Fillon monte dans le bateau de Papandréou.

dimanche 28 août 2011.
 

La politique d’austérité qui vient d’être décrétée par François Fillon, étrangle le budget de l’état et des collectivités territoriales. C’est un contre sens dramatique. Elle ne peut avoir d’autre résultat que d’approfondir la récession économique qui approchait déjà. Les déficits se creuseront donc. Ce sera le prétexte pour de nouvelles amputations des services publics et de l’Etat. Dans l’immédiat elle va déjà creuser les inégalités entre ceux dont le quotidien dépend des services publics et ceux qui peuvent s’en passer. La méthode de financement de ce plan est à l’image de ses conséquences. Injuste et inégalitaire. Ainsi sur onze milliards de coupes claires qui deviennent définitives, les riches ne donneront que moins de 10 % ! Et encore à titre provisoire, « exceptionnel » dit François Fillon. Les riches ne paient que pour un temps. Et les autres pour toujours. Rien n’est demandé aux banques en dépit des superprofits de près de 21 milliards réalisés l’an passé. Rien n’est demandé aux grands groupes du CAC 40 ! Même à titre « exceptionnel », on aurait pu faire mettre la main à la poche à Total qui n’a pas donné un euro au pays l’an passé ! Pour ne citer que cet exemple !

En réalité, sous prétexte de dépassement d’un prétendu « seuil de tolérance » sur la dette, la France renonce à sa souveraineté face aux marchés financiers. Quelle pitié d’entendre Fillon se promettre de « mériter la confiance des marchés et des investisseurs » ! Quelle soumission ! Sous le nom de « règle d’or » nous sommes en réalité victime du coup d’état financier organisé dans tous les pays de l’Union européenne par les libéraux. Après quoi il est écœurant d’entendre les dirigeants socialistes faire assaut d’une rigueur de meilleure qualité, en quelque sorte, que celle de la droite. Résultat : le PS ne veut pas voter la règle d’or de Sarkozy, mais il veut l’appliquer. Lors de son BN du mardi 23 août le PS a adopté à l’unanimité, vous avez bien lu, de Hamon à Valls inclus, un communiqué réclamant "un profond changement de politique budgétaire et fiscale". Très bien. Ambigu à souhait. Mais la suite ne l’est plus du tout sur le sens du message même s’il est emballé dans du papier d’euphémisation. En effet le Parti socialiste exprime son refus « d’une prétendue règle d’or ». Trop dure ? Trop injuste ? Non. Pas du tout. Seulement parce qu’elle « ne règle rien pour réduire aujourd’hui les déficits puisqu’elle ne s’applique pas au gouvernement actuel, et qui ne porte aucune solution pour l’avenir tant elle est facile à contourner ». Autrement dit le PS ne condamne pas le principe de la « règle d’or » mais le fait qu’elle ne s’applique pas tout de suite et qu’elle ne soit pas assez stricte ! » Lamentable. Les amis du « vote utile » vont se régaler. L’austérité utile ? Votez Papandréou !


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