Dette : L’Italie dans le viseur des marchés financiers. Berlusconi sort son plan d’austérité (2 articles)

dimanche 17 juillet 2011.
 

2) Dette : l’Italie dans la tourmente (Europe 1 le 12 juillet)

La situation de la Botte inquiète les marchés qui craignent une contagion de la crise grecque.

Dette énorme, vives tensions politiques et croissance atone, la Botte inquiète fortement en Europe et l’angoisse est palpable en Italie. Après un "vendredi noir" qui a vu les taux obligataires italiens s’envoler à des records et la Bourse de Milan chuter (-3,47%), la presse n’a pas hésité à faire part de son scepticisme : "L’Italie retient son souffle", titre le Corriere della Sera, "Spéculation, peur sur les marchés", renchérit La Repubblica.

Mais la situation ne s’est pas améliorée lundi. A 16h30 (heure française), la Bourse de Milan affichait une nouvelle chute de plus de 4% sous l’effet d’une chute des banques. Les deux plus grandes banques du pays, Intesa Sanpaolo et UniCredit, s’effondraient respectivement de 8,46% et de 5,93% malgré l’adoption par l’autorité boursière d’une mesure pour encadrer les ventes à découvert des actions et limiter la volatilité et la spéculation.

La répercussion des atermoiements financiers italiens ne s’est pas fait attendre sur les places européennes. La Bourse de Lisbonne plongeait de plus de 4% lundi après-midi et Madrid chutait de plus de 3%. A Paris (-3%), les banques françaises, impliquées en Italie, s’effondraient aussi. -4,85% pour la Société générale, -4,76% pour la BNP et -4,67% pour le Crédit agricole. Réunion en urgence à Bruxelles

Bien décidés à reporter à septembre toute décision précise sur le deuxième plan grec, les dirigeants européens se sont finalement réunis en urgence lundi à Bruxelles pour tenter de sortir de l’impasse.

La mise sur pied du deuxième plan d’aide à la Grèce divise les dirigeants européens. L’Allemagne, les Pays-Bas et la Finlande font de la contribution des créanciers privés du pays (banques, compagnies d’assurance et fonds de pension) une condition sine qua non pour débloquer de nouveaux prêts.

Mais d’autres pays et la Commission européenne se montrent beaucoup plus réservés car ils redoutent une nervosité des marchés et la contagion à d’autres pays fragiles, en tête desquels l’Italie…

http://www.europe1.fr/Economie/Dett...

1) L’Italie s’apprête à basculer dans l’austérité

Après la Grèce, l’Irlande et le Portugal, l’Italie avance à grands pas vers un plan d’austérité sans précédent. Ce plan qui devrait être soumis à l’approbation des députés italiens dimanche, est censé éviter une contagion de la crise de la dette à la péninsule. Avec toujours le même chantage entendu dans les précédents pays touchés : une saignée dans les dépenses publiques ou le chaos économique.

Ainsi, dans sa première déclaration publique depuis que les marchés ont commencé à prendre le pays pour cible en fin de semaine dernière, le chef du gouvernement, Silvio Berlusconi, a appelé à l’unité dans une période "pas facile" exigeant des "sacrifices". "La crise nous pousse à accélérer le processus de correction (budgétaire) en des temps très rapides", a déclaré le Cavaliere, appelant à "éliminer tout doute sur l’efficacité et sur la crédibilité" de l’assainissement budgétaire. Pas de place pour un débat contradictoire donc.

40 milliards d’euros d’économies

Le plan de rigueur italien de 40 milliards d’euros, adopté par le gouvernement le 30 juin, doit permettre au pays d’atteindre un quasi équilibre budgétaire en 2014, avec un déficit de 0,2% du PIB contre 4,6% en 2010, et de réduire mécaniquement son énorme dette de près de 1.900 milliards d’euros (environ 120% du PIB). Il intervient après un premier plan de 25 milliards d’euros adopté l’an dernier. Les économies toucheront les fonctionnaires, les collectivités locales, la santé...

Certains analystes émettent toutefois des doutes sur la mise en oeuvre de ce plan dont la quasi totalité des mesures porte sur 2013 et 2014 alors que les prochaines élections législatives auront lieu au printemps 2013.

Adoption à marche forcée

Répondant à l’appel à l’unité, majorité et opposition sociale démocrate sont tombés d’accord ce mardi pour accélérer l’adoption du plan par le parlement. Le Sénat l’entérinera d’ici jeudi midi, soit avec une semaine d’avance par rapport au calendrier initial, afin que la Chambre des députés puisse donner son feu vert définitif d’ici dimanche avant la réouverture des marchés lundi.

"Après, nous demanderons que le gouvernement s’en aille. Les problèmes du pays sont liés à la faiblesse de ce gouvernement", a lancé Anna Finocchiaro, chef de file des sénateurs du Parti Démocrate (gauche).


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