Besancenot, Bové, Buffet, Mélenchon, réunissez-vous, unissez-vous !

samedi 25 novembre 2006.
 

Le triomphe de Ségolène change encore la donne.

Pour sortir de l’impasse.

Nous sommes tous en voie d’être submergés par les prises de position, toutes légitimes, en faveur de chacun des cinq principaux candidats ! Et ce n’est peut-être pas fini ! Il n’y a guère de raison que les quatre derniers arrivés ne réclament pas leur minute de gloire !

Dans les collectifs la discussion est, sans doute, plus serrée et plus constructive, car le sentiment qui prévaut est celui de la responsabilité.

Mais le consensus est d’autant plus difficile qu’il est davantage souhaité ! On ne veut pas décider pour l’un ou pour l’autre, parce qu’on ne veut pas empêcher le fameux consensus...

Ce que nous constatons c’est que notre structure n’est pas véritablement adaptée à un débat classique, et que nous ne saurons sans doute pas inventer, en si peu de temps, une "autre façon de faire de la politique"...

Le "double consensus" semble hors de portée. Pourtant, personne ne veut se résigner à l’échec. En même temps, la victoire triomphale de Ségolène Royal jette une lumière sinistre sur l’avenir...

Il nous faut revenir au début de l’aventure, celle du NON qui nous a donné la victoire.

Que Besancenot, Bové, Buffet, Mélenchon se réunissent et s’unissent, se mettent d’accord sur l’objectif d’aller au second tour, et sur le nom de l’un d’eux.

Puis que ce nom soit proposé aux Collectifs.

Est-ce impossible ? Bien sûr que non. Pour une raison simple : ces quatre personnalités politiques n’ont guère d’avenir en dehors d’un tel accord...

Si Besancenot s’obstine à ne pas rejoindre le combat, il stérilise pour longtemps son organisation. Si MG Buffet ne donne pas son concours plein et entier à une candidature unitaire anti libérale, sa propre candidature est en danger de faire un score spécialement faible. Bové n’a pas d’autres engagements politiques en France que celui qui le lie aux Collectifs.

Quant à Mélenchon... c’est sans doute lui qui a le plus besoin, très vite, d’une issue.

Après les attaques furieuses qu’il a menées contre Ségolène, sa place au PS n’a qu’une réalité fantômatique. mais surtout, lui-même, comment pourrait-il s’identifier à la ligne pétainiste de la candidate, et aux procédés qui sont maintenant de règle au PS ?

Ce n’est certainement pas pour rien que Mélenchon a créé PRS, et que PRS participe aux collectifs.

Ce n’est pas pour rien que Mélenchon s’intéresse au "linkspartei" allemand.

Que Besancenot, Bové, Buffet, Mélenchon se réunissent et s’unissent, qu’ils se mettent d’accord.

Parmi ces quatre noms, on peut avoir une préférence, et c’est mon cas. Cependant, la réalité politique de ce "quatuor" est suffisante pour que n’importe lequel de ces quatre noms soit légitime, à nos yeux, et aux yeux des électeurs.

par Jean-Pierre Boudine


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