15 octobre 2011 : Journée planétaire (82 pays) de manifestations d’Indignés

samedi 15 décembre 2018.
 

10) Le PG salue le succès de la journée d’indignation internationale

Le Parti de Gauche se réjouit de la réussite de la journée mondiale d’indignation du 15 Octobre. Celle-ci a donné lieu à des actions d’ampleur sur les 5 continents. C’est une journée qui fera date. Elle constitue, en effet, la plus grande journée d’actions internationales depuis les mobilisations contre l’invasion de l’Irak en 2003. Dans pas moins de 1040 villes de 82 pays, des centaines de milliers de personnes, dont beaucoup de jeunes, ont uni leurs voix pour dénoncer la dérive de la démocratie au bénéfice des pouvoirs financiers et l’imposition de plans d’austérité drastiques aux peuples pour payer des dettes d’Etat en grande partie illégitimes.

Les mots d’ordre étaient partout semblables : « tous unis pour un changement global », « votre dette est une arnaque », « nous ne paierons pas votre crise », « nous voulons une démocratie réelle maintenant », « nous ne sommes pas des marchandises entre les mains des financiers et des politiques », « nous sommes les 99% », « que se vayan todos », « du nord au sud, de l’est à l’ouest, la lutte continue », « non à la dictature des marchés » ou encore, en Europe, « nous ne vendrons pas la démocratie à la BCE ».

On a compté des cortèges de 500 000 personnes à Madrid, 300 000 à Rome*, 300 000 à Barcelone, 100 000 à Lisbonne, 20 000 à Porto, 10 000 à Berlin et Bruxelles, 8 000 à Athènes, 6 000 à New York, 6 000 à Francfort devant le siège de la BCE, 5 000 à Los Angeles, 3 000 à Paris ( où le Parti de gauche était présent aux côtés des Indignés), 3 000 à Sydney, 3 000 encore à Londres, 2 000 à Pittsburg, 1 000 à Manhattan, 1 000 à Budapest. D’autres initiatives se sont également déroulées à Tokyo, Hong Kong , Taïwan, Zurich, Ottawa, Amsterdam.

Le formidable succès de cet événement international impulsé par la plateforme « Take the Square » (« Prends la place ») est un signal démocratique fort. Les peuples n’acceptent plus que leurs dirigeants se plient aux injonctions des banquiers et autres agences de notation au lieu de se mettre au service des peuples qui les ont élus. Le mouvement citoyen ne compte pas s’arrêter à ce succès. Son message est clair : « place au peuple ! »

* Quelques centaines de « black bloc » ont malheureusement réussi à transformer la grande manifestation pacifique de Rome en un affrontement black bloc/forces de l’ordre. Ces actes ont été clairement rejetés par les 300 000 manifestants

9) 15 octobre 2011 : grande victoire pour les Indignés (par TOUSSAINT Eric, CADTM)

Depuis février 2003, c’est la première fois qu’un appel à une action internationale à une date déterminée rencontre un tel écho. En Espagne, d’où l’action est partie près de 500 000 manifestants ont défilé dans les rues d’environ 80 villes différentes dont 200 000 ou plus à Madrid [1]. Des actions se sont déroulées dans 5 continents. Plus de 80 pays et près d’un millier de villes différentes ont vu défilé des centaines de milliers de jeunes et d’adultes qui protestent contre la gestion de la crise économique internationale par des gouvernements qui courent aux secours des institutions privées responsables de la débâcle et qui en profitent pour renforcer les politiques néolibérales : licenciements massifs dans les services publics, coupes claires dans les dépenses sociales, privatisations massives, atteintes aux mécanismes de solidarité collective (systèmes publics de pension, droits aux allocations de chômage, convention collectives entre salariés et patronat,…). Partout le remboursement de la dette publique est le prétexte utilisé pour renforcer l’austérité. Partout les manifestants dénoncent les banques.

En février 2003, il s’était agi de la plus grande mobilisation internationale pour tenter d’empêcher une guerre : l’invasion de l’Irak. Plus de 10 millions de personnes s’étaient rassemblées dans d’innombrables manifestations autour de la planète. Depuis lors, la dynamique du mouvement altermondialiste né au cours des années 1990 s’était progressivement estompée sans s’épuiser tout à fait.

