Les Vrais Faux Scoops du Cactus : Une Entrevue Exclusive du Président Sarkozy en 2008 !

samedi 28 octobre 2006.
 

M et P : Monsieur le Président, voilà un an que vous avez été élu. C’est le moment d’un premier bilan. Beaucoup de réformes importantes ont été faites. La première touche les institutions avec la suppression du poste de Premier Ministre.

N. Sarkozy : Ce n’est pas une suppression ! Simplement, j’ai décidé de fusionner les fonctions de Président et de Premier ministre. Interrogez tous les anciens Premiers ministres : ils ont souffert comme des chiens. D’une part, c’est plus facile comme ça, je peux décider de tout, et d’autre part, ça fait des économies. Et en décidant que le Premier ministre est aussi ministre de l’Intérieur, je me rapproche des français, de l’intérieur justement. Les Français comprennent très bien cela.

M et P : Pourquoi avoir supprimé le ministère de la Culture ?

N. Sarkozy : J’ai tenu à libérer les artistes de la tutelle d’une administration. Je veux des artistes libres dans un pays libre. Les français ont très bien compris. Ils se sont d’ailleurs précipités en masse pour voir le dernier film de Christian Clavier et Jean Reno, ces immenses artistes libres.

M et P : Vous avez privatisé maintenant toutes les entreprises publiques. Pourquoi avoir nationalisé les instituts de sondages ?

N. Sarkozy : Concernant les privatisations, vous faites une erreur, il y a encore du pain sur la planche. Dès l’année prochaine, je vais lancer des appels d’offres au marché financier pour vendre l’Education nationale et les hôpitaux publics, qui fonctionnent mal, tous les français le savent. Mais revenons aux sondages. D’abord, les instituts se trompaient souvent, mais surtout, il y avait des abus : trop de sondages tue les sondages, les Français l’ont bien senti. J’ai donc mis en place un Institut national qui a le monopole des sondages, dont j’ai confié la présidence à M. Devedjian, qui est juriste, ce qui garantit l’indépendance et l’objectivité de cet organisme. D’ailleurs, les résultats des derniers sondages montrent clairement que les français soutiennent ma politique.

M et P : Alors que les Etats-Unis se désengagent progressivement de l’Irak, vous avez décidé d’envoyer dans ce pays un important contingent militaire.

N. Sarkozy : Chère Paule, Cher Mick, les Français n’ont pas oublié ce qu’ils doivent aux Américains, qui nous ont aidés en 14-18, qui nous ont sauvés en 1944-45. Les Français ont de la mémoire. Il était donc normal que nous leur rendions la pareille et que nous marquions notre solidarité. Les Français sont attachés à la solidarité. Je suis donc convenu avec Jeb Bush, le nouveau Président américain, que nous prendrions le relais.

M et P : Dans votre bilan de cette première année, il demeure un point délicat : la méfiance envers la police.

N. Sarkozy : N’exagérons rien, les Français, comme moi, aiment leur police. Mais s’il y a un malentendu, dissipons-le ! J’ai à ce sujet l’intention de mettre en place des exercices d’interpellation. Partout en France, dans tous les quartiers, dans tous les villages, la police et la gendarmerie vont interpeller les citoyens, vérifier leur identité, fouiller. Cela permettra de dédramatiser la notion même d’interpellation : les français n’aiment pas les drames. Ils vont pouvoir se rendre compte que l’interpellation n’est pas un drame. Bien au contraire, ils vont se sentir protégés par leur police. Pas de drame, pas de violence, pas de conflits. Les français vont enfin dormir tranquilles. Ils aiment dormir tranquilles.

M et P : Un bilan de la loi sur la semaine de 45 heures ?

N. Sarkozy : Je me félicite tous les jours de cette initiative. J’ai été entendu par les Français quand je leur ai dit qu’ils pourraient travailler plus pour gagner plus. Avec la loi sur les 45 heures payées 40, c’est le cas : cinq heures payées en plus chaque semaine.

M et P : Mais pourquoi pas dix ? Et ajoutons que les charges sociales payées par les salariés ont été multipliées par quatre, ce qui fait que les salariés ne gagnent pas plus.

N. Sarkozy : Ecoutez, chère Paule et cher Mick, il ne faut pas confondre les choses, et ça, les Français l’ont compris. Prenons-les dans l’ordre. Pourquoi pas dix ? Bien évidemment par souci de justice, Vous savez, Mick et Paule, les Français sont très attachés à la justice. Il est équitable que patrons et employés partagent à égalité cette avancée sociale : cinq heures pour les patrons, cinq heures pour les salariés. Quant aux charges sociales, j’ai là aussi voulu réparer une injustice : les entreprises cotisaient auparavant beaucoup plus que les salariés. Maintenant , c’est moitié-moitié. Et notez bien que les salariés demeurent avantagés : il y a beaucoup plus de chômeurs, de retraités, de malades chez les salariés que chez les patrons.

M et P : Dernière question, Monsieur le Président : vous avez chamboulé la loi de 1905 sur la laïcité. Pourquoi ?

N. Sarkozy : Je n’ai rien chamboulé du tout. J’ai modernisé cette loi, qui avait un siècle, tout de même ! Le monde change, la loi change. Mais chacun n’a qu’une vie, qu’elle soit privée ou publique. En tant que chef de l’Etat, je suis le meilleur garant de la laïcité, et les Français le comprennent très bien. Mais il fallait une laïcité ouverte : c’est fait. Il est sain d’encourager la concurrence entre les religions, c’est cela qui les fera progresser, dans les écoles, dans les quartiers. Mais il fallait que la concurrence soit équitable. D’où la possibilité, maintenant, que des fonds publics aident les différents cultes. Et je dois vous dire que Jeb Bush, il me l’a dit lui-même, est très satisfait de ce que nous avons fait en faveur des religions modernes, telles que les évangélistes et la scientologie

Par Mick et Paule


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