Gulliver, patron d’HSBC, fait de l’Europe l’île de Lilliput de la finance internationale !

jeudi 27 février 2014.
 

Stuart Gulliver, le Directeur Général de la banque HSBC, banque des exilés fiscaux, a ridiculisé hier la "directive bonus" de l’Union Européenne qui entre en vigueur cette année.

En dévoilant publiquement des mesures de contournement de cette directive pistolet à bouchon, c’est la crédibilité démocratique de l’Union Européenne qui est une fois de plus ébranlée. Les actionnaires d’HSBC distribueront ainsi des primes équivalant à deux fois le salaire fixe de certains banquiers, comme l’y autorise la réglementation européenne, vaste passoire pour la finance mondialisée. Un système de défraiement trimestriel permettra également de contourner le plafond des rémunérations dans le cas de 665 employés.

En 2013, HSBC a ainsi octroyé 3 milliards d’euros de bonus, soit 6,2% de plus qu’en 2012. La rémunération globale de Gulliver a également été revue à la hausse : il a empoché, au titre de 2013, 9,7 millions d’euros, contre 9 millions d’euros un an plus tôt.

Gulliver, symbole de la finance qui gouverne, arrogante et méprisante de la souveraineté populaire, se moque des législations européennes fantoches. Il encourage publiquement les autres banques à en faire de même, de la BNP en passant par la Société Générale.

Le Parti de Gauche condamne ce dédain de souveraineté des peuples européens. Il devient urgent d’engager la nécessaire définanciarisation de la France et de l’Europe. Le Parti de Gauche s’y engage en défendant la séparation stricte des activités bancaires, le contrôle des capitaux et la taxation différentielle, l’impôt général sur le capital, la limitation des écarts de rémunération de 1 à 20 et le revenu maximum.

Guillaume Etiévant, Secrétaire National

et Sandro Poli, co-président de la Commission économie


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