« Conserver la nature,utiliser ses bienfaits »

samedi 31 juillet 2010.
 

Par Elisabeth Jeskulke, ingénieure agronome, directrice du développement de Sofiprotéol

La biodiversité est indispensable au maintien des activités économiques, au développement de nos entreprises. Nous avons donc la responsabilité de la préserver, comme une ressource fondamentale. Pour atteindre ce résultat, il est nécessaire de travailler en équipe. Il s’agit de construire des projets en coopération avec les ONG, les scientifiques, les décideurs politiques et les opérateurs économiques. Cette façon de travailler est d’autant moins facile qu’elle doit aller du plus local possible, comme, par exemple, décider de laisser des espaces naturels en friche, jusqu’à la reconnaissance d’une véritable valeur aux ressources naturelles. C’est ainsi que nous pourrons conserver les richesses de la nature tout en continuant à en utiliser les bienfaits. De nombreux exemples existent déjà dans plusieurs secteurs industriels. Aujourd’hui, ils font l’objet de diffusion sous forme de « bonnes pratiques ». Protéger notre capital nature fait partie de la mission d’intérêt collectif que s’est fixé Sofiprotéol, l’acteur industriel et financier de la filière française des oléagineux et protéagineux. Les producteurs et transformateurs de graines d’oléagineux (colza, tournesol…) et de protéagineux (pois, féverole…) travaillent à améliorer, à leur niveau, la protection de la biodiversité, l’usage le plus rationnel possible des transports et la solidarité de l’ensemble du monde agricole. La culture de ces plantes permet de produire plusieurs biens et services à partir d’une même surface de terre agricole : des protéines destinées à l’alimentation des animaux, de l’huile de table, des biocarburants et des constituants renouvelables pour la chimie verte.

Maintenir la biodiversité passe en effet par l’optimisation de l’usage du sol non seulement pour qu’il produise des aliments ou de l’énergie, mais surtout pour qu’il conserve sa richesse naturelle. Ceci est d’autant plus précieux quand les cultures, comme les oléagineux et protéagineux, permettent la rotation, qui limite les parasites (et donc l’usage de pesticides) et améliore la structure et la biodiversité du sol (bactéries, champignons, microvertébrés). Le sol ainsi protégé, les nappes et rivières voient leur qualité maintenue, voire améliorée. Le colza, le tournesol, et aussi le pois et la féverole sont autant de cultures qui ont un impact positif sur le bilan environnemental et sur le paysage. Sofiprotéol a mis en place depuis plusieurs années une démarche de progrès auprès des producteurs de Diester. Elle permet de diagnostiquer puis d’améliorer les pratiques agricoles dans le but de diminuer les émissions de gaz à effet de serre, les nitrates et les pesticides, et d’augmenter la protection de la biodiversité. Notre volonté est de préserver les revenus du monde agricole, déjà très sollicité (notre filière a investi massivement depuis cinq ans en France et créé de nombreux emplois attachés au territoire), tout en protégeant les ressources naturelles. Il nous faut aussi garder l’usage le plus local possible des productions agricoles. Pour cela, nous construisons, avec des partenaires compétents, une politique de développement durable transparente et réaliste.

Enfin, pour protéger la biodiversité, il faut la mesurer  : grâce à des inventaires, des bilans, des indicateurs en temps réel, qui permettront en particulier à la profession agricole de mieux connaître les risques potentiels et de les prévenir. L’agriculture est l’une des premières et la plus importante forme de service que nous rend la nature, elle peut jouer un grand rôle dans la prise de conscience et la protection de la biodiversité.


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