Pologne : processus de dé-laicisation

samedi 17 mars 2018.
 

Cher(e)s ami(e)s, je suis très contente d’être parmi vous aujourd’hui et de pouvoir participer aux 2e Rencontres Laïques Internationales à Saint-Denis. Je remercie cordialement l’UFAL de cette invitation et de m’avoir accordé la parole. Je suis la présidente de la section polonaise de l’Initiative Féministe Européenne pour une autre Europe, présente dans plusieurs pays de l’Europe mais aussi hors de notre continent. Nous considérons la laïcité comme une pré condition à l’exercice par des femmes de leurs droits. C’est une priorité dans les activités de l’Initiative Féministe Européenne qui a dernièrement organisé ou co-organisé des conférences internationales consacrées à la laïcité, par ex. "Les féministes pour une Europe laïque", en juin dernier à Rome ou "La laïcité et les droits des femmes" à Göteborg, le 8 mars dernier.

Cette laïcité qui constitue la garantie des droits des femmes (mais aussi des hommes, d’ailleurs) est aujourd’hui menacée en Europe. Même en France, qui est le berceau de la laïcité et dont l’exemple donne la force aux laïques du monde entier pour mener leur combat émancipateur, la laïcité se voit attaquée. On entend dire, et cette voix vient aussi du plus haut, que la laïcité ne s’accommode plus de la vie d’aujourd’hui, qu’elle aurait vieilli. La séparation des églises et de l’état est qualifiée par certains idéologues et politiciens d’hostile et ils tendent à l’amollir, en propageant une laïcité multiple, ou celle d’accueil, ouverte, positive ou inclusive. On cherche une laïcité moderne et tolérante. On ajoute des adjectifs pour enlever du sens de la laïcité, pour qu’il en reste le moins possible de la laïcité. Où mène le processus d’adoucissement de la laïcité ? Jusqu’où va la « tolérance » d’une laïcité version light ?

Le but de mon intervention d’aujourd’hui est un avertissement. J’aimerais vous démontrer, étape par étape, le démontage de l’État laïque en Pologne et l’évolution (bientôt achevée) vers l’État confessionnel, 20 ans après le changement du système et 16 ans après la signature du Concordat entre la Pologne et le Vatican. Je voudrais vous mettre en garde contre cette même évolution en Europe.

De la Pologne “communiste” avec une Église dominée

La laïcité, concept français, n’a jamais été appliquée en Pologne d’une manière identique à la France. Même si la gauche polonaise revendiquait les principes laïques avant la 2e Guerre mondiale, l’État laïque avec l’instauration du mariage civil et du divorce est arrivée en Pologne en 1945 avec le système communiste. La Constitution polonaise de 1952 déclarait la séparation de l’Église et de l’État. La laïcisation socialiste basée sur la philosophie matérialiste ne se limitait pas à l’élimination de la religion et des institutions religieuses de la vie publique (et surtout de l’école publique), mais aussi de la vie sociale. L’Église, ayant été considérée comme l’ennemie du système, ses biens ont été nationalisés, l’État ne la subventionnait pas. L’Église ne pouvait pas se mêler des affaires de l’état, par contre, l’état se réservait le droit d’ingérence dans les affaires internes des églises et communes confessionnelles. C’était une laïcité fondée sur la séparation des églises et de l’état à sens unique, pratiquée sous contrôle de l’état qui n’était pas un état neutre.

