Dette grecque et capitalisme allemand

lundi 3 septembre 2012.
 

Dès lors, par exemple, que le gouverneur de la BCE, Mario Draghi, par une politique de crédit à taux marginal, permet aux banques de ne pas se débarrasser de leurs portefeuilles de la dette des pays du sud européens, il est accusé par les plus hautes instances de l’Allemagne d’être un faux monnayeur. L’objectif étant de vendre la dette à prix cassé aux fonds de pension et autres investisseurs, qui on amassé, dans le but d’acquérir la mainmise totale sur ces pays, quelques six mille milliards d’euros. En guise de comparaison, la totalité de la dette grecque n’ex-cède pas les trois cent milliards.

Mais l’enjeu ne réside pas là, il est dans les infrastructures, les avoirs de l’Etat et le coût du travail, c’est-à-dire l’intégration des élites politiques grecques à ce modus operandi et la déchéance de toute représentativité réelle de son peuple. Entre temps, Siemens impose un accord colonial à la Grèce, qui lui permet d’effacer, pour trois cent millions d’euros, l’ensemble des torts causés, pour cause de corruption, à l’Etat grec, lesquels se montent à plus d’un milliard et demi d’euros. Cet accord prévoit également la fin de toute poursuite envers tout citoyen allemand. Voici le vrai débat sur la moralité que l’on esquive à tout prix.


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