Panne de courant, dynamique du Front de Gauche, sondages et votes

mardi 26 mai 2009.
 

Panne de courant et dynamique du Front de Gauche

J’ai vécu cette semaine l’épreuve reine de l’orateur : parler sans micros devant cinq cents personnes. Ici il y avait une difficulté supplémentaire : on était aussi dans le noir. Seules les veilleuses avaient survécues à la coupure de courant. C’était Pau. La veille Mont de Marsan on était six cents sous un beau soleil de fin de journée, tranquilles et enthousiastes. Le philosophe Henri Pena Ruiz subjugua !

D’heure en heure, jour après jour, mètre par mètre, l’adhésion au Front de gauche et sa dynamique se construisent. Agents EDF à Bordeaux et à Pau, paysans à Mont de Marsan, conchylliculteurs à Arcachon, professeurs à Pau, mes rencontres m’instruisent et enregistrent les entrées en lice dans l’action du Front de Gauche. Car c’est de cela dont il s’agit : une mise en mouvement. Samedi après midi au meeting de Jacques Généreux au Mans, devant sept cent personnes, nous avons entendu un message de cinquante syndicalistes mandatés annonçant leur soutien au Front de gauche. La plupart d’entre eux n’avaient jamais signé aucun texte de cette sorte de leur vie. Pendant ce temps le champ politique continue de se désintégrer sous l’acide corrosif des mensonges si grossiers que leur seul effet serait de discréditer d’une façon générale toute parole politique si nous n’y veillions. Cette semaine le record absolu est battu d’une façon consternante par José Bové. Et quelques autres. J’en appelle à leurs électeurs.

SONDAGES ET VOTES

Comment évaluer où nous en sommes de notre campagne, de son impact ? Évidemment les situations sont loin d’être les mêmes entre les huit circonscriptions. Surtout en raison de l’implantation militante sans laquelle il est absolument impossible d’y voir clair et de mettre en mouvement des dynamiques. Ceci posé nous avons les sondages. Bof ! Les hauts je les méprise, comme disait ma grand mère, et les bas je les reprise ! Mais c’est vrai que dès lors qu’ils sont diffusés, ils formatent l’opinion des gens qui nous entourent. Et tout le monde sait que pour ce qui concerne le Front de Gauche, la grande question c’est sa crédibilité électorale. Rappelons nous que nous avons commencé la campagne avec un magnifique 4% évidemment aussitôt répercuté par tout ce que la terre compte de gens interessés à notre échec.

Même les "communistes unitaires" avaient écrit dans leur journal « Cerise » à ce sujet : la honte ! (« la tehon ! »). De ce dont on ne meurt pas on sort plus fort. Nous avons dorénavant un autre plat au menu et bien des mouches ont déjà changé d’âne. Les sondeurs s’accordent volontiers pour dire qu’ils savent mieux évaluer les tendances d’évolution de l’« opinion » que mesurer précisément une intention de vote à un instant donné. Les écarts importants entre les dernières intentions de vote mesurées par les différents instituts confirment en effet que les résultats estimés à ce stade sont peu significatifs. Surtout quand les instituts concèdent une marge d’incertitude de 2 à 3 points pour un échantillon de 1000 personnes. Ce qui signifie qu’une intention de vote de 6,5 % pour le Front de Gauche peut en réalité le faire fluctuer entre 3,5 % et 9,5 % …

Restent que les évolutions constatées dans les derniers sondages vont toutes dans le même sens : la progression régulière des intentions de vote pour le Front de Gauche. Pour Ifop, le Front de Gauche est ainsi passé de 4 % le 17 février à 5,5 % le 27 avril, puis 6,5 % le 11 mai. Pour CSA, qui voit l’UMP très, très, haut, le Front de Gauche passe de 3 points le 22 avril à 4, le 14 mai. L’institut ViaVoice confirme cette tendance à la hausse avec une intention de vote de 6 %. IPSOS dit la même chose et nous place au même niveau…

Et puis il y a aussi les élections partielles. Après tout ça vaut sondage, non ? Là, le constat est vite fait. Partout nous avons pu présenter une candidature du Front de gauche. Jusque là il s’est agit d’un tandem PC /PG. Quel point de repère prendre ? Nous, on calcule en partant du socle du précédent vote du Parti Communiste. Ce n’est pas très performant comme comparaison, pour toutes sortes de raison, mais ça peut donner une idée, une tendance. Et le constat est alors le suivant : dans les Alpes maritimes comme dans les deux cantons des Yvelines, le pourcentage bondit d’une élection à l’autre. Dans les Alpes maritimes nous passons de 2% à 6%. Dans les Yvelines, en 2004, le candidat PC avait obtenu 3,32 % dans le canton de Poissy-sud et 3,93 % dans le canton de Guerville. Les candidats du Front de Gauche obtiennent 6,13 % dans le canton de Poissy-sud et 6,05 % dans le canton de Guerville. Partout plus de six pour cent. En phase avec ce que disent les sondages c’est à dire en progression et au delà de six pour cent.

Voilà tout ce dont nous disposons. Je veux dire en plus de ce que nous voyons dans nos meetings et réunions qui tous nous signifient une influence bien plus ample que ce que nous avons connu jusque là. En tous cas, les commentateurs ne s’y trompent pas et ici ou là, nous entendons dorénavant des voix qui notent cette progression et des observateurs viennent voir sur place des meetings et des rencontres dont on continue à ne pas voir une image en télé.


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