Chapeau bas aux syndicalistes de Ouarzazate

Bonjour,

De nouveaux développements sont intervenus ce week-end à Ouarzazate. J’essaie de vous résumer les principaux évènements.

Dans la nuit de vendredi 3 militants du bureau de l’Union locale CDT de Ouarzazate sont arrêtés, enlevés serait le terme plus exact, de leurs domiciles à Ouarzazate. Il s’agit de tenter de porter un coup d’arrêt au mouvement de grèves qui secoue Ouarzazate depuis maintenant près de 8 mois. Aux travailleurs du tourisme et de l’hôtellerie, du nettoyage et du gardiénage se joignent à présent ceux de l’éducation nationale. Après une grève de deux jours les 19 et 20 octobre, c’est maintenant une grève de trois jours qui est annoncée pour les 29, 30 et 31 octobre par une intersyndicale de 5 syndicats dans l’éducation nationale sur la province de Ouarzazate. Aux problèmes récurrents de manque d’enseignants et de classes surchargées, s’ajoute la nouvelle offensive, nommée plan d’urgence, que subit l’Education nationale en cette rentrée, qui loin d’être une réponse adéquate à la crise profonde que vit l’enseignement public depuis des années, risque d’anéantir définitivement ce qui pouvait encore être sauvé dans le secteur de l’éducation publique.

C’est donc dans ce contexte que les 3 syndicalistes Omar Oubouhou, Hamid Majidi et El Hassan Akarkab sont arrêtés ce vendredi 23 octobre à 23 heures dans leurs domiciles. La ville se mobilise immédiatement. Un sit in s’organise dans l’urgence toute la nuit devant le commissariat de police cependant que dans la journée de samedi la mobilisation s’amplifie, des communiqués de soutien parviennent de toutes les villes, de l’étranger et de tous les secteurs. Une manifestion est organisée [1].

Les 3 militants sont déférés devant le tribunal mais en début de soirée du samedi. Après cette mobilisation mémorable, ils sont relâchés. C’est donc une première victoire qu’ont remportés les syndicalistes de Ouarzazate, avec le soutien de nombreuses autres organisations nationales et internationales.

Aujourd’hui le combat continue et nous devons tous rester vigilants et solidaires aux côtés des travailleurs de Ouarzazate.

Correspondant Attac Maroc