Front de gauche : meeting toulousain pour Mélenchon

mardi 28 avril 2009.
 

À Toulouse Jean-Luc Mélenchon, qui conduit la liste dans le Sud-Ouest, a exhorté au rassemblement populaire pour « renverser le cours de l’histoire ».

« On a besoin d’une alternative à l’échelle de l’Europe », lançait mercredi à Toulouse Pierre Lacaze, secrétaire de la Fédération PCF de Haute-Garonne, en ouverture du meeting auquel participaient 1 300 personnes. Un meeting qui a permis au Front de gauche de rassembler au-delà de ses seules composantes. Magyd Cherfi préside le comité de soutien au Front de gauche dans le Sud-Ouest. L’ex-chanteur de Zebda, amoureux des mots, a écrit un texte pour l’occasion : « J’aime ceux qui rêvent et, en même temps, ne se racontent pas d’histoires. J’aime l’élan qui s’appuie sur la terre ferme pour que l’impulsion soit plus grande. J’entends qu’il faut moraliser le capitalisme, mais comment moraliser ce qui est par essence immoral ? »

Longtemps Denis Daumas a milité à la LCR. Aujourd’hui, avec la Gauche unitaire, il a rejoint le Front de gauche : « Il est indispensable que notre Front s’élargisse et qu’il continue après les élections européennes. L’unité, c’est la carte d’identité de notre lutte. » Cathy Daguerre (PCF), en deuxième position sur la liste, renchérit : « Le Front de gauche existe pour poser les bases d’une nouvelle majorité, renverser la droite. » Avant le meeting, Cathy Daguerre avait rencontré les salariés de Molex, qui luttent pour leurs emplois.

La candidate communiste dessine une autre Europe : « Il faut demander la révision des traités. Quand on est de gauche, on ne vote pas de lois libérales pour pleurer ensuite avec le peuple qui trinque. Quand on est de gauche, on ne donne pas les pleins pouvoirs à la Banque centrale européenne. Notre Europe sera pacifiste, elle s’affranchira de l’OTAN. Notre Europe sera celle de la transformation des modes de production. Nous réclamons l’IVG et la contraception libres et gratuites dans tous les pays d’Europe. »

Jean-Luc Mélenchon, alternant l’ironie mordante et la gravité, a longuement abordé la crise économique – « Ce qui nous guette, c’est une hyperinflation » – et stigmatisé le G20 « où pas une seule question n’a été réglée sur le fond ». Pour Jean-Luc Mélenchon, pourtant, les perspectives politiques ne manquent pas : « Les syndicats, par leur unité, ont réussi à soulever le couvercle de la résignation sociale. Nous avons la responsabilité de soulever le couvercle de la résignation politique. » Jean-Luc Mélenchon parle de « renverser le cours de l’histoire ». Sur l’Europe : « Le traité de Lisbonne, c’est le problème que nous avons à régler. » Sur les salariés qui séquestrent des patrons : « Je les soutiens car ce sont des gens honnêtes qui défendent le peu qu’ils ont. » Sur les perspectives du Front de gauche : « Il ne suffit pas d’avoir un bon programme, il faut que le peuple s’en mêle. Notre seule force, c’est nous ! »

Bruno Vincens


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