Ce 15 octobre 2011, un peu moins d’un million de personnes ont manifesté mais il s’agit néanmoins d’une énorme victoire car c’est la première grande manifestation réalisée en 24 heures autour de la planète contre les responsables de la crise capitaliste qui fait des dizaines de millions de victimes.

La crise financière et économique qui a démarré aux Etats-Unis en 2007 s’est étendue principalement en Europe à partir de 2008. La crise de la dette qui était le lot des pays en développement s’est déplacée vers les pays du Nord. Elle est interconnectée à la crise alimentaire qui frappe d’importantes régions des pays en développement depuis 2007-2008. Sans oublier la crise climatique qui affecte principalement les populations du Sud de la planète. Cette crise systémique s’exprime également au niveau institutionnel : les dirigeants des pays membres du G8 savent qu’ils n’ont pas les moyens de gérer la crise internationale, ils ont dès lors réuni le G20. Celui-ci démontre depuis 3 ans qu’il est incapable de trouver des solutions valables. La crise recèle une dimension de civilisation. Sont remis en cause pêle-mêle le consumérisme, la marchandisation généralisée, la non prise en compte des impacts environnementaux des activités économiques, le productivisme, la recherche de la satisfaction des intérêts privés au détriment des intérêts, des biens et des services communs, l’utilisation systématique de la violence par les grandes puissances, la négation des droits élémentaires des peuples comme celui de Palestine… Souvent c’est le capitalisme qui est au centre de la remise en question.

Aucune organisation centralisée n’a convoqué cette mobilisation. Le mouvement des Indignés est né en Espagne en mai 2011 dans la foulée des rébellions tunisienne et égyptienne des mois précédents. Il s’est étendu à la Grèce en juin 2011 et dans d’autres pays européens. Il a franchi l’Atlantique Nord depuis septembre 2011. Evidemment une série d’organisations politiques radicales et de mouvements sociaux organisés soutiennent le mouvement mais ils ne le conduisent pas. Leur influence est limitée. Il s’agit d’un mouvement largement spontané, jeune en majorité, avec un énorme potentiel de développement qui inquiète fortement les gouvernants, les dirigeants des grandes entreprises et toutes les polices de la planète. Il peut s’éteindre comme un feu de paille ou mettre le feu aux poudres. Personne ne le sait.

Le 15 octobre 2011, l’appel à la mobilisation a surtout réuni des manifestants dans les villes des pays du Nord et n’a pas épargné les centres financiers de la planète, ce qui est très prometteur. Le mouvement des Indignés a déclenché une dynamique très créative et émancipatrice. Si vous n’en faites pas encore partie, cherchez à le rejoindre ou à le lancer s’il n’existe pas encore là vous vous vivez. Interconnectons-nous pour une authentique émancipation.

Eric Toussaint (CADTM)

8) Manifestations en Espagne, Allemagne, Grèce, Royaume-Uni...

En Espagne

Contre le système financier, le chômage ou les coupes budgétaires dans la santé et l’éducation, des dizaines de milliers "d’indignés" ont retrouvé samedi soir les avenues du centre de Madrid, où était né le mouvement au mois de mai avant de s’étendre à travers le monde.

"Parce que nous voulons récupérer la démocratie", "parce que ce sont toujours les mêmes qui gagnent", proclamaient les pancartes portées par les manifestants, rassemblés pour la première journée mondiale des "indignés" sous le slogan "Unis pour un changement mondial".

Cinq marches parties des quartiers périphériques ont convergé en fin de journée sur la place de Cibeles, dans le centre, pour se diriger ensuite vers la place de la Puerta del Sol, point de départ emblématique du mouvement, occupée au printemps, pendant un mois, par les "indignés" espagnols et leur village alternatif.

"C’était le moment où le peuple devait se lever", confiait Carmen Martin, une jeune manifestante de 24 ans arrivée avec des milliers d’autres, au son des tambours, depuis le sud. "Je suis émue que le mouvement qui est né ici s’étende au monde".

