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Communiqué de presse des militants parisiens de Gauche Unitaire
Le 15 janvier, C. Picquet va tenir une conférence de presse, en compagnie du directeur de campagne de Anne Hidalgo, tête de liste du Parti socialiste, et de Ian Brossat, chef de file des communistes parisiens, pour annoncer son ralliement à la liste du Parti socialiste à Paris. Se revendiquant de son titre de porte-parole de Gauche unitaire, il va présenter ce choix comme étant celui de Gauche unitaire.
Or, les militantes et militants de Gauche unitaire, lors d’une conférence nationale en avril 201, se sont prononcés à 65% des voix en faveur de listes du Front de Gauche indépendantes de celles du Parti socialiste. Pour leur part, les militants parisiens de Gauche unitaire, réunis le 19 novembre 2013 au siège de la GU à Saint-Ouen, ont refusé par un vote à 75% d’accompagner la faible majorité des communistes parisiens qui ont choisi l’alliance « de confort » avec le Parti socialiste plutôt que la dynamique du Front de Gauche, et ont affirmé leur volonté de soutenir les listes « À Paris, place au peuple » conduites par D. Simonnet.
Le 25 novembre 2013, plusieurs des militants parisiens qui avaient voté six jours plus tôt pour l’indépendance par rapport au Parti socialiste se voyaient frappés par la « mise hors parti » décrétée par C. Picquet et ses camarades. Ces tentatives d’exclure les militants de Gauche unitaire en désaccord avec eux ne sauraient les autoriser à appliquer une orientation désavouée au sein de l’organisation.
Nous condamnons ce choix et la méthode censée le rendre possible.
Paris, le 14 janvier 2014
Christian Picquet annonce son ralliement aux socialistes parisiens. Au lendemain de la conférence de presse du président, c’est un reniement très triste. Il a été préparé en secret, sans informer aucun des partenaires, à aucun moment depuis que la discussion est ouverte au sujet des municipales dans la coordination nationale du Front de Gauche. Seuls informés, les dirigeants Communistes ont également tenu secrète cette information. C’est un signal de dégradation des devoirs de loyauté à la tête du Front de Gauche.
Survenant à dessein trois jours avant la rencontre PC/PG, l’évènement est un message. Pour cette mauvaise action, Christian Picquet a surtout trompé son propre groupe militant qui a voté à plusieurs reprises contre ce choix après de nombreuses heures de débats. Ces militants avaient décidé de participer à la liste de Danielle Simonnet. Ils y sont candidats, ils y militent. Christian Picquet n’apporte donc rien à la liste Hidalgo, ni audience ni militants, sinon le mauvais coup qu’il nous porte. Les militants de la Gauche Unitaire ont donc réagi très négativement contre cette décision solitaire, négative et destructrice.
Mais le coup est porté. Ici, le profit personnel d’un individu se fait au prix de la confusion et de la tromperie. Dans ces conditions, l’utilisation du sigle Front de Gauche pour de telles tromperies conduit à l’illisibilité politique de ce sigle. Elle se fait au détriment de toutes les équipes locales qui s’en réclament au premier tour des élections municipales. Mais aussi au détriment de ceux qui voudraient porter les couleurs de l’autonomie politique, par rapport à l’Europe libérale et à ses soutiens de droite et social-démocrate, au plus haut de l’opposition de gauche aux élections européennes. Mais les utilisateurs de cette vente à la découpe doivent se souvenir que le résultat du Front de Gauche à l’élection présidentielle n’est pas transférable à la commande par quelques-uns sur ses concurrents.
Christian Picquet va à la soupe. Libérale. Cela ne me surprend pas. Que l’on me permette d’évoquer un souvenir personnel : dans les années 80, membre du Bureau Politique de la Fédération pour une gauche alternative, j’avais rédigé un texte, préconisant des contre plans ouvriers. Recommandant la démarche syndicale d’investir l’économique, à partir des ouvrages de Philippe ZARIFIAN, sur la base d’exemples très précis français et étrangers : en particulier, "la navale nous appartient", un exemple de contre plan allemand. Alors très minoritaire au sein de la LCR, Picquet avait chaudement approuvé ce texte. Comment ne pas y repenser, aujourd’hui qu’il se rallie, toute honte bue, à la tambouille libérale, responsable de tant de souffrances et de larmes dans le Peuple français... !!!
