De mensonge en mensonge, Sarkozy s’est pris les pieds dans le tapis. Il avait annoncé qu’il ne toucherait pas au régime de retraites. Il en fait, selon lui, la grande œuvre de la fin de sa présidence.

Sa réforme des retraites, c’est le traitement de choc du gouvernement et du MEDEF pour lesquels l’austérité signifie : appauvrir le plus grand nombre pour enrichir les riches.

La victoire du gouvernement ouvrirait la voie à une remise en cause totale de notre régime de protection sociale : déjà l’UMP propose que la prise en charge de la « dépendance », qui devrait être faite par la sécurité sociale, soit « donnée » aux assurances privées (à but lucratif). Ils n’ont pas osé remplacer les retraites par des fonds de pension. Ils se préparent à le faire demain !

Ce régime est un ramassis de parasites dirigé par des spéculateurs qui suppriment des dizaines de milliers d’emplois, pour gagner plus, ailleurs dans le monde. Ils annoncent sans vergogne :« le chômage baisse »… alors que ce sont les revenus des chômeurs qui baissent ! .

Le refus de cette réforme des retraites s’impose.

La crise financière et économique sert aujourd’hui de prétexte au gouvernement pour attaquer et démanteler la protection sociale.

Aucun prétexte, qu’il soit démographique ou financier ne justifie que la retraite par répartition soit progressivement vidée de son contenu. Aucun argument économique ne prévaut pour mettre en œuvre une nouvelle régression sociale. Au contraire, il est possible de maintenir, et même d’améliorer ce niveau en redonnant au monde du travail la part injustement accaparée par le capital ces 20 dernières années .

Une chose est vraie : il n’y a pas de solution pour améliorer les retraites sans augmentation des ressources du régime, en rééquilibrant la répartition des richesses en faveur des salariés qui ont vu leur part baisser depuis des années.

Injustice, corruption, ça suffit ! .

Cette droite « décomplexée », chantée par Sarkozy et ses amis, celle qui affiche ses liaisons avec le monde de l’argent, n’est plus crédible.

Un chèque de 30 millions (par an) pour Bettencourt !.., combien pour les autres amis ? Des légions d’honneur pour les profiteurs… et le bouclier fiscal maintenu. Cette volonté de garantir les privilèges des nantis éclate au grand jour au moment où ce gouvernement demande toujours plus à « ceux d’en bas » ….L’affichage du président et des ses hommes aux côtés des riches ne passe plus.

Une défaite de cette majorité : c’est un pas vers la démocratie et une société plus juste.

Ces dirigeants néolibéraux et leurs théoriciens veulent diminuer les droits et les pouvoirs des citoyens et réduire le débat à de la politique spectacle qui joue sur l’affectif, le sentiment, le martèlement par les médias et la peur.

Un contrôle démocratique est incompatible avec les intérêts de quelques uns.

Regroupons-nous autour de ce que souhaite le plus grand nombre, de ce qu’avancent les mouvements sociaux .

Oui, il faut un contrôle public de la finance, une réforme de la fiscalité et des choix discutés démocratiquement pour l’utilisation des richesses.

Oui, il faut s’opposer au règne de la marchandisation et du management qui crée la souffrance au travail. Chacune et chacun doit pouvoir vivre dignement d’une activité, d’un emploi pour produire des biens utiles socialement et écologiquement.

Oui, tout cela est possible.

Cela devrait amener toutes les forces de gauche (citoyennes, associatives, syndicales et politiques) à créer un mouvement de rupture avec les politiques libérales, pour obtenir des conquêtes sociales et des percées démocratiques. Nous voulons changer le cours des choses. Un PS qui n’a pas changé dans ses orientations ne suffira pas. Pour faire exister une réelle force de changement, rassemblons partout toutes celles et tous ceux qui veulent une alternative radicale.

Oui à la socialisation des richesses, Oui à la démocratie !

Rassemblons celles et ceux qui ne se sont pas encore mobilisés ! Des millions peuvent être en grève et manifester !

Montrons à quel point Sarkozy est désavoué ! Imposons-lui ainsi l’arrêt des mauvais coups !

Retraites : rien n’est joué !