"Si vous ne nous laissez pas rêver, nous ne vous laisserons pas dormir", "nous ne sommes pas des marchandises", criaient les manifestants, reprenant plusieurs de leurs slogans favoris.

Au Portugal

Des dizaines de milliers de personnes sont descendues samedi dans les rues du Portugal pour protester contre la politique d’austérité menée par le gouvernement sous la tutelle de l’UE et du FMI, dans le cadre d’une journée d’action mondiale du mouvement des "indignés".

A Lisbonne, quelque 50.000 personnes de tous âges se sont dirigées dans le calme vers le parlement aux cris de "FMI dehors", rangées derrière une banderole proclamant "stop troïka", en référence aux créanciers du Portugal (Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international), selon une première estimation des organisateurs.

Partis de la place Marques de Pombal, ils ont encerclé le palais Sao Bento qui abrite l’Assemblée nationale aux cris de "Cette dette n’est pas la nôtre" ou "FMI, dehors". Vingt mille autre personnes ont défilé à Porto, la deuxième ville du pays.

Des défilés étaient organisées dans neuf villes du pays à l’appel d’une quarantaine de mouvements citoyens et, d’après les médias locaux, la mobilisation était également importante à Porto (nord).

"Nous sommes victimes de la spéculation financière et ce programme d’austérité va nous ruiner. Il faut changer ce système pourri", a affirmé à l’AFP Mathieu Rego, 25 ans, qui manifestait à Lisbonne sous un soleil intense.

"Je suis très révoltée car ce seront encore les fonctionnaires qui vont payer la crise", a dit Maria Joao Santos, 54 ans, employée dans une mairie.

D’après les organisateurs de ces manifestations, le nouveau tour de vis budgétaire annoncé cette semaine par le Premier ministre Pedro Passos Coelho est venu "réaffirmer la nécessité de protester et de s’indigner".

En Allemagne

Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées devant le siège de la Banque centrale européenne (BCE), à Francfort. Ils sont "près de 6.000", selon l’organisation altermondialiste Attac, 5.000 selon la police, sur la place qui fait face à l’institut monétaire européen et sur laquelle se dresse un grand sigle de l’euro bleu et jaune.

Jeunes, retraités, familles avec enfants dans les poussettes, sont venus brandir, sous un ciel bleu immaculé et un grand soleil d’automne, drapeaux et ballons. Sur les pancartes on pouvait lire "Ne bradons pas la démocratie à la BCE" ou encore "Brisons la dictature du capitalisme".

Tobias, 27 ans, éducateur, affichait le slogan "Le capitalisme va tuer le capitalisme" sur sa cassette noire vissée sur la tête, le visage barré par des lunettes de soleil. "Je considère le capitalisme mondial comme une bombe à retardement pour les humains mais aussi pour la planète", a-t-il expliqué. Chistl, 68 ans, retraitée, est venue en pensant à ses "enfants et petit-enfants qui vont devoir payer pour nos dettes".

En Grèce

A Athènes, plusieurs milliers de manifestants se sont massés samedi soir devant le Parlement pour protester contre la cure de rigueur infligée au pays surendetté. Dans une ambiance bon enfant, certains déployaient de grands drapeaux grecs et entonnaient l’hynme national. Alors que la tension sociale est à son comble en Grèce, dans l’attente d’une grève générale mercredi et jeudi contre un nouveau tour de vis de rigueur, la mobilisation, quelque 5 000 personnes selon les médias, était toutefois très en retrait sur les grands rassemblements tenus en mai dernier sous l’étiquette « indignés ».

Au Royaume-Uni

Quelque huit cents "indignés" rassemblées dans la City, coeur financier de Londres, ont reçu le renfort inopiné du fondateur de Wikileaks Julian Assange, mais sont restés fermement contenus par la police à distance de la bourse de Londres.

L’arrivée d’Assange, qui est en liberté conditionnelle dans un manoir près de Londres en attendant une éventuelle extradition vers la Suède où il est poursuivi pour viol, a suscité des cris de joie.

"Nous soutenons ce qui se passe ici parce que le système bancaire à Londres est le bénéficiaire d’argent issu de la corruption", a lancé le fondateur de WikiLeaks sur les marches de la cathédrale Saint-Paul, où étaient massés les manifestants.

