1) L’Union européenne organise le néo-colonialisme, particulièrement en Afrique

L’Europe négocie avec 77 anciennes colonies des "accords de partenariat". Mais, derrière ces mots attrayants se cache une réalité amère. Des chercheurs craignent que l’Europe veuille imposer purement plus de libéralisation et que seules les entreprises européennes profitent de ces accords.

Tetteh Hormeku, chercheur principal auprès de l’ONG Third World Network -Afrique dans les domaines du commerce et des investissements, a mené l’enquête sur les accords de partenariat économique européens (APE, voir p.8). Selon lui, ils vont avoir des conséquences désastreuses pour l’Afrique. « Au sein des APE, il y a un volet au sujet des investissements. Le but est que les investisseurs se voient accorder le plus de droits possible et que la participation des Etats soit limitée au maximum, » explique T. Hormeku. « Le volet d’investissement cadre dans un plan plus large : libéraliser autant que possible les pays africains, flexibiliser le plus possible la législation, limiter autant que possible le pouvoir des Etats dans la détermination de leur propre politique. Tout ceci pour donner à l’Europe et aux entreprises européennes le champ libre pour qu’ils puissent faire plus de bénéfices.

Pour l’Europe, le développement n’est pas le premier souci des APE. L’Afrique est le champ de bataille des investisseurs internationaux d’Europe, des Etats-Unis, d’Asie... Via les APE, l’Europe veut sécuriser et soutenir les intérêts de ses entreprises. Les intérêts du continent africain et de sa population sont mis à l’arrière-plan. Voilà pour l’essentiel. »

Les quelques investisseurs réalisent de gros bénéfices parce qu’ils obtiennent déjà beaucoup d’avantages (comme les dispenses d’impôt). De plus, le coût du travail est faible et les économies africaines sont dans l’ensemble déjà assez bien libéralisées (entre autre, suite aux programmes d’ajustement structurel)".

Des organismes internationaux, dont deux liés à l’ONU, viennent de publier un rapport sur la mainmise des capitaux internationaux sur des terres d’Afrique noire. En quelques années, les paysans africains ont vu plus de deux millions d’hectares être vendus ou loués à ces « investisseurs », essentiellement en Éthiopie, au Ghana, au Mali, à Madagascar et au Soudan.

Bien souvent, les États de ces pays sont complices et bradent pour une bouchée de pain les meilleures terres, les mieux irriguées, alors même qu’elles sont un moyen de subsistance pour les populations locales.

2) MODEM et CIA

Sylvie Goulard, candidate MoDem dans l’Ouest, n’est autre que la présidente du Mouvement européen, une association financée par la CIA.

Qu’est-ce que le Mouvement européen ?

A partir des années 1950, le gouvernement des Etats-Unis donne de l’argent à des Français dans le plus grand secret. Par exemple, la Central Intelligence Agency (CIA) verse clandestinement des dizaines de milliers de dollars au Mouvement européen.

Voici un extrait du livre de Vincent Jauvert, L’Amérique contre de Gaulle (page 209) sur ce sujet :

Fin 1951, un organisme secret est créé à Washington, le « Psychological Strategy Board ». Sa mission est de coordonner les opérations de guerre psychologique contre le Kremlin partout dans le monde. Le premier plan vise à « réduire l’influence du Parti communiste en France ». Nom de code : « Cloven », puis « Midiron ». Le programme est très détaillé. Des extraits, en vrac : « Aider à détruire la respectabilité du Parti communiste : discréditer ses efforts dans la Résistance ; faire connaître des scandales impliquant des leaders communistes ; réduire l’implantation de la CGT chez Renault au niveau de celui chez Citroën. » Et aussi : « Assister et si nécessaire endoctriner les Français connus qui ont un temps été communistes et qui peuvent devenir des propagandistes anticommunistes. Produire des films anticommunistes par le biais de sociétés françaises de façade [c’est-à-dire contrôlées par la CIA] ».