Les collectifs unitaires de la GAUCHE ANTILIBERALE font le plein à Grenoble

samedi 18 novembre 2006.
 

Présidentielle . Plus de trois mille personnes au meeting débat des collectifs de l’Isère, un succès inattendu et un véritable événement.

Grenoble, envoyé spécial

« Un succès »... « in-at- - - tendu »... « ines-espéré »... « un événement pour Grenoble et l’Isère ». Au fur et à mesure que se modifie la configuration de la salle du Summum, à Grenoble, les commentaires enflent.

Patrice Voir, secrétaire départemental du PCF, explique que les collectifs antilibéraux avaient d’abord envisagé une salle de 800 places. Puis ils s’étaient décidés à louer le Summum qui, dans sa configuration minimum peut contenir 1 500 per- sonnes. Bien vite dans la soirée, on s’aperçoit que ça ne suffira pas. Et sitôt que les rideaux qui masquent les gradins supérieurs se lèvent, les sièges sont occupés. À 20 heu- res, ils sont plus de 3 000 à accueillir les porte-parole des diverses sensibilités du rassemblement (*).

Dans une ambiance de ruche

La réunion avait commencé plus tôt. Sur le coup de 18 heu- res des « ateliers » thématiques se réunissent. On y discute des thèmes du programme antilibéral : institutions, économie et développement, écologie, école culture et recherche, l’Europe et le monde... Dans une ambiance de ruche, on épluche le programme, ici on précise, là on déplore des manques, on étudie ensemble comme pour la cons- titution européenne, aux plus beaux jours de la campagne référendaire. Mission de chaque atelier : sélectionner trois questions précises à poser à la tribune. Parmi les thèmes abordés, chaque orateur devra en choisir trois sur lesquels il pourra intervenir. On obtient ainsi un véritable débat interactif entre la salle et les dix orateurs, qui disposeront chacun d’une dizaine de minutes pour s’exprimer sans lasser. Viendront s’ajouter les témoignages des mouvements sociaux, des postiers annonçant leur mouvement de grève du lendemain contre les privatisations, des « Poliméri » remerciant les parlementaires communistes, la sénatrice Annie David et le député Gilbert Biessy, et Patrice Voir, pour le soutien apporté à leur lutte. Témoins aussi des intermittents, le Planning familial, des militants pacifistes, des faucheurs d’OGM...

il y a urgence à battre la droite

Parmi d’autres, un moment fort du débat sera la réponse des porte-parole du collectif national au représentant de la direction de la LCR. Ce dernier avait redit les raisons du parti d’Olivier Besancenot de se maintenir à l’écart du rassemblement : refus de participer à toute majorité avec le PS quel que soit le rapport des forces, ambiguïtés des collectifs sur les rapports avec le PS... « Nous sommes la gauche et nous sommes du peuple », rétorque Patrick Braouezec, qui relève que les choses sont claires : « Aucun d’entre nous sur cette tribune ne gouvernera avec le social-libéralisme. » Pour Clémentine Autain, « les conditions de l’unité de tous sont réunies ». Et Christian Picquet, représentant la minorité de la LCR, confie « ne pas avoir changé d’avis. Je suis conforté, ajoute-t-il. On veut changer la donne à gauche ». Pour José Bové, « il s’agit d’être en capacité de prendre le pouvoir en France pour mettre notre veto face à la Commission européenne et à l’OMC ». « Au regard des souffrances vécues, il y a urgence à battre la droite et toutes les politiques libérales quels que soient ceux qui les mènent, ajoute Marie-George Buffet. Il y a l’urgence d’une autre politique. On ne veut pas un score honorable seulement, nous pouvons être majoritaires demain ». Et la secrétaire du PCF lance un appel : « Quand on est de gauche, il faut participer au rassemblement antilibéral, il faut une nouvelle majorité pour, cette fois-ci, battre la droite durablement. »

(*) Clémentine Autain, Francine Bavay, Jean-Jacques Boilaroussie, José Bové, Patrick Braouezec, Marie-George Buffet, Christian Picquet, René Revol, Claire Villiers.


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