de permettre l’unité de toutes les forces sur un mot d’ordre commun qui pourrait être de type « faire front contre les licenciements ».
Le POI a indiqué qu’à l’heure où il y a deux licenciements par minute en France et où la colère ouvrière monte contre les licenciements, il y avait urgence à s’unir sur le mot d’ordre d’interdiction des licenciements car toute autre formule risquait d’aboutir à l’accompagnement des licenciements.
C’est cette discussion que les deux partis ont menée avec d’autres partis notamment dans le cadre des réunions successives de tous les partis de gauche qui ont lieu depuis janvier.
POI et PG y poursuivront la discussion, conscients qu’il y a urgence à faire barrage aux licenciements.
Les délégations étaient composées de Daniel Shapira et Dan Moutot pour le POI, Eric Coquerel et Alexis Corbière pour le PG
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