...à une Pologne démocratique avec une Église dominante

Après la chute du régime communiste, les rapports entre les églises et l’État ont été renversés. La notion de laïcité associée au régime vaincu devient un symbole du mal ; la droite alliée à l’Église répand deux stéréotypes opposés : athée = communiste = traître à la Patrie et Polonais = bon catholique. Le changement des lois "confessionnelles" (1989), le Concordat (1993) et la nouvelle Constitution (1997), sans oublier la loi anti-avortement (1993), marquent les étapes de la dé laïcisation. L’épiscopat polonais s’oppose à ce que le principe de séparation de l’Église et de l’État soit inscrit dans la constitution, c’est le principe de l’autonomie et de l’indépendance réciproque (art. 25) qui le remplace. Ce même article formule le principe du caractère neutre de l’État envers les convictions religieuses ou philosophiques des citoyens, l’État garantissant la liberté de les exprimer dans la vie publique. Mais cette formule ne protège pas l’État contre les tentatives d’ingérence de la part de l’Église de plus en plus puissante. Le Dr. Pawel Borecki, spécialiste du droit confessionnel (Université de Varsovie), qualifie ce système de « séparation boiteuse ».

La délaïcisation des lois après 1989

Même si la Constitution garde l’apparence d’une loi garantissant un Etat neutre en Pologne, les autres lois et surtout le Concordat mènent à la négation des principes fondamentaux de laïcité. L’Etat polonais finance largement les activités religieuses des églises, surtout celles de l’Église catholique. Il est difficile d’obtenir les chiffres exacts ; Paweł Borecki estime que le total du transfert de l’argent de l’Etat à l’Église peut aller jusqu’à 5 milliards zloty (1,42 milliards euro) par an. L’État salarie les aumôniers des écoles, de même que les aumôniers de l’armée, de la police, des pompiers et des autres services "en uniforme" qui ont, par ailleurs, le statut de fonctionnaires de l’État. Conformément aux lois particulières dans chaque cas, l’État finance totalement de nombreuses universités et académies catholiques ou théologiques privées et des facultés théologiques (ex-facultés religieuses privées) dans les universités publiques.

Pourtant, conformément à la loi de 1989 sur les garanties des libertés de conscience et de confession, toujours en vigueur, l’Etat ne doit pas subventionner les églises et les communautés confessionnelles. La loi du 7 sept. 1991 sur l’éducation introduit la catéchèse et le respect des valeurs chrétiennes comme une directive fondamentale du système d’éducation à l’école publique. La loi du 29 déc. 1992 sur la radio et la télévision oblige les diffuseurs, aussi bien publics que privés, de respecter les valeurs chrétiennes.

La loi du 24 août 1998 sur le Code familial et de Protection de l’enfant et le Code civil, conformément au Concordat, accorde aux ministres de 11 cultes la fonction d’officier de l’état civil dans le cadre du mariage confessionnel.

Conformément au Concordat une commission mixte de l’Église et de l’État travaille sur le financement des institutions et des biens de l’Église et du clergé. Cette commission entre dans les compétences des organes publics chargés des finances, du contrôle fiscal, des tribunaux, etc. La restitution des biens de l’Église d’une valeur gigantesque ne passe pas par les procédures juridiques ordinaires, mettant l’Église catholique au-dessus de la loi en Pologne. L’Église réclame la restitution non seulement des biens nationalisés sous le régime communiste mais aussi de ceux perdus lors du partage de la Pologne. L’Église catholique possède actuellement plus de biens qu’avant la 2e Guerre mondiale !