Assange, entouré de gardes du corps, a dû se frayer un chemin à travers un important cordon policier cernant la manifestation.

En France

Plus de 50 manifestations étaient organisées dans les grandes villes. Un millier d’Indignés se sont rejoint ainsi hier après-midi place de l’hôtel de ville à Paris pour une assemblée populaire. « Paris, Paris, soulève-toi ! », ont-ils scandé devant les badauds et touristes. Ils étaient environ 500 à Grenoble.

Dans les Balkans

Dans les Balkans occidentaux, des manifestations ont été organisées, rassemblant des centaines de personnes à Sarajevo, Zagreb et Belgrade.

Pays-Bas

Plusieurs cortèges ont réuni quelques 4000 personnes dans les grandes villes du pays. Un millier de manifestants se sont rassemblés à La Haye, autant sur la place de la Bourse à Amsterdam.

7) Des manifestations sur les cinq continents

Premiers défilés en Nouvelle Zélande

Inspirés par les "indignados" précurseurs de Madrid, galvanisés par le mouvement Occupy Wall Street, les premiers manifestants ont défilé en Nouvelle Zélande, suivis par les Européens avant de laisser la place aux New Yorkais.

En Australie

Décalage horaire oblige, les premiers rassemblements de la journée ont eu lieu en Australie, à Sydney, où 300 personnes se sont rassemblées pour dénoncer la "cupidité" des multinationales et des banques.

A Melbourne, en Australie, où a été donné le coup d’envoi de cette journée de mobilisation mondiale, un millier de personnes se sont réunies sur une place du centre-ville. "Les gens veulent une démocratie véritable, ils ne veulent pas que les grandes entreprises influencent leurs représentants politiques. Ils veulent que ces derniers soient comptables de leurs actes. Ils veulent être bien représentés", a dit Nick Carson, porte-parole de OccupyMelbourne.org.

Au Canada

Plusieurs manifestations ont défilé au Canada malgré le froid, comme à Montréal. Essayant de planter sa tente malgré le fort vent au Square Victoria, en plein quartier des affaires, Geneviève Dick, une étudiante en philosophie qui travaille comme traductrice, compte bien rester "aussi longtemps qu’il le faudra". "On veut se montrer visible au 1% qui nous gouverne et bâtir des liens avec d’autres citoyens, créer une alternative".

D’autres défilés ont réunis les Indignés canadiens dont Toronto et Vancouver. Arborant le célèbre masque blanc des indignés ou juste une pancarte, les manifestants de tous âges discutaient essentiellement des banques, du manque d’argent et de l’avenir.

Aux Etats-Unis

Aux Etats-Unis, dès vendredi, les protestataires américains avaient fait face aux forces de l’ordre de New York à San Francisco.

Ce samedi 15 octobre à New York, ils étaient des milliers à manifester dans le calme, dans le quartier de la finance. Encadrés par une forte présence policière, ils arboraient des pancartes « Nous sommes les 99% », « Nous sommes le peuple » ou « M. Obama, nous avons besoin de votre soutien ». Les manifestants avaient obtenu vendredi de rester sur le square Zuccotti, qu’ils occupent depuis le 17 septembre dans le quartier de la finance, une « grande victoire » pour eux.

Des milliers d’autres « indignés » se sont réunis à Washington, près du National Mall, la grande artère de la ville.

En Afrique

La plus grosse manifestation africaine s’est déroulée à Johanesbourg.

Au Japon

A Tokyo, où la crise nucléaire reste au coeur des préoccupations, 200 personnes ont participé au mouvement mondial. Les manifestants ont défilé devant le siège de l’électricien TEPCO, l’opérateur de la centrale de Fukushima Dai-ichi, site d’un grave accident nucléaire après le séisme et le tsunami du 11 mars dernier, en scandant des slogans hostiles au nucléaire.

Aux Philippines

A Manille, une centaine de membres de plusieurs groupes réunis sous la bannière de l’alliance d’extrême gauche Bayan ont défilé samedi matin jusqu’à l’ambassade américaine pour exprimer leur soutien au mouvement Occupy Wall Street aux Etats-Unis et dénoncer l’"impérialisme américain".

