Allemagne France Chili... Un Parti de Gauche, des Partis de Gauche

lundi 23 novembre 2009.
 

Les raisons qui ont conduit au lancement du Parti de Gauche en France et de Die Linke en Allemagne sont valables pour la gauche dans le monde entier, comme l’avait d’ailleurs déjà montré la création du PT au Brésil, du MAS en Bolivie, de PAIS en Equateur, de Synaspismos en Grèce ou du Bloco de Esquerda au Portugal.

Au Chili, à l’initiative d’Izquierda 21, organisation très militante fondée par des ex-PS et s’étant depuis diversifiée et fait remarquer dans la campagne de Jorge ARRATE, sera lancé le Partido de Izquierda (PAIZ), dont les principes fondateurs ressemblent comme deux gouttes d’eau à ceux de notre PG. Le meeting de lacement aura lieu le 28 novembre et sa préparation va bon train à cet instant. Les murs de la ville seront couverts de pochoirs de convocation au meeting par des « brigadistes », le transport de province s’organise, les échos dans la presse voient déjà le jour, et continuent les moult petites réunions unitaires qui élargissent de jour en jour le cercle des premiers « co-fondateurs ». Evidemment, ce lancement compte sur un soutien d’envergure, puisque le candidat à la présidentielle Jorge ARRATE avait lui-même fait l’appel au lancement d’une nouvelle force politique à gauche au Chili.

Dans la carte d’identité de ce Partido de Izquierda apparaîtra en bonne position la revendication d’une Assemblée Constituante. En effet, le système politique chilien est unique au monde. Il considère qu’un tiers et deux tiers des voix représentent la même chose, et aboutit à ce que, quels que soient les scores de chacun, il y a presque toujours, pour chaque circonscription, un député de droite et un de la Concertacion. La gauche n’a dans ces conditions aucune chance d’émerger. L’urgence, ici, est donc de redonner le pouvoir au peuple par des institutions démocratiques. Cela est impossible à réaliser par la négociation avec la droite, dont le candidat Piñera défend mordicus la Constitution Pinochet. L’Assemblée Constituante est donc non seulement une question de principe mais aussi le seul moyen, concrètement, de sortir du blocage actuel.

D’autres questions leur sont identitaires, comme la nationalisation du cuivre et de l’eau, qui va de pair avec la préservation des ressources naturelles et de l’écosystème.

Le Partido de Izquierda sera animé par des dirigeants jeunes, comme l’actuel coordinateur de la campagne ARRATE, Salvador Muñoz, qui porte le prénom symbolique du président assassiné, ou la dirigeante d’Izquierda 21, Maria-Paz Aguilar. On y trouve également de plus vieux roublards comme Luis Casado, et tous comptent avec le soutien, éminemment symbolique, d’anciens dirigeants comme Anibal Palma ou la nièce d’Allende Ana-Maria Buci.

Quantités de militants sont à la tâche, préparant les vidéos, les logos, et les affiches et tracts qui seront distribués aux présents pour qu’ils puissent militer tout de suite. Cela vous rappelle quelque chose ? Oui, le meeting de St-Ouen du 29 novembre 2008 ! Un cadeau d’anniversaire à tous les PGistes de France et d’ailleurs !


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