Après la journée d’action du 24 juin On tient le bon bout ! Qu’ils s’en aillent tous !

lundi 5 juillet 2010.
 

Cette fois-ci on tient le bon bout ! La mobilisation pour la défense des retraites a fonctionné à plein. Peu importent les petites combines pour diminuer le nombre des manifestants dans les communiqués et les comptes de marchands de saucisses pour comparer la mobilisation de cette année avec celle de 2003 et tous ces petits trucs dérisoires d’agence de communication à deux balles. Le mouvement s’est enraciné. J’en parle. Puis de l’ambiance, en général, assez pourrie pour que le président du groupe UMP dénonce une ambiance « détestable de nuit du 4 aout ». Terrible aveu : la nuit de l’abolition des privilèges d’ancien régime est un souvenir « détestable » pour cet homme ! Oh, quelle revienne cette sorte de nuit ! Et le plus tôt sera le mieux ! Puis je reviens sur le cas Strauss-Kahn à l’occasion d’un dossier publié dans le journal « L’express ». Il comporte un entretien croisé avec Pierre Moscovici et je le reproduis sur ce blog. Du G20 ? Rien. Beaucoup de kérozène pour rien. Le bal de l’arrivée et du départ des grands chefs est l’essentiel du spectacle. C’est à la fois consternant et c’est tellement prévisible. J’attends de lire le communiqué final pour en dire davantage.

Un mot à propos de ce blog. Je veux signaler de nouveau la publication dorénavant hebdomadaire du « Petit courrier » de ce blog. Le numéro 3 est paru. On peut le recevoir en s’inscrivant (case en bas à droite). Mes amis pourront m’aider en transférant sur leurs contacts pour leur proposer à leur tour de s’inscrire. Je ne vous fais pas un dessin sur l’intérêt pour nous de disposer d’une surface de diffusion aussi large que possible autour de cet outil d’expression libre qu’est ce blog.

Je me suis trouvé sur le bord de la manifestation à Paris de quatorze heures à dix neuf heures sans désemparer. J’observais, saluais, comptais, discutais. Il y avait environ deux ou trois cents membres du Parti de gauche au travail, à tour de rôle derrière une table ou bien diffusant le tract unitaire du Front de Gauche, ou bien animant la chorale du Parti ou que sais je encore. Si je commence par là plutôt que par n’importe quoi d’autre, c’est juste pour le coup de chapeau à une équipe, aux militants de la région parisienne. Des femmes, des hommes engagés de toutes les façons possibles, tous liés à leurs syndicats et au grand nombre dont ils sont, hier, tout à l’heure, et demain, au boulot, professeurs, informaticiens, retraités, électriciens, gaziers, flics (et oui !), infirmiers, médecins et ainsi de suite, formant un parti populaire sans obligés ni clientèles… Nous avons tenu l’essentiel de la place de la Bastille et de ses abords avec les communistes dans le Front de Gauche. Après la photo tous ensemble, on s’est tenus bras dessus bras dessous avec Pierre Laurent et les autres dirigeants communistes pour distribuer le tract unitaire. Mais ensuite comme il faisait une chaleur à crever sous le cagna, Marie-George et moi on est allés faire la distribution plus en contrebas, juste sous l’ombre de marronniers.

Je ne vous raconte pas le cortège. Vous l’avez vu. Vous y étiez. Jamais la CFDT n’a réuni autant de monde sur le pavé de Paris depuis au moins sept ou huit ans, c’est sur ! Quand à la CGT, que dire tant nous lui devons depuis toutes ces années de vaches maigres où elle a tenu le coup et ramassé ce qui tenait debout pour faire le choc ! Je le dis sans faire du prosélytisme pour la centrale. Je le dis juste en hommage à des militants hors pair qui méritent d’être salués. Comme ils étaient nombreux ! Nombreux ! Le cortège a duré deux heures et demi les amis ! A couper le souffle ! Mais c’est vrai que c’est dans ce cortège qu’il y avait le plus de gens pour venir nous toucher la main et dire des mots amicaux. J’ai été très impressionné par le nombre de gens de tous bords venant saluer Marie-George Buffet, la remercier pour ses années à la tête du PCF ou lui parler de l’état de l’équipe de foot et du sport. Et je vais vous dire que c’est un personnage cette femme là. Figurez vous qu’elle touchait les mains et s’inquiétait en même temps de la fluidité du cortège ! Du genre « allez camarades ! Il ne faut pas bloquer la manifestation ! Avancez ! Avancez ! »

A présent faisons le point. Nous tenons le bon bout. Il faut espérer qu’il nous laisse le ministre Woerth en poste. Car celui-ci est considérablement affaibli et cela sert notre combat. D’une part il n’est pas parvenu à convaincre que sa réforme est « juste » alors que c’était l’enjeu numéro un de sa communication. Ensuite tout le monde comprend à présent que cette réforme ne règle pas le problème d’équilibre du financement du régime des retraites. Enfin lui-même est si mal emmanché dans cette histoire de Bettencourt qu’il est personnellement affaibli. Compte tenu du soupçon qui pèse dorénavant sur lui (et sur lequel je n’exprime aucun avis n’étant ni juge ni policier), le voila fort peu audible pour parler d’efforts, de courage et tout ça. Contexte excellent. A présent que voyons-nous ? Toute la gauche, PS inclus, qui demande le retrait de la réforme. On peut dire que le rapport de force commence à s’inverser. Cet été les députés de nos groupes restent sur le pont pour le travail en commission. Puis à la rentrée de septembre, le débat à l’assemblée commence si nous ne parvenons pas à obtenir le report. Ce sera le dur de la lutte. Nous on disposera de forces en bon état après notre succès de ce 24 juin. On peut imaginer qu’il y aura unité syndicale totale à ce moment là, c’est jouable. On aura le rendez vous de la fête de l’Humanité pour faire un point d’appui politique. Courage ! Ça va aller mieux que prévu !


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