En Corée du Sud

En Corée du Sud, les militants espéraient réunir un millier de personnes dans le quartier financier Yoeuido au coeur de Séoul et devant la mairie de la capitale.

Samedi matin, quelques centaines de manifestants ont défilé dans les grandes villes d’Asie comme à Hong Kong.

Sources diverses dont : http://tempsreel.nouvelobs.com/soci...

6) Manifestations imposantes et affrontements en Italie

http://www.youtube.com/watch?v=TcFo...

5) 6.500 indignés manifestent à Bruxelles

Quelque 6.000 à 6.500 Indignés ont manifesté, samedi après-midi, dans les rues de Bruxelles, selon les chiffres de la police. Ils sont plus nombreux que prévu.

Ce cortège a quitté la gare du Nord vers 14h30 et a rejoint la Bourse. À chaque passage devant un immeuble abritant des services bancaires, les cris et les coups de sifflet ont fusé. Les banques et le système financier sont en effet accusés par les Indignés d’être responsables de la crise financière et économique actuelle.

Le cortège s’est ensuite dirigé vers la petite ceinture pour gagner le rond-point Schuman, à proximité des institutions européennes.

Aucun débordement ni incident n’est à déplorer. Les Indignés ont manifesté au cri de « We are the 99 procent », en référence aux 99 pc de la population qui paient les conséquences de la crise. Les manifestants sont principalement des jeunes. Jet de chaussures devant la Bourse

Ils ont placardé des affiches sur les distributeurs de banques. Ils ont organisé une ronde devant Euroclear. Pour rappel, la banque va supprimer au moins 500 emplois sur 2.400 dans les cinq ans en Belgique. Ces emplois seront délocalisés en Pologne. Ils ont ensuite organisé un sitting place de Brouckère. Le point d’orgue de la manifestation a eu lieu devant la Bourse de Bruxelles où les indignés ont jeté leurs chaussures.

Reste à savoir où les indignés vont passer la nuit car leur campement à Koekelbert a été fermé sur ordre du bourgmestre.

Des manifestations analogues étaient également prévues dans d’autres villes européennes et dans le monde.

http://www.lesoir.be/regions/bruxel...

4) Les Indignés manifestent en Suisse : Genève, Berne, Bâle et Zurich

L’appel mondial des « indignés », qui devait rassembler des manifestants à Rome, Berlin, Bruxelles ou New York, a été suivi avec plus ou moins de succès en Suisse. Zurich a attiré près de 1000 « indignés ». Genève, Bâle et Berne ont également réuni quelques centaines de personnes.

Un millier d’« indignés » à Zurich

Selon les organisateurs, environ 1000 personnes étaient rassemblées sur la Paradeplatz à Zurich dans le cadre de l’action mondiale des « indignés ». Elles protestaient contre le système financier et l’élite politique.

L’ambiance était détendue. Beaucoup de manifestants étaient des jeunes, mais de nombreux adultes et des familles avec enfants étaient aussi de la partie. La manifestation zurichoise, non autorisée, a notamment été organisée par les jeunesses socialistes et les jeunes Verts.

De nombreuses patrouilles de police était présentes dans des rues proches de la place, où sont situés les sièges de nombreuses banques, a constaté une journaliste de l’ats sur place. Les forces de l’ordre sont restées en retrait, sans intervenir.

Plus d’impôts pour les banquiers

A cause du nombre de participants, de nombreuses lignes de trams ont été modifiées. Les vitrines du siège de l’UBS étaient remplies de papiers avec des slogans comme « United Bankers of Switzerland » ou « du respect au lieu de la cupidité ». Le bâtiment n’a toutefois pas été maculé de peinture.

Le peuple doit être plus consulté pour les questions de politique financière, a revendiqué un manifestant. Un autre a réclamé que les banquier d’investissement paient plus d’impôts.

Sit-in à Bâle

A Bâle, une centaine de personnes se sont réunies pour protester devant le siège de la Banque des règlements internationaux (BRI). Les manifestants de tous horizons ont bloqué symboliquement et pacifiquement la BRI. L’appel avait été lancé sur Internet.

