OTAN assassin : Manifestation monstre de Kurdes à Paris

mardi 14 janvier 2014.
 

Des dizaines de milliers de personnes ont afflué samedi 11 janvier à Paris pour exiger justice et vérité sur l’assassinat de trois militantes kurdes il y a un an.

Venues de toute l’Europe, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées à la Gare du Nord, près du centre d’information du Kurdistan, où les trois femmes kurdes ont été exécutées le 9 janvier 2013, avant de marcher vers la place de la République.

Le 9 janvier 2013, Sakine Cansiz, la co-fondatrice du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), Fidan Dogan, représentante à Paris du Congrès National du Kurdistan, basé à Bruxelles, et Leyla Saylemez, membre du mouvement de la jeunesse kurde avaient été assassinées par balles dans la tête en pleine jour. Il n’y a aucune doute sur le caractère politique de cet assassinat dont les commanditaires seraient en Turquie. Selon des sources proches du dossier, l’enquête pointe la Turquie.

"Hier Rosa aujourd’hui Sara. Hier Berlin aujourd’hui Paris. Nous n’oublierons jamais" , "Justice et vérité, identifiez les commanditaires", "Celui qui cache l’assassin est lui-même l’assassin", "C’est un assassinat politique", pouvait-on lire sur des banderoles.

Les manifestants ont crié tout au long de la manifestation des slogans tels que "les martyres ne meurent pas", "Vive le PKK", "vive le président Apo", en référence au leader kurde Abdullah Ocalan.

La Fédération des associations kurdes de France (Feyka), la Coordination nationale solidarité Kurdistan (CNSK), le PCF, le président du Parti de la Gauche Européenne, Femmes Solidaires, la Marche Mondiale des Femmes, MRAP, Mouvement de la Paix, le NPA, le directeur du journal L’Humanité et député européen, la communauté Tamoule, les organisations de la gauche turque, mais aussi les antifascistes allemands étaient présents lors de cette manifestation monstre.

De nombreuses personnes dont Pierre Laurent, président du Parti de la Gauche Européenne, Remzi Kartal, co-président du Congrès du Peuple du Kurdistan (Kongra Gel) et les membres des familles des victimes ont pris la parole lors du meeting, tenu sur la place de la République, pour exiger "vérité" et "justice".

M. Laurent a déclaré que les communistes français et européens sont toujours en colère un an après le triple assassinat, soulignant que la France doit prendre en compte les revendications légitimes du peuple kurde.

M. Kartal a de son coté affirmé que l’assassinat de trois femmes kurdes visait le processus de paix, lancé par le chef du PKK Abdullah Ocalan. "Cette lutte se poursuivra jusqu’à la vérité et la justice. Personne ne pourra arrêter la lutte du peuple kurde" a-t-il souligné.

PKK : L’OTAN EST DERRIERE L’ASSASSINAT

Dans un communiqué lu lors du meeting, l’Union des Communautés du Kurdistan (KCK), système politique du PKK, a déclaré que "Cette attaque atroce et lâche a été dirigée contre notre stratégie pour une solution démocratique".

Pour le KCK, "Ce massacre (le triple assassinat) a été commis par l’OTAN avec l’organisation secrète de la Turquie, ’le Gladio vert’ (les islamistes du mouvement Fetullah Gulen). Les Etats-Unis, la France et l’Allemagne sont également impliqués. Le gouvernement AKP en Turquie et l’Etat parallèle de la confrérie Gulen se trouvent au centre de ce complot."

"Les autorités françaises savent qui a commis ce massacre mais elles le cachent. Notre peuple, les femmes et les forces démocratiques doivent demander des comptes et faire pression sur la France pour élucider ce massacre" a-t-il ajouté le KCK.

Maxime-Azadi


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message