Confessionnalisation de la vie publique

L’Église s’engage directement dans la vie politique du pays de plusieurs façons : en incitant à voter pour les candidats appuyés par l’Église (mais parfois sans succès, comme aux élections de 2001), en montrant son soutien à certains politiciens, en "censurant" les projets des lois, etc. L’alliance du trône et de l’autel est un fait : Grazyna Gesicka, ministre dan le cabinet de Jaroslaw Kaczynski, est allée jusqu’à considérer l’Église catholique « une des plus importantes institutions d’Etat ». Ce cabinet comportait des ministres, vice-ministres et plusieurs autres personnalités appartenant à l’Opus Dei. L’arrivée au pouvoir de la Plateforme civique de Donald Tusk n’a pas changé grand-chose : le gouvernement a fait des concessions à l’Église sur toutes les questions controversées : la fécondation in vitro, la note de catéchèse comptée dans la moyenne, la religion au bac, etc. En ce qui concerne la fécondation in vitro, "le projet Gowin" du nom du député polonais chargé de l’élaboration de la loi « bioéthique » par la Plateforme civique, a été conçu avec l’Église mais sans consultation des citoyennes et citoyens. Selon ce projet, la méthode in vitro aurait dû être accordée uniquement aux couples mariés, dont femmes n’excédaient pas 40 ans. Il interdisait la création d’embryons en surnombre et leur congélation, ce qui rendait la méthode in vitro complètement inefficace. Ce projet conservateur, approuvé d’emblée par l’Église catholique, a suscité une vraie colère des milieux féministes et laïques en Pologne et une critique même au sein de la Plateforme civique. A ce moment-là, l’épiscopat polonais a durci le ton, en condamnant fermement la méthode in vitro comme telle dans sa lettre pastorale du 28 décembre : « Dieu est le seul Maître de la vie. Les enfants sont un don de Dieu et non un produit de consommation (...) Le droit à l’enfant n’existe pas. » En qualifiant toutes les formes d’in vitro de "moralement illicites", l’épiscopat a incité les députés à « voter selon leur conscience en vue de défendre la dignité de l’acte de procréation ainsi que la vie humaine, au lieu de chercher des compromis inacceptables dans le domaine moral ». Dans ce contexte "le projet Gowin", sans qu’une seule lettre y soit changée, apparaît comme une proposition modérée, résultat d’un compromis. C’est une tactique que nous avons bien connue du temps de la préparation de la loi anti-avortement en Pologne. Le projet actuel introduisait, d’ailleurs, par la porte de derrière, l’interdiction totale de l’avortement en Pologne.

L’Église impose sa morale et ses opinions négatives sur la contraception, l’éducation sexuelle, le divorce, l’euthanasie, les homosexuels et lesbiennes, la Charte des droits fondamentaux, etc. L’exemple de la loi anti-avortement, le projet sur la fécondation in vitro, sur la contraception montrent qu’il ne s’agit pas pour l’Église de faire respecter les principes religieux par des fidèles de leur plein gré mais d’influencer le processus législatif et d’imposer sa volonté par la force des lois. Sous l’influence de l’Église omniprésente et omnipotente, la Pologne est "crucifiée". La croix est partout dans l’espace public : au Parlement (la fameuse "Croix parlementaire"), dans les écoles et hôpitaux public, casernes, bureaux de poste, aéroports, magasins. Les signes ou symboles religieux d’autres confessions sont absents. On bénit tout : écoles, hôpitaux, prisons, stades, jardins publics, autoroutes, chemins de fer, drapeaux de l’armée, les cartables des élèves...

Depuis la transformation, aucune cérémonie officielle ne pouvait se passer des représentants de la hiérarchie cléricale et de prières, jusqu’à l’ouverture d’un institut de recherche où les chercheurs ont fait la prière en commun (une fois l’institut béni) en vue d’obtenir des succès scientifiques. Les enfants de 3 ans prient à l’école maternelle et les étudiants à la faculté ; les soldats et les policiers marchent en ordre serré à la messe. Les députés ont même fait une prière au Parlement pour la pluie. La religion accompagne le citoyen de la conception à la mort naturelle. La catéchèse commence à 3 ans à l’école maternelle. Elle n’est pas obligatoire, mais gare à ces pauvres et rares enfants dont les parents s’obstinent à ne pas les catéchiser : ils seront mis à la porte de leur classe et resteront assis seuls sur un banc dans le couloir. La même chose pour les enfants des écoles primaires et secondaires. Des leçons d’éthique devraient être organisées pour eux mais faute d’argent et de bonne volonté, c’est le cas seulement de quelque trois cents écoles en Pologne. La note de religion est comptée dans la moyenne, donc ceux qui ne suivent pas les cours de catéchèse seront discriminés. Cela devient encore plus grave avec la dernière proposition d’inclure la religion dans la liste des matières au bac. A l’hôpital public, un malade en retrouvant la conscience peut retrouver en même temps une croix qui pend à son cou, mise là par une bonne sœur. S’il meurt, c’est avec une croix, peu importent ses convictions confessionnelles. Le programme de la télé publique est truffé d’émissions catholiques, les curés sont des héros de feuilletons télévisés, d’autres personnages sont catholiques, on entend rarement parler d’athées. On transmet en direct les messes du Vatican, les innombrables homélies, processions, pèlerinages, etc. Ceci à la télévision publique, sans parler des médias privés catholiques en Pologne : plusieurs stations radio et le célèbre empire médiatique d’un rédemptoriste, le Père Rydzyk : la chaîne télé "Trwam" et la radio Maryja qui bénit ou bannit les ministres, les premier ministres et les présidents.

