« A tout le peuple d’Equateur, un grand merci... Hasta la Victoria Siempre ! » (Rafael Correa, président de l’Equateur)

samedi 2 octobre 2010.
 

« Par l’infâmie des conspirateurs de toujours et pour le Président sont morts nombre de nos frères Equatoriens.

C’est un jour de profonde tristesse que je n’aurais jamais cru possible sous mon gouvernement de paix, de justice, qui cherche seulement à aider, avant tout, les peuples...

Pour les nôtres qui sont tombés, nous ne savons pas combien ils sont, faisons une profonde et sincère minute de silence.

Au peuple tout entier, je vous adresse un grand merci. Que cela serve d’exemple à ceux qui, pas par les urnes, mais par la conspiration, veulent arrêter la Révolution citoyenne. Un remerciement aussi aux milliers de camarades qui sont venus me voir, pour tenter de me libérer des forces de police, à l’hôpital et qui ont été accueillis lâchement par des gaz poivre, des gaz lacrymogènes et des pierres. Comment diable peut-on appeler policiers des gens qui se comportent de cette manière ?

Un grand merci à ceux qui se mobilisés pour soutenir le Gouvernement national, la Révolution citoyenne, la démocratie en notre patrie. Merci à ces héros qui m’ont accompagné, à ma Garde personnelle qui a été maltraitée, rouée de coups. Bravant le danger, ont commencé à arriver ministres, fonctionnaires du gouvernement, parlementaires à la porte de l’hôpital, prêts à mourir si cela était nécessaire. Avec cette valeur et cette loyauté, rien ni personne ne pourra nous battre.

Des remerciements aussi pour l’immense soutien apporté à tous les niveaux de l’Etat équatorien. Nous n’avons jamais cédé, nous n’avons jamais rien accepté sous pression. Un remerciement à presque tous les présidents d’Amérique Latine et du monde, je pourrais citer le président de l’Espagne, l’OEA, le Chili, l’Argentine, le Pérou, la Colombie, le Vénézuela, la Bolivie, le Mexique ; en fait l’UNASUR qui se réunit en ce moment pour analyser la situation du pays.

Il est incroyable, impressionnant que se soulève, non pas tout le corps des policiers, une partie, et ce non pas pour lutter contre un gouvernement tyrannique ; ils se soulèvent pour revendiquer des primes soi-disant supprimées, ce qui n’est pas vrai. Comment peuvent-ils mettre en jeu l’avenir de la patrie pour quelque chose d’aussi banal ?

Nous étions ce matin quand on m’a informé qu’il y avait des problèmes dans certaines casernes de Quito, nous sommes allés dialoguer pour leur expliquer ce que nous voulions faire. Personne n’a soutenu autant la police que ce gouvernement, personne n’a autant augmenté leurs salaires. Quand j’ai vu autant d’agressivité et de haine, j’ai ressenti une profonde tristesse, comme un coup de poignard dans le dos. Comment après tout ce que l’on a fait, ils peuvent nous faire cela ?

Puis nous nous sommes rendus compte de ce que c’était réellement. Quand nous demandions qui avait plus que la police pour ce gouvernement, ils m’ont crié, mensonge, c’était Lucio. C’est donc les hommes de Lucio, infiltrés, excitant les autres, incitant à la violence. Quelle irresponsabilité !

Quand j’ai vu que l’on ne pouvait pas dialoguer – avec le prétexte des primes et des gratifications diverses – et que nous avons voulu nous retirer, ils s’en sont pris au Président, ils nous ont lancé des grenades lacrymogènes en plein visage, j’ai dû être emmené à l’hôpital, ils m’ont séquestré, m’ont couvert de menaces. De soi-disant policiers ont couvert de honte l’Institution nationale.

Le plus triste dans tout cela, lorsque je me trouvais à l’hôpital... j’ai reçu trois délégations qui ont tenté de parler poliment avec moi. Je leur demandais : vous avez déjà connu mieux ? Et ils me disaient : non, votre gouvernement nous a aidé plus que quiconque. La seconde question que je leur ai posée : Avez-vous lu la loi pour laquelle vous vous battez ? Je vous donne ma parole que j’ai parlé avec près de 15 policiers et qu’aucun d’entre eux n’avait lu la loi, tous se sont laissés emporter par les rumeurs des traitres à la patrie et des conspirateurs, et ils se sont fait trompés comme ça.

Qu’avons-nous fait, pour qu’ils soient sûrs de la manière dont le gouvernement agit. C’est une loi pour éviter les abus, les bonus à discrétion, les super-salaires tous les trois mois, ces récompenses en monnaie sonnante et trébuchante, c’est tout cela que nous interdisons.

Vous savez combien gagnait un policier, avec ces récompenses, après 5 ans de service ? 800 dollars et pour cela ils ont risqué la vie de leurs frères. Aujourd’hui le policier gagne au minimum 700 dollars. Comment est-ce possible qu’ils se permettent de telles actions barbares ?

Ils disent que nous ne prenons pas en compte leurs conditions spéciales de travail, au contraire, pour la première fois on les a pris en compte et on a inscrit dans l’article 115 le fait que l’on reconnaîtra pour les Forces Armées, la police, les pompiers : les heures supplémentaires, les journées spéciales et les rémunérations correspondantes. Ils n’ont même pas lu la loi pour laquelle ils ont subordonné et trahi leur patrie.

La faute de tout cela revient essentiellement aux conspirateurs de toujours qui voulaient voir si par ce moyen ils pouvaient réussir là où ils avaient échoué dans les urnes. Hier, les misérables de cette opposition ont déclaré à l’Assemblée qu’ils ne soutiendraient pas la loi parce qu’elle diminuait les primes. Il faut nous unir pour vaincre ces traîtres et faire avancer notre patrie.

Quand ils ont exigé de moi que j’annule la loi, ce que je ne pouvais par ailleurs pas faire, cela relève de l’Assemblée, pour me laisser sortir, je leur ai conseillé de ne pas perdre leur temps, ou je sors comme Président d’une nation digne ou je sors comme cadavre mais je ne perds pas ma dignité. Nous sortons avec la tête haute.

Merci à tous ceux qui ont risqué leur vie pour le président. Merci frères et sœurs du « Mouvement Pays », avec vous nous nous sentons en sécurité.

Les Forces de l’ordre, tenue à maintenir l’ordre justement, ont séquestré leur Commandant en chef et attaqué leurs propres citoyens. Aujourd’hui est un jour triste. Restons lucides. Il faut soutenir aujourd’hui plus que jamais ces dizaines de milliers de bons éléments de la Police nationale. Il y en aura qui seront sanctionnés. Il n’y aura ni pardon ni oubli ici et, évidemment, la loi ne sera pas annulé. Tout par le dialogue, rien par la force.

Regardez vers l’avenir. Cela a été une dure épreuve. L’Hôpital est dévasté, de nombreux malades ont souffert à cause d’irresponsables. Aujourd’hui, il faut regarder devant nous et avec beaucoup plus d’enthousiasme, avec beaucoup plus de courage pour faire en sorte que notre Révolution citoyenne, personne ni rien ne puisse l’arrêter.

Hasta la Victoria Siempre ! »


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