L’exploitation tue : nos vies valent vraiment plus que leurs profits ! (O. Besancenot)

mercredi 17 janvier 2007.
 

Il y a 9 000 morts au travail par an en France ! Soit 24 personnes qui meurent chaque jour des suites de maladies professionnelles (comme celles liées à l’amiante par exemple), d’accidents du travail ou directement d’accidents mortels (environ 700 par an).

Ce phénomène n’est pas seulement français. Le Bureau International du Travail estime que chaque année, ce sont 2 millions de personnes dans le monde qui meurent à la suite d’accidents du travail ou de maladies professionnelles.

L’amiante représente la cause d’environ 100 000 décès par an et ce chiffre est en augmentation, comme celui des maladies provoquées par des "substances chimiques dangereuses". Dans l’Union Européenne, les jeunes travailleurs, âgés de 15 à 24 ans, sont également fortement touchés par les accidents du travail.

Autre secteur dangereux : le bâtiment. Dans le monde, il y a un mort toutes les 10 minutes sur les chantiers de construction. Dans les pays industrialisés, 25 à 40% des décès liés au travail surviennent sur des chantiers de construction, alors que ce secteur n’occupe que 6 à 10% de la main d’oeuvre.

C’est le résultat de conditions de travail dégradées, du recours de plus en plus fort à l’intérim. La recherche effrénée de profits par une minorité n’a pas de limites.

Pour accroître leurs marges, des entreprises, pourtant prospères, n’hésitent pas à faire appel à l’intérim à tout va. Rien qu’en France, le nombre d’intérimaires dans le BTP est passé de 61 000 en 1995 à 133 000 en 2005. Pourtant, les même qui se remplissent les poches nous expliquent sans vergogne que "le travail c’est la santé".

Qu’ils aillent d’abord crever sur les chantiers, on verra après !


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message