La Pologne est un état confessionnel, dit la grande philosophe polonaise Barbara Stanosz et elle n’est pas seule à le constater.

Conséquences pour les femmes polonaises

La légalisation de l’IVG en 1956 a fait croire aux Polonaises que “l’enfer des femmes”[1] était aboli pour toujours. Elles ont pu profiter du droit de disposer librement de leur corps durant 37 ans ; pendant cette période, il y avait des étrangères, surtout des Suédoises, qui venaient en Pologne pour l’IVG, alors illégale à l’Ouest. En 1993, sous la pression de l’Église catholique, l’IVG fut interdite. Après avoir totalement négligé une immense initiative des citoyennes et citoyens polonais (1,5 millions de signatures réclamant un référendum sur ce sujet), la Diète polonaise a voté une loi anti-avortement des plus restrictives en Europe. La « Loi de la protection de la vie conçue » n’admet que 3 cas d’avortement légal : acte criminel, danger pour la vie ou la santé de la mère, malformations graves du fœtus. Mais une fois l’IVG interdite, les médecins refusent de pratiquer l’avortement légal pour clause de conscience. Cette loi a cause des conséquences graves pour la santé et la vie des femmes en Pologne (Alicja Tysiąc, qui risquait la cécité et Agata Lamczak, morte d’un refus de thérapie sous prétexte qu’elle aurait été nocive pour le fœtus). Elle a été à l’origine des souffrances des enfants nés avec des malformations graves (p. ex. le cas de Barbara Wojnarowska qui avait déjà un enfant invalide et à qui on a refusé les examens prénataux). On pourrait nommer d’autres nombreuses victimes de cette loi. Un des cas plus récents (2008) rendu public, c’est celui d’une adolescente de 15 ans qui est tombée enceinte suite à des rapports sexuels avec son copain de classe. Les rapports sexuels avec les mineurs sont considérés comme des actes criminels, par conséquent l’avortement est légal en Pologne. La mère de l’adolescente et elle-même ont présenté trois fois par écrit la demande d’avortement mais les hôpitaux refusaient la demande. Des la première visite à l’hôpital, Agata et sa mère ont été harcelées par le prêtre catholique et les “pro life” activistes (venus “par coïncidence”). La fille a été séparée de sa mère (qui à son tour a été menacée d’être poursuivie en justice comme personne incitant à l’avortement) et mise dans un centre éducatif d’urgence pour les adolescents. Libérée grâce à des protestations des féministes, une campagne de presse à l’appui, elle a pu avorter le dernier jour du délai légal après une intervention de la ministre de la santé provoquée par la presse.

Le motif déclaré de cette politique est la protection de la vie humaine. Une protection qui ne concerne qu’une vie « à naître », les exemples réunis dans l’ouvrage L’enfer des femmes continue sont éloquents. Le vrai motif est la volonté de l’Église de contrôler la sexualité (et la reproduction) des femmes. Depuis 1993 seules les initiatives allant dans le sens de l’interdiction totale sont sérieusement discutées. Une modeste tentative de la part du gouvernement actuel de revenir sur le sujet de l’avortement a suscité une grande colère de l’Église : « celui qui veut la guerre avec l’Église, l’aura ! » tonnait l’influent évêque Pieronek.

