Régionales : une alliance apparaît improbable entre NPA, PCF et Parti de gauche ( Le Monde)

lundi 16 novembre 2009.
 

La réunion "unitaire" sur les régionales entre le Nouveau parti anticapitaliste (NPA), le PCF, le Parti de gauche et les autres formations de la gauche radicale, mardi 10 novembre, sera celle de "la dernière chance". Olivier Besancenot résumait ainsi les possibilités d’un accord sur des listes communes à la fin du conseil politique national de son organisation qui se tenait samedi 7 et dimanche 8 novembre.

Le NPA est prêt à retourner à la table des négociations, mais a posé ses conditions pour toute alliance : pas question de participer à des exécutifs régionaux "dominés par le PS et/ou les Verts qui appliquent une politique libérale". Le porte-parole du NPA a tenu à rappeler sa "volonté d’aboutir à un accord unitaire". Il semble pourtant que son organisation soit prête à partir seule aux régionales mais ne claque pas pour l’instant la porte pour éviter d’endosser la responsabilité de la rupture des négociations.

Les conditions posées, votées à une large majorité dimanche (66 % des cadres du NPA), sont telles qu’elles ne peuvent être acceptées ni par le PCF ni par les amis de Jean-Luc Mélenchon. Les partenaires du Front de gauche estiment en effet qu’ils ont fait une "offre" où les conditions de listes communes sont claires. Le texte qu’ils ont proposé précise que les listes présentées seraient "différentes de celles présentées par le PS et Europe Ecologie". Qu’elles ont pour objectif de fusionner avec celles du PS et des Verts pour battre la droite, mais en excluant le MoDem. Et que, si "les conditions en sont créées" –c’est-à-dire si ses principales propositions politiques sont reprises–, elles pourraient participer aux exécutifs régionaux avec le reste de la gauche.

"FUSIONS DÉMOCRATIQUES"

Ce n’est pas assez "indépendant" du PS pour les amis d’Olivier Besancenot qui veulent, eux, qu’aucune alliance ne puisse être faite au second tour et que des "fusions démocratiques" se mettent en place pour "battre la droite". En clair, le NPA veut des élus pour constituer la nouvelle "opposition de gauche" dans les conseils régionaux. Des élus "qui restent libres dans leur vote", martèle M.Besancenot.

La barre est décidément trop haute pour le reste de la gauche radicale qui, elle, entend peser au second tour. "Semaine après semaine, le NPA nous répète toujours la même chose. Leur position est une fin de non-recevoir à la proposition d’unité pour des majorités et une politique de gauche dans les régions", estime Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF.

Même analyse du côté du Parti de gauche : "Un accord sur de telles conditions n’est pas possible. Vouloir en rajouter sur les exigences, c’est vouloir une alliance sur ses propres bases", assure Eric Coquerel, secrétaire national. La réunion de mardi risque de tourner rapidement au dialogue de sourds. Le NPA prévoit de consulter ses militants sur sa stratégie électorale, début décembre, une fois les négociations terminées.

Sylvia Zappi


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message