Aucune pancarte n’a été brandie et les discours se sont fait sans mégaphone. La police était présente, mais discrète. Le sit-in devant la banque devrait durer jusqu’au lundi matin à 05h00.

A Berne, les « indignés » étaient une cinquantaine à se réunir devant la place de la gare. Ils ont défilé calmement à travers la vieille ville jusqu’au Palais fédéral, tout en distribuant des prospectus aux passants.

3) 15 octobre 2011 : 1000 manifestations d’Indignés dans 82 pays

Dans 950 grandes villes (au moins) de 82 pays, les indignés du monde entier sont invités ce samedi à descendre dans la rue, à occuper les places, pour réclamer plus de démocratie et mettre fin à la dictature de la finance.

Le mouvement est devenu planétaire. Il grandit aux Etats-Unis, autour d’Occupy Wall Street, et des Indignados espagnols de la première heure, partis pour une longue marche de protestation, arrivent à Bruxelles pour porter leur voix au Parlement Européen.

« Unis d’une seule voix, nous allons faire savoir aux politiciens, et aux élites financières qu’ils servent, que c’est à nous, le peuple, de décider de notre avenir. Nous ne sommes pas des marchandises entre leurs mains, ni entre celles des banquiers, qui ne nous représentent pas. »

Voici quelques lieux de rassemblements en France ce samedi 15 octobre :

Aix-en-Provence

11h00 : rencontre avec les gens du quartier sur le marché du Jas de Bouffan

13h30 : pique-nique partagé au bas du cours Mirabeau

15h00 : dessert et animations aux allées provençales.

17h00 : assemblée citoyenne au bas du cours Mirabeau,

Ales : Alès, place du Cratère 14h-17h

Angers : 14 h, Place du ralliement

Amiens 15h Place Gambetta

Bayonne, 14h place de la liberté (devant la mairie)

Bordeaux : Départ 14h Place Pey-Berland (mairie de Bordeaux) Parcours : rue des Frères Bonie, Cours d’Albret, place Gambetta, Clémenceau, allées de Tourny, Grand théâtre, rue Esprit des lois, miroir d’eau sur les quais, Alsace Lorraine, Pey Berland. Plusieurs interventions, prises de paroles et animations sont prévues tout au long du parcours, ainsi que 5 mn de vacarme ! (Apportez des casseroles, crécelles, tambours, etc.) Prévoyez votre pique-nique.

Caen : 18h face à la préfecture

Chalon-sur-Saône A partir de 15 h00 Place de Beaune déambulation festive, assemblée populaire, concerts.

Clermont-Ferrand : 15h Place de Jaude

Dax : à partir de 9h30 au marché couvert, rue d’Aulan

Genève : 13:30 - 21:00 devant le Palais des Nations

Grenoble : Place Victor Hugo à 14h

Limoges : 14 Heures place de la motte

Lyon : 14h, place Bellecour (Apportez tout ce que vous jugerez utile à votre confort et au confort collectif (pique-nique, tentes, instruments de musique, banderoles...)

Marseille :

13H00 place Général de Gaulle Pique-nique de partage, puis ateliers, débats et rencontres.

16H00 départ pour le Cours Julien afin d’y tenir l’assemblée populaire marseillaise du 15 octobre

Montpellier : sur l’Esplanade à 14h

Nantes : 14h00 place royal (place du peuple)

Narbonne : 9h30 déambulation, et à 14h un rassemblement est prévu à Port la Nouvelle

Nice 13H30 place Massena Pique-nique de partage, puis ateliers, débats et rencontres

Nimes à 15 h devant la maison carrée

Orléans : 15h place Louis Roguet (rue de Bourgogne)

Paris : Rendez-vous à 14h pour des assemblées populaires locales devant les gares de Lyon, de Châtelet, Austerlitz, du Nord, de Saint-Lazare, et dans d’autres lieux (Belleville...) 17h à l’Hôtel de Ville pour une AG connectée aux AG de Barcelone, New York, Madrid, Bruxelles etc.