La contraception moderne est inaccessible (la pilule du lendemain, par ex.), tous les contraceptifs sont vendus sur ordonnance médicale (mais ne sont pas remboursés) et de nombreux médecins ne veulent pas les prescrire, toujours par clause de conscience. L’éducation sexuelle est inexistante, il y a des cas où ce sont les aumôniers qui l’enseignent. On ne devrait pas être surpris que les adolescents adressent à des ONG des questions aberrantes, par ex. si les boissons alcoolisées protègent contre la grossesse ou si on peut tomber enceinte en avalant le sperme. L’Alliance de la Gauche Démocratique a déposé un projet de loi sur le remboursement des contraceptifs et le projet de réintroduire les cours de l’éducation sexuelle obligatoire à l’école.

Ces projets se heurtent cependant à une hostilité farouche de la part de l’Église. En comparant la gauche aux chiens et rats, l’évêque Pieronek dit : « La gauche (…) a toujours été sans Dieu et sans morale. Comme il y a pas mal de gens qui voudraient avoir dans la vie une liberté totale, sans principes quelconques, ils prennent le même chemin, en commun avec la gauche immorale. (..) Il y a des moments dans l’histoire de la Pologne (…) où tous les chiens et les rats sortent de leurs cachettes et vont à la chasse. Ça passera. Bientôt ils rentreront dans leurs trous et tout rentrera dans l’ordre. »

Bouge, la grenouille !

L’exemple de la Pologne montre quel genre d’ordre l’Église catholique cherche à rétablir. Il s’agit de restaurer son rôle historique perdu en Europe : un rôle d’hégémonie qui se situe au-dessus de la loi et qui impose à tout le monde (croyants et non-croyants) ses dogmes religieux et ses lois dites divines, supérieures à celles de l’homme. En fait, les moyens et tactiques pour réaliser ce but varient selon le pays et sa situation : soutien actif de l’Église au changement de système dont elle est la plus grande gagnante (comme en Pologne, Slovaquie, Lituanie et autres pays dits ex-communistes), les lois et les institutions du pouvoir à l’appui ; ou par la méthode « salami » en découpant systématiquement de minces tranches de la laïcité (comme en France). En attendant, les croisés de l’ordre moral sont placés aux postes stratégiques en Europe.

Cette deuxième tactique, employée en l’absence de grands bouleversements politiques et sociaux, est en train d’être appliquée avec succès dans l’UE. L’Europe, telle la grenouille, dans une vieille allégorie, se fait cuire à feu doux, sans même s’en rendre compte et réagir. Pour être juste, il faut ajouter que les autres grandes confessions présentes en Europe, chrétiennes ou pas, par ex. l’Église orthodoxe ou l’Islam, suivent le même chemin. Ce dernier, pourtant minoritaire en Europe, exploite la démocratie pour établir le califat et ses règles moyenâgeuses là où il n’a jamais existé auparavant.

Les premières victimes de cette évolution sont les femmes : le recul des droits des femmes en Europe est un fait. Toutes les grandes religions véhiculent le schéma patriarcal, discriminent les femmes, s’opposent à l’égalité des femmes et des hommes et aux droits fondamentaux des femmes. Toutes veulent contrôler la sexualité des femmes et les renvoyer derrière les fourneaux. Puis, viennent les homosexuels, les athées, les agnostiques et autres « infidèles » à qui on refuse les droits humains, finalement – toute personne attachée aux droits et libertés des citoyens.

L’Europe, telle la grenouille qui se laisse cuire à feu doux, sans s’en même rendre compte et réagir, est en route vers l’obscurantisme et l’assujettissement, de retour vers les ténèbres.

Arrêtons ensemble cette marche !

Par Nina Sankari

Texte de l’intervention aux 2e RLI de Saint-Denis le 4 avril 2009


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