Le Parti de Gauche mène actuellement bataille pour préserver la laïcité à l’école.

mercredi 27 mai 2009.
 

Le Parti de Gauche demande l’abrogation de l’article 89 de la loi sur les libertés et les responsabilités locales, votée le 13 août 2004, qui oblige les communes à financer les frais de fonctionnement des élèves inscrits dans une école primaire privée sous contrat d’association, même si celleci est située hors du territoire de la commune de résidence.

Et, bien évidemment, il rejette la proposition de loi du sénateur Carle, en débat à l’Assemblée nationale, qui, pour répondre aux protestations, pose des conditions aux avantages concédés au privé, mais de façon tellement vague qu’au final, l’article 89 continuera à produire ses effets.

Son adoption « aurait des conséquences désatreuses » affirment François Coq et Francis Daspe (l’Humanité du 15 Mai) « Ce serait ainsi ouvrir la porte à l’instauration d’un “lien de guichet” fondé sur un financement individuel de nature consumériste entre les communes et les familles.  » Combien d’écoles publiques de proximité, et de classes uniques y survivraient ?

« À la reconfessionnalisation de la société, annoncée par Sarkozy dans son discours de Latran (…) et l’affirmation de son concept de “laïcité positive”, s’ajoute l’aspiration des libéraux à ouvrir les portes du vaste marché de l’éducation, estimé à 1 400 milliards d’euros annuels » notent ils en rappelant que « la même alliance du marché et du goupillon s’est traduite, dans l’enseignement supérieur, par la reconnaissance des diplômes de l’enseignement supérieur catholique, à égalité avec ceux décernés par l’enseignement supérieur public. » Une alliance que les députés PG, Jacques Desallangre et Marc Dolez et cinq autres députés de gauche veulent casser avec leur proposition de loi pour « promouvoir la laïcité et sauvegarder le monopole de la collation des grades universitaires ».


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