Pau : départ de la Place Clemenceau à 11H, jusqu’à la MJC Berlioz, Construction de la tente des indignés

Perpignan 11 H place de la Victoire (Castillet)

Pézenas Rassemblement à 9h30 sur la place du marché

Poitiers Rassemblement à 14h30, Place d’Armes

Rennes : 12h au mail François Mitterrand

Saint Etienne : la place de l’Hôtel de Ville

Strasbourg : place Kléber de 14 à 17h

Tarbes : 10h30 derrière le tribunal

Tours : 12h, place de la victoire

Toulouse : Place Arnaud Bernard à 14h

Valence : 10h : Rassemblement une banque à Valence (sur boulevard, statue qui lit)

2) Appel à une Mobilisation mondiale des Indignés le 15 octobre 2011

Ensemble, faisons de cette semaine d’indignation et de mobilisation un temps fort de convergence des luttes. Soutenons les indigné-e-s, le samedi 15 octobre pour une démocratie réelle contre l’austérité et la dictature financière.

Tous les citoyen-nes sont concerné-e-s car sous le chantage de la dette publique, les réformes s’attaquent aux retraites, aux services publics, aux allocations familiales, aux indexations, etc.

A Paris rendez-vous à 14h pour des assemblées populaires locales devant les gares de Lyon, de Châtelet, [Austerlitz ?], du Nord, de Saint-Lazare, puis convergence à 17h à l’Hôtel de Ville pour une AG connectée aux AG de Barcelone, New York, Madrid, Bruxelles etc.

Les autres initiatives locales sont les bienvenues et peuvent être relayées sur la carte du site international : http://map.15october.net/reports/submit/. Si d’autres actions sont organisées (ce qui permettrait une présence plus importante sur le territoire dans l’esprit des rassemblements décentralisés), l’idéal seraient qu’elles le soient avant 17h afin de permettre la convergence devant l’Hôtel de Ville.

L’appel international du 15 octobre est ci-dessous : il appelle à l’unité !

1) Tous ensemble pour un changement mondial

Le 15 octobre des gens du monde entier descendront dans les rues et sur les places. De l’Amérique à l’Asie, de l’Afrique à l’Europe, ces personnes se mobilisent pour réclamer leurs droits et exiger une vraie démocratie. Maintenant il est temps de nous réunir dans une protestation mondiale non-violente.

Le pouvoir en place travaille au profit de quelques-uns en ignorant aussi bien la volonté de la majorité que le prix humain et environnemental que nous payons. Cette situation intolérable doit cesser. Unis d’une seule voix, nous allons faire savoir aux politiciens, et aux élites financières qu’ils servent, que c’est à nous, le peuple, de décider de notre avenir.

Nous ne sommes pas des marchandises entre leurs mains, ni entre celles des banquiers, qui ne nous représentent pas.

Le 15 octobre nous nous rencontrerons dans les rues afin d’initier le changement mondial que nous voulons. Nous allons manifester pacifiquement, débattre et nous organiser jusqu’à l’obtenir.

Il est temps de nous unir. Il est temps pour eux de nous écouter.

Peuples du monde, mobilisez-vous le 15 Octobre 2011

1 bis) Indignation, justice et paix. Appel italien pour une grande journée mondiale le 15 octobre 2011

A présent que la précarité et le chantage pour l’emploi sont devenues la réalité crue de millions de jeunes en Europe.

A présent que le droit au travail est aboli dans notre pays, où l’on a détruit le Contrat National et l’article 18 du Statut des Travailleurs, imposant le chantage : "ou du travail, ou des droits".

A présent que les Parlements nationaux se voient privés de leurs fonctions démocratiques au nom de politiques économiques et financières qui imposent des coupes sombres dans les dépenses sociales, frappant chacun d’entre nous dans ses droits, en particulier les franges les plus fragiles de la population.

A présent que la démocratie a disparu du lieu de travail comme du Parlement, qui se limite à être le palais dorée d’une caste qui s’auto- justifie.

A présent que, comme hier, l’on fait la guerre en prétextant des "raisons humanitaires" et la "libertés des peuples", violant de ce fait l’article 11 de notre Constitution avec la complicité des médias.

A présent qu’ ils veulent nous faire croire qu’abandonner un bateau de migrants au milieu de la mer est normal et qu’agresser un homosexuel ne se produit que par hasard.

