Stop au vandalisme climatique (conférence Bloc de Gauche et Gauche Européenne)

dimanche 18 avril 2010.
 

La crise climatique à laquelle nous assistons aujourd’hui n’est pas le résultat de l’action humaine mais le symptôme de ce qui est sur le point d’arriver. La question de savoir si la croissance économique est pertinente en face d’un désastre écologique est de plus en plus présente à nos esprits. Pourquoi donc contredire les signaux d’alarmes actuels et refuser de sauver nos enfants et petits-enfants ? Dans le but de répondre aux préoccupations causées par le changement climatique et d’essayer de trouver rapidement une solution effective, le Bloc de Gauche et la Gauche Européenne ont organisé une conférence : « Le climat en a-t-il ras-le-bol de nous ? »

Ian Angus, fondateur et directeur du Socialist History Project et du Réseau International Ecosocialisme a avancé que « des changements sont nécessaires et [ces changements] contredisent les nécessités du capitalisme, qui n’a pas d’enfants, mais un but unique : faire du profit ». Le Capitalisme a la croissance sauvage pour seul objectif, même si pour l’atteindre, il lui est nécessaire de « répandre des maladies, démolir des écosystèmes et tarir notre oxygène pour produire encore plus ».

Le besoin de changer les rapports sociaux s’impose de lui-même aujourd’hui avec force non seulement concernant le volume de la production mais aussi ce qui est produit. Contrairement à ce qui se passe aujourd’hui, la logique du marché doit répondre à ce que nous vivions.

L’expérience du Sommet de Copenhague a échoué à cause des pays riches, qui sont aussi les plus gros pollueurs. Il y a une grande dissymétrie entre les pays qui émettent des gaz à effet de serre. Suivant une étude présentée par Filipe Duarte Santos, Professeur à l’Université de Lisbonne, aux Etats-Unis, il y a des émissions de 1,89 tonne par tête ; au Portugal, la moyenne est autour de 5, mais au Mozambique seulement de 0,2.

Toutefois, les désastres climatiques frappent les territoires et les populations les plus vulnérables et ceux et celles qui participent le moins aux prises de décision.

Dans une situation d’urgence, Filipe Duarte Santos propose deux types de réponses : diminuer -consommer moins d ’énergie et investir dans les énergies renouvelables et l’Adaptation- qui accompagne la diminution elle-même. « Mais la politique existante doit être réaliste et faire usage de la conscience que nous avons des limites de nos ressources » de façon à ce qu’il y ait une adaptation effective, a dit Maria Roxo, du Groupe Environnemental de l’Université de Lisbonne.

La conscience en matière d’environnement est de plus en plus présente dans nos vies, et « la tenue du Sommet de Copenhague n’était pas une simple coïncidence (...) mais il serait délétère de continuer à nous chauffer au gaz- c’est un signe que nous devons changer notre système énergétique et l’économie elle-même », a averti Jean-Pascal van Ypersele, Vice-Président du Panel Intergouvernemental sur le Changement Climatique de l’ONU.

L’échec du COP15 et l’actuelle crise climatique mettent al responsabilité de changements urgents sur les épaules des gouvernements. Le parlementaire Roberto Musacchioo a dit que « le Protocole de Kyoto pouvait contraindre dans une certaine mesure les signataires mais n’en incluait pas beaucoup, pour la première fois maintenant nous pouvons et devons inclure tous les pays dans l’effort pour réduire des émissions de gaz ». Le désastre après Copenhague met maintenant la Gauche face à un « énorme défi » pour défendre le monde et l’homme mais « les décideurs mondiaux refusent de prendre la moindre mesure contraignante et de remplacer nos sources d’énergie », d’après Ian Angus. Pour l’éco socialiste, nous avons un système économique qui combine le « besoin de croissance et la pollution et le capitalisme déchaîné va l’exploiter indéfiniment si on ne l’arrête pas ».

Il est évident que les gens transforment plus de ressources en déchets que la nature ne transforme de déchets en ressources.

Mais comment « faire qu’un homme adhère à ce qui est contraire à ce qui lui paie son salaire » ? La question a déjà été soulevée par Al Gore dans Une vérité qui dérange.

La réalité est que, à mesure que le temps passe, nous regardons la mort silencieuse des nations les plus pauvres.

Ian Angus a expliqué que la solution dans cette tragédie est d’en finir avec les énergies fossiles sous trente ans et de mener une transition rapide vers les énergies renouvelables, parallèlement à des nouvelles politiques environnementales, sociales et économiques qui imposeraient une consommation plus basse.

D’après le Professeur d’Université Canadien, « le plus grand succès du COP15 a été de marquer le début du mouvement démocratique pour le changement climatique » mais ce ’n’est qu’au Sommet de Cochabamba que « toutes les nations parleront au nom des droits de la Terre Mère » et donneront la parole à ceux qui sont en mesure de proposer un plan d’action et des stratégies pour l’action et la mobilisation pour les droits de la Terre mère. Cochabamba et l’échec du COP15 pourraient avoir un résultat historique contre les empires capitalistes. Ensemble, nous pouvons mettre un terme au vandalisme climatique, a insisté Angus.

Source : European Left Newsportal

Traduction : Marc HArpon


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