Le PG a fait son entrée au Parlement européen

vendredi 26 juin 2009.
 

Mardi 16 et mercredi 17 juin se tenaient à Bruxelles les premières réunions des groupes politiques du Parlement européen suite aux élections du 7 juin. Contrairement à ce que l’on croit parfois, Strasbourg n’accueille le Parlement que trois jours par mois pour la session dite plénière (14, 15 et 16 juillet prochains). L’essentiel de l’activité du Parlement européen se concentre donc à Bruxelles où se tiennent les réunions de groupes politiques et de commissions et où l’essentiel des services du Parlement sont implantés. Le tout sur un site aux dimensions et à l’architecture totalement démesurés, comme si les institutions européennes avaient cherché à compenser par le gigantisme des locaux les pouvoirs limités de ce Parlement.

Ce fut l’occasion pour les députés, anciens et nouveaux, du groupe de la Gauche Unie européenne (GUE) de se rencontrer et d’échanger sur le bilan politique des élections. Des réunions qui ont permis aux nouveaux élus français, JeanLuc Mélenchon, Patrick Le Hyaric, MarieChristine Vergiat et Elie Hoarau de présenter la dynamique nouvelle créée en France par le Front de Gauche et sa déclinaison ultra marine l’Alliance des Outremer.

L’occasion également pour JeanLuc Mélenchon de présenter aussi le travail et l’analyse du Parti de Gauche à ses collègues et camarades particulièrement attentifs à ce signal de réinvention de la gauche venu de France.

Le bilan qui ressort de ces échanges européens fut en tout cas particulièrement contrasté, entre les pays où l’autre gauche a conforté ou amélioré ses positions comme en Allemagne, en France, au Portugal, en République tchèque, en Grèce et à Chypre, et les pays où l’autre gauche est terrassée par ses divisions comme en Italie où elle se retrouve sans aucun élu alors qu’elle comptait 7 eurodéputés sortants. Tous ont en tout cas signalé l’étouffement de la campagne par le PPE et le PSE dont la convergence sur le Traité de Lisbonne et sur le soutien à la commission Barroso ont souvent empêché un véritable débat argumenté.

Tous ont constaté le même rejet des classes populaires face à ces élections et cette Europe. Tous se sont enfin accordés sur la nécessité d’incarner plus que jamais une gauche sans compromission, en commençant par refuser tout arrangement avec le PPE sur la composition et la présidence de la Commission européenne à nouveau promise à Barroso.

Laurent Maffeïs


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