Grèce, Interview d’un responsable de SYRIZA après la journée de mobilisation du 26 septembre

mercredi 3 octobre 2012.
 

Au lendemain de la nouvelle journée de mobilisation en Grèce, Michèle et Jean-Claude Carcenac, militants de la Gauche Anticapitaliste 34, ont rencontré à Athènes un responsable de SYRIZA, la coalition de la gauche radicale.

Nous sommes arrivés le 26 septembre jour de la grēve générale. La manifestation était terminée. Il ne restait sur la place Syngtama que l’odeur piquante des gaz lacrymogènes et des cars de policiers.

Interview

Quel bilan de la journée ?

La manifestation a été très importante, 100.000 personnes à Athènes et étendue à la plupart des ville du pays. Nous avons bien encadré la manifestation et il n’y a eu que peu d’incidents. Pour la première fois la police avait l’intention d’utiliser des canons à eau nouvellement livrés par Israël, mais faute de formation (les pompiers ayant refusé leur aide) ils ont été inopérants.

La manifestation était-elle unitaire ?

Syndicats et partis non gouvernementaux de gauche ont tous appelé mais le KKE (part communiste grec) a fixé le rendez- vous ailleurs car ils sont hors du front commun qualifié "d’opportuniste".

Comment fonctionne Syriza ?

C’est une coalition de la gauche radicale regroupant 12 organisations dont la principale de loin est synapsos. Cela va des dissidents du PASOK le PS grec à des trotskystes et des écologistes de gauche.

La crise est si profonde que des catégories comme les pompiers, policiers, gardes cotiers s’organisent en coordination de résistance proche de nous.

Nous avons entamé un processus fusion qui devrait aboutir après 2 conférences en novembre à un congrès en février mars. Mais ce n’est pas simple vu la diversité des opinions sur tel ou tel point. La loi électorale pousse à se présenter sous l’étiquette d’un seul parti, car un bonus de 50 Députés est attribué au parti arrivé en tête. Actuellement nous avons 72 députés sur 300 et c’est le sectarisme du KKE qui nous a empêchés d’être majoritaires.

Combien avez vous d’adhérents ?

C’est impossible à dire vu la situation très mouvante. La situation sociale est trēs dégradée au point que nous ne demandons pas de cotisations à ceux qui n’ont même pas à manger.

Les conséquences de l’austérité sont-elles à ce point dramatiques ?

Oui. D’ailleurs nous mettons beaucoup de forces à des solidarités concrètes en distribuant vêtements et nourritures. Même les classes moyennes sont touchées, nous venons d’aider un couple d’architectes avec enfants qui avaient honte d’aller aux distributions des institutions charitables.


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