Témoignage sur le Crédit Lyonnais défoncé à Paris. Des policiers ?

mardi 26 octobre 2010.
 

La vitrine d’une agence du Crédit lyonnais a été défoncée. Un passant qui tentait de dissuader les vandales a été frappé de coups de poing et de pied portés au corps et au visage, avant que d’autres participants interviennent pour le dégager."

Le passant c’est mon père. J’étais là et je souhaite apporter quelques précisions et soulever quelques questions. Nous étions allés manifester comme des milliers de français aujourd’hui. Nous avions démarré vers 15h30 à République, avancé à pas de fourmi jusqu’à Bastille (17h30) puis rejoins Nation vers 18h30. La manif s’est passée dans le calme dans une ambiance bon enfant. Même le bouchon de ma bouteille d’eau tombé par terre n’a pas été piétiné.

Arrivés à Nation, les syndicats ont appelé à la dispersion. Nous sommes redescendus par le boulevard Diderot. Les policiers et CRS étaient déjà plus nombreux. Mais tout était calme. Quelques minutes après, l’ambiance a changé puisque les sirènes et le ballet des voitures et des camionettes de police avait commencé.

Nous étions assis, mes parents et moi à la terrasse du café situé à quelques mètres de la Banque. Nous avons vu une quarantaine de cars de CRS, police et autres forces de l’ordre remonter le boulevard Diderot.

Puis quelques minutes après, une cinquantaine de personnes descendent le boulevard, alignées, étendards noirs. En arrivant au niveau du Crédit Lyonnais, ils se sont mis à casser la vitrine. Mon père à tenté de s’interposer comme vous l’écrivez. J’ai pris peur en voyant certains d’entre eux tentaient de le taper et je me suis lancée à sa défense, prise de panique. Je me suis pris une canette de bière sur la main. Elle saigne.

Comment ont il pu passer ? Comment les CRS ne les ont ils pas croisés ? Impossible ! Les "casseurs" descendaient la rue le champ libre. Toute la place pour eux. Plus un flic à l’horizon. Ils étaient pourtant loin de se cacher.

D’autre "casseurs" on tenté de calmer la situation. Un homme, la cinquantaine, très calme, habillé d’un imperméable gris m’a pris de côté et m’a dit de me calmer. "C’est une erreur " Non les flics n’était pas là, quoi que. Qui était cet homme en gris. Pas un anarchiste c’est sûr ! Il avait l’air d’encadrer le groupe. Un flic ? II y avait en tout cas une dizaine de photographes qui accompagnaient ce groupe. On me prend en photo. Je refuse. Je ne veux pas que mon image soit utilisée pour montrer que les manifestations ont « dégénéré »

C’était organisé !! Comment la quarantaine de cars de CRS a pu ne pas croiser ces "casseurs" : on les a laissé passer ! Ce n’était pas un groupuscule seul dans son coin. Les photographes étaient là. Qui était cet homme en gris ? Je suis en colère !!!

Après m’être fait soigner ma main, légèrement éraflée (plus de peur que de mal, mon père n’a rien), nous redescendons à pied vers la Bastille.

Tiens les flics sont de nouveau présents, et en masse ! Que faisaient-ils quelques minutes auparavant ! C’est de la blague. Je suis en colère contre eux. Ils manipulent tout. Ils cherchent la bagarre pour décrédibiliser une manifestation.

Sophie de Quatrebarbes 


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