François Hollande regrette que le gouvernement grec n’ait pas imposé l’austérité "plus fort, plus vite"

vendredi 24 février 2012.
 

1) La réponse de François Hollande à la crise grecque

Donc, sur Canal plus, une Anne-Sophie Lapix des plus conciliantes, pose à François Hollande une question choc, la première, au sujet de la Grèce :

« Le parlement grec doit-il voter ce plan d’austérité ? »

Un reportage a précisé qu’il s’agissait d’une baisse de 22% du salaire minimum, de 15 000 emplois supprimés, de coupes noires dans les pensions.

Hollande répond en grand homme d’Etat. Il papillonne des yeux, et lâche :

Il n’a pas le choix, le parlement. Il lui est dit, tout net, que s’il n’accepte pas ce plan, il n’y aura pas les aides et s’il n’y a pas les aides, c’est la faillite. (Phrase dont l’élégance traduit la justesse de la pensée.)

Ouf ! Nous sommes rassurés ! Ce n’est donc pas la faillite en Grèce !

Les familles abandonnent leurs gosses parce qu’elles ne peuvent pas les nourrir, quand les aides pour les malades du sida étaient encore données, mecs et filles cherchaient à l’attraper pour manger, beaucoup de mauvais esprits se suicident, les salaires sont passés de 2000 à 1200 euros, mais ce n’est pas la faillite !

« Mais qu’aurait fallu faire ? » dit Lapix ? (La question qui ravit un politique car il peut donner des leçons sur le passé sans prendre de risques.)

Pour Hollande donc, qui s’exprime, on le sait, dans un langage macramé avec beaucoup de trous…heu… heu… heu…qui bafouille en dodelinant et qui est bien mal quand il n’a pas de texte sous les yeux, il aurait fallu :

« Un plan massif dès le départ, au lieu de cette longue agonie. »

1) François Hollande : indignités de gauche (par Eric Coquerel, PG)

François Hollande a pris deux positions ce dimanche 12 février à l’occasion de son passage sur Canal + dans "Dimanche +".

D’abord, il justifie les terribles plans d’austérité adoptés par le Parlement grec dont le dernier qui prévoit une baisse du SMIC ! en effet, il regrette que le gouvernement n’ait pas fait "plus fort, plus vite".

Autre position, il s’aligne sur la politique de régularisation des personnes sans-papier au cas par cas, celle-là même qui est promue par le gouvernement actuel et que la gauche dénonce ! Tout juste explique-t-il qu’on les reconduira dignement chez eux.

Ces deux prises de position sont préoccupantes. La gauche n’a rien à gagner à suivre le cap à droite mis par Sarkozy. La dynamique du Front de gauche démontre au contraire que le pays est prêt pour un vrai changement à gauche.


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