Européennes en Languedoc Roussillon : 28 % pour Bové (11), Mélenchon (10) et NPA (7), 20% pour le PS (article de Midi Libre)

lundi 18 mai 2009.
 

Le Parti socialiste n’atteindrait que 20 % en Languedoc-Roussillon. Réunies, les listes Europe Ecologie de José Bové, Front de gauche de Jean Luc Mélenchon et NPA de Myriam Martin représentent 28 % des intentions de vote. Deux chiffres qui parlent d’eux-mêmes... Car plus encore que pour l’ensemble de l’Hexagone, la désunion à gauche semble affaiblir le PS malgré le faible score promis au MoDem.

Lors du premier tour de la présidentielle de 2007, Ségolène Royal avait obtenu 25,6 % des suffrages dans la région. La perte est donc lourde pour la liste de Kader Arif, qui ne parvient pas à mobiliser la totalité de son électorat. Le calamiteux début de campagne nationale du parti n’est sans doute pas pour rien dans cette fragilité. Après le flop du « vote sanction » contre Sarkozy, il n’est pas certain que l’appel au « vote utile » se révèle plus convaincant, malgré une unité de façade. Car dans l’interstice se sont glissées d’autres listes plus dans l’air du temps... Et du scrutin.

Les europhiles se laissent séduire par l’association entre José Bové et Daniel-Cohn Bendit. Le choix d’une campagne résolument européenne a semblé porter jusqu’ici Europe Ecologie. Il reste à tenir trois semaines, dans un contexte où les grandes listes vont sortir l’artillerie lourde.

Les tenants d’une gauche "rénovée" se tournent vers l’alliance de Jean-Luc Mélenchon avec le PCF de Marie-George Buffet qui distance de trois points les amis d’Olivier Besancenot (NPA). Ces derniers conservent toutefois leur capacité de nuisance envers le parti majoritaire de la gauche. La lutte entre les deux reste très ouverte.

Il reste à Kader Arif l’espoir que la présentation, demain, des principales propositions du Parti socialiste apportera un peu de sang neuf... On saura dans trois semaines si la « stratégie de campagne » de Claude Bartolone - d’abord une phase « d’opposition », puis un « volet propositions » - porte ses fruits.

Tandis que le PS languedocien se débat dans ses difficultés, le Front national réussit en région une performance plus que flatteuse : 12 % d’intentions de votes pour la liste Aliot, qui ne rassemble que 5,5 % de ces intentions dans la grande circonscription (et 7,5 % au plan national).

Etonnante troisième place pour le FN dans un Languedoc-Roussillon qui reste décidément une terre d’élection pour le parti de Jean-Marie Le Pen.

Un mot, enfin, sur l’UMP qui, avec 22 % des intentions de vote reste en dessous des scores promis au parti présidentiel au niveau national. Parti tard en campagne, Dominique Baudis devra mettre à profit ces trois semaines jusqu’au 7 juin pour tenter de se rapprocher des 27 % nationaux promis à l’UMP.


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