Jean-Luc Mélenchon, leader du parti de gauche, était déjà venu sur le bassin d’Arcachon à la rencontre des ostréiculteurs, dans le cadre de la campagne des Européennes, alors qu’il était tête de liste dans le Sud Ouest.

C’est en député européen - même s’il n’est officiellement installé que la semaine prochaine à Strasbourg - qu’il est revenu, vendredi dernier, dans le Val de l’Eyre, pour soutenir Jacky Cusol, membre du PCF, et candidat (à la cantonale partielle de Belin-Béliet) du front de gauche qui réunit également la gauche unitaire.

Défense de la Poste

« Il n’y a plus de petite ou de grande élection pour le front de gauche, le seul sondage qui vaille, c’est le vote » expliquait Jean-Luc Mélenchon pour justifier sa venue, tout en dénonçant la rapidité du scrutin : « C’est une manière scandaleuse de se comporter, c’est même contre l’esprit républicain, c’est pourquoi je m’associe au candidat pour l’aider à convaincre, parler, rassembler. »

Vendredi après-midi, Jean-Luc Mélenchon s’est notamment arrêté devant la Poste du Barp : « J’avais déjà pris mon bâton de pèlerin pour défendre la Poste dans un village de l’Aveyron. Les services publics de proximité en milieu rural occupent un rôle fondamental : ils sont les garants de l’égalité territoriale et de la cohésion sociale. Ils représentent à ce titre une priorité pour nous. C’est le symbole de la dimension européenne du sujet, et même des conséquences directes des décisions de la commission européenne d’où viennent les consignes de privatisation. Je le dis et je le répète, la privatisation, ça coûte plus cher. »

Les sylviculteurs

Il a pu discuter avec la responsable du secteur de La Poste, au sujet des difficultés de fonctionnement d’un bureau rural et les craintes d’une dégradation du service offert à la population. Le débat s’est prolongé dans la salle du val d’Eyre où Jean-Luc Mélenchon a confirmé qu’il ferait « tout pour s’opposer aux directives de libéralisation de la commission de Bruxelles. »

Jean-Luc Mélenchon a achevé sa visite à l’airial Les Haureuils de M. et Mme Barrière, autour d’un débat sur la sylviculture, touchée par la tempête, en présence du Landais Michel Larrat, ancien vice-président communiste de la Région, qui a rappelé l’importante de la forêt des Landes de Gascogne, les 30 000 emplois pour la région Aquitaine, et stigmatisé « les insuffisances des pouvoirs publics face aux dégâts occasionnés par la tempête, et pas seulement au regard des sommes débloquées en faveur des banques. »