Quoiqu’il arrive, pour survivre, je le verrai toujours se faire prendre en photo (bien au centre !), se hausser du col pour montrer son meilleur profil, chercher toujours la meilleure place, à côté d’un tel ou d’une telle plus célèbre que lui, une manoeuvre dérisoire pour faire parler de lui.. ! Comme si le grand vent de l’Histoire se devait d’enregistrer, de façon indélébile, sa bobine inoubliable ! En toute circonstance, je le verrai faire son intéressant, publier des livres qui n’ont rien à dire, des articles vides de contenu, jouer à "l’honnête homme" de la vraie gauche qu’il n’est pas, qu’il n’a jamais été, en dépit de 30 ans à salomer de la Ligue communiste révolutionnaire/NPA, ou il est vomis (je parle d’expérience), à cette grande coalition libérale droite/gauche parisienne, qui préfigure la grande coalition nationale PS/UMP, que prépare Hollande au lendemain des Européennes...
Le bruit d’une alliance droite/gauche est très sérieux : depuis une semaine, le Figaro, qui jusque la, n’avait pas de mots assez durs pour souligner l’échec de Hollande, dans son pari d’inverser la courbe du chômage, a subitement, radicalement, changé de ton, applaudissement des deux mains le "pacte de responsabilité aux entreprises", c’est à dire la stratégie libérale décomplexée qu’affiche désormais François 1er ! Car, cette grande coalition se fait avec un curseur "à droite toute !", le crédo libéral servant de liant, de plus petit commun dénominateur à toutes ses composantes. Voilà pourquoi, dans ce grand virage à droite, comme l’explique JLM dans son dernier blog, il était nécessaire de disloquer au préalable le Front de gauche, et de trouver les partenaires pour le faire. Voilà pourquoi il est nécessaire d’écrabouiller le FDG et sa dynamique d’ascension depuis quatre ans, faire taire définitivement cette force politique/butte témoin d’un autre monde, de la "vraie" gauche, préconisant une vision humaniste de la société, débarrassée de l’argent roi et de la Volonté de Puissance attachée au capitalisme financier. Voilà pourquoi il est nécessaire de faire mordre la poussière à cette gauche critique, qui pilonne continûment, totalement, ce système économique pourri, juste bon à fabriquer des millions de précaires, chômeurs et pauvres sans repères, sans aucune raison d’exister.
Mon ami Herve n’écrivait-il pas : "un libéral est une chose : mettez-vous bien ça dans le crâne : ce n’est pas votre semblable. Vous n’avez de commun que quelques chromosomes. Ce ne sera jamais votre frère en humanité. Un libéral est une coquille vide, toute substance humaine a été enlevée, remplacée par son idéal mortifère" ? Et j’ajouterai : tous ceux qui font alliance avec les libéraux, les Laurent, les Picquet, les Brossat, sont également des coquilles vides, toute substance humaine ayant été enlevée, remplacée par cet idéal mortifère consistant à répandre le chômage et la pauvreté dans toute la société française 2014, gangrener le Peuple français de cette nouvelle mort sociale, qui accompagne inévitablement le manque d’argent, manque d’emploi de millions de français.
JLM rencontre Laurent le 17 janvier. Qu’il se mette en colère, tape du poing sur la table, déclare dans toutes les télés que les Laurent-Picquet-Brossat se sont exclus d’eux même du FDG...!!! Dehors les traitres qui nous piquent notre logo et nos slogans, dehors ceux qui pactisent avec le libéralisme puant... ! Dehors, c’est pas plein...!!!
Par Brigitte Pascall
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