A présent que les privilèges de l’Eglise catholique s’exhibent dans toute leur absurdité et son intolérance.

A présent que l’Etat italien réitère son attaque aveugle contre les biens communs.

A présent donc, cela vaut vraiment la peine de marcher.

Marcher pour transmettre notre indignation, le vent du changement et de la justice venus du Maghreb, mais également de pays européens comme l’Angleterre, l’Espagne, la Grèce, la France, où les peuples se dressent et exigent des droits civiques et sociaux, une démocratie réelle et une justice sociale pour un modèle politique de développement nouveau.

Pour tous ces motifs, nous pensons que la paix n’est pas l’equivalent de la pacification, de l’omerta et des accords secrets. Marcher pour la Paix signifie marcher pour les droits de ceux qui sont frappés par l’injustice, et changer le cadre politique économique et social.

Commencer à marcher aujourd’hui pour ne pas s’arrêter, recueillant la voix de chacun pour édifier une société meilleure.

1) Appel unitaire international

Communiqué mondial du 15 octobre

Le 15 octobre, unis et unies dans notre diversité pour un changement global, nous exigeons une démocratie mon-diale : un gouvernement mondial du peuple et pour le peuple. Inspirés par nos soeurs et frères de Tunisie, d’Égypte, de Libye, de Syrie, du Bahreïn, de Palestine-Israël, d’Espagne, du Chili et de Grèce, nous exigeons aussi un changement de régime : un changement de régime mondial. Selon les mots de Vandana Shiva, la militante indienne, nous exigeons le remplacement du G8 par celui de toute l’humanité : le G7 000 000 000.

Les institutions internationales non démocratiques sont notre Moubarak global, notre Assad mondial, notre Kadhafi international. Elles incluent : le FMI, l’OMC, les marchés mondiaux, les banques multinationales, le G8/G20, la Banque centrale européenne et le Conseil de sécurité de l’ONU. Nous ne permettrons pas que, comme Moubarak et Assad, elles dirigent nos vies sans notre assentiment. Tous, nous sommes nés égaux, pauvre ou riche, femme ou homme, Chaque Africain ou Asiatique est égal à chaque Européen ou Américain. Nos institutions doivent refléter cela ou être renversées.

Aujourd’hui plus que jamais, les forces mondiales déterminent nos vies. Nos emplois, notre santé, notre logement, notre éducation et nos retraites sont contrôlés par les banques internationales, le marché, les paradis fiscaux, les corporations et les crises financières. Notre environnement est détruit par la pollution dans les autres continents. Les guerres et le commerce des armes, des drogues et des ressources naturelles, dont les bénéficiaires sont loin de nos frontières, déterminent notre sécurité. Nous perdons le contrôle sur nos vies. Cela doit s’arrêter. Cela va s’arrêter. Les citoyens du monde doivent reprendre le contrôle des décisions qui les affectent à tous les niveaux - du mondial au local. C’est cela la démocratie mondiale. C’est ce que nous exigeons aujourd’hui.

Comme les zapatistes mexicains, nous disons aujourd’hui « ça suffit ! Ici le peuple commande et le gouvernement obéit ». Ça suffit ! Ici le peuple commande et les institutions mondiales obéissent. Comme les indignés espagnols, nous disons « démocratie réelle maintenant ! » - démocratie mondiale réelle maintenant.

Nous lançons aujourd’hui un appel aux citoyens du monde : mondialisons la place Tahrir ! Mondialisons la Puerta del Sol !

Assemblée générale populaire de Puerta del Sol, Madrid, Assemblée populaire de Londres, Assemblée populaire de Buenos Aires, Assemblée populaire de Sao Paulo, Assemblée populaire de Vigo, Espagne, Réseau des assemblées populaires, Assemblée populaire de Boston, Occupy Melbourne, ATTAC Espagne, ATTAC France, War on Want - Londres, Globalise Resistance - Londres, Italy Uncut, Democracia Real Ya International, Gaia Foundation, Egality Londres, Egality Berlin, Network Institute for Global Democratization, Naomi Klein, Vandana Shiva, Noam Chomsky, Eduardo Galeano, Michael Hardt.


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