Firmi 13 janvier 5 En tant qu’élu, comment vois-tu la question d’une défense des services publics en Aveyron ? (Guilhem Serieys, vice-président du Collectif, conseiller régional PS)

vendredi 12 janvier 2007.
 

Concernant la Poste, le collectif a envoyé aux Maires de l’Aveyron un questionnaire visant à faire un état des lieux précis des réorganisations du service. Sur 100 réponses, 64 Maires se déclarent prêts à aider, sur leur commune, à organiser des actions. La question républicaine se trouve ici comme ailleurs au centre des préoccupations. « Exigeons notre part de République », voilà quel pourrait être le dénominateur commun rassemblant sur divers dossiers les élus et citoyens soucieux de l’intérêt général.

Prenons l’exemple des transports. Le Conseil Général de l’Aveyron se paie, à grand frais des spots TV « On ira tous en Aveyron ». Encore faut-il pouvoir s’y rendre. La liaison directe de jour Rodez-Paris a été supprimée sans concertation. Des gares ferment à des heures d’arrêts de trains ! ... Alors que le nombre de dessertes TER augmente considérablement, faisant remonter les citoyens dans les trains grâce à l’effort politique de la région mais l’état de délabrement des voies provoqué par le désengagement de RFF et de l’Etat entraîne une situation inédite : d’ici 5ans, les trains ne rouleront plus.

Concernant les routes, la droite veut faire de l’Aveyron un cobaye de l’ultralibéralisme. La Route Nationale 88 reliant Rodez à Toulouse doit être aménagée intégralement en 2 fois 2 voies. Beaucoup avait été fait par Jospin dans le Contrat de Plan Etat-Région en 2000. Le coût des travaux restant à accomplir est de 600 millions d’euros. Le gouvernement Villepin propose un Partenariat Public Privé comme mode de financement : le privé prendrait à charge l’investissement et se verrait rembourser sur 30 ans par la puissance publique. Le coût : 60 millions d’euros par an soit un remboursement d’un total de 1 milliard 800 millions d’euros, c’est-à-dire 3 fois plus que sa mise initiale. Une sacrée affaire pour le privé.

Partout, l’Etat a financé les grands chantiers routiers relevant de sa compétence. Ici, c’est un statut particulier dans la République ; ce serait 3 fois plus cher et rien ne se ferait sans les collectivités. Et pourtant l’Etat s’est déchargé en 2005 de 18000 km de RN et il ne lui en reste que 11000.

La refondation républicaine de la France est une nécessité, les « biens communs » dont l’accès doit être garanti pour tous doivent relever de l’Etat ; tout autre système remet en cause l’égalité entre les territoires et pénalise les plus faibles.


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