De la haute technologie aux paradis fiscaux

jeudi 16 août 2012.
 

Une confirmation de plus du rôle massif des paradis fiscaux, qui d’après un article récent de Mediapart gèreraient aujourd’hui environ 25000 milliards de dollars (source IndoDSI.com). En voilà déjà 1000 d’identifiés... le reste provient pour l’essentiel de la gestion de fortunes privées, et pour une part non négligeable du retraitement d’argent sale.

Jean-Charles

Le pactole des géants de la high-tech

Que faire quand on est plein aux as ? C’est la question que se posent Apple, Microsoft, Google ou encore Cisco. Ces 4 sociétés auraient, en banque, hors Etats-Unis, plus de 1 000 milliards de dollars. Des sommes dont elles ne savent que faire.

Apple aurait en effet sur ses comptes dans des paradis fiscaux plus de 891 milliards de dollars, Microsoft 54 milliards, Google 43 milliards et Cisco 42 milliards. Un vrai pactole. Et toutes font en ce moment pression sur les autorités américaines pour réaménager la législation fiscale afin qu’elles puissent rapatrier cet argent, sans avoir à laisser quelques millions en route à l’administration fiscale (elles seraient taxées à 35%). Elles expliquent d’ailleurs que ce serait dans l’intérêt du pays et que cela leur permettrait d’investir et de créer des emplois. Le genre d’arguments qui forcément fait mouche en période de crise.

Microsoft et Cisco sont même allés jusqu’à lancer une campagne expliquant qu’une exemption d’impôts leur permettrait de créer 2,9 millions d’emplois aux Etats-Unis. "La fiscalité actuelle dissuade fortement les sociétés américaines qui autrement pourraient rapatrier une part substantielle de leurs liquidités" soulignait d’ailleurs Peter Oppenheimer, le directeur financier d’Apple.

Et il n’y a pas que les géants de la high-tech qui sont dans ce cas-là. "Toute entreprise qui a de la propriété intellectuelle, que ce soit des logiciels ou un brevet de médicament, a la possibilité d’en assigner la propriété à une filiale étrangère basée dans un paradis fiscal" précise Robert McIntyre, Directeur de l’organisation militante Citizens for Tax Justice, à l’AFP. Moody’s Investors Service estimait même que 22 sociétés américaines du secteur high-tech gardaient 70% de leurs liquidités à l’étranger.

Jean-Charles Hourcade, PG


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