Je condamne l’assassinat de Boris Nemtsov. Mais je refuse de l’admirer !

samedi 14 mars 2015.
 

Puisque certains se sont sentis obligés d’en refaire le panégyrique, je veux à mon tour dire ma propre vision du personnage telle que je l’ai constituée à partir du travail de mon équipe. Organisateur de manifestations pour l’Ukraine en Russie, Boris Nemtsov était-il vraiment le « principal leader » de l’opposition comme l’ont dit beaucoup de médias ? J’ai dit qu’il était un illustre inconnu « de l’opinion publique européenne ». Je suis prêt à retirer cette affirmation car j’ai pu constater que tout le monde connaissait monsieur Nemtsov autour de moi, et bien sûr dans la presse française avant son assassinat. Cependant, je ne dirai pas qu’il était un parfait inconnu en Russie ! Tout le contraire. Avec les autres responsables de la « thérapie de choc » libérale des années 1990, il fait au contraire partie des politiciens parmi les plus méprisés et honnis du peuple en Russie. Il faut comprendre pour cela le traumatisme national du krach russe de 1997-1998. Ce n’est pas une simple crise financière que traversa alors la Russie mais un véritable chaos économique, social et politique. Et le sommet d’une décennie de déclin comme la Russie n’en avait pas connu depuis la Seconde Guerre Mondiale et l’invasion allemande.

Boris Nemtsov fut un des principaux responsable et acteur de ce désastre. En tout cas un des plus visibles pour le peuple russe, puisqu’il fut présenté en 1997 par Eltsine comme son successeur à la présidence. Le journaliste de "Politis" qui me tape dessus fait de ce titre un sujet de glorification de Nemtsov. Pour ma part je n’utiliserai pas sa méthode et je ne l’accuserai ni lui ni « Politis » de vouloir blanchir ainsi l’œuvre de Boris Eltsine… Reste que ce passé glorieux d’eltsinien n’est pas oublié en Russie ! Un petit rappel d’Histoire peut permettre de mieux comprendre.

En 1997, alors que le pays s’enfonce dans l’affairisme et la récession sous l’assistance du FMI, Eltsine décide de faire monter au gouvernement de jeunes néo-libéraux. Avec le FMI, ils organisent ce que l’économiste Patrick Artus a appelé « un équilibre financier du désastre ». Nemtsov, déjà privatiseur frénétique comme ministre de l’Énergie, est promu 1er vice-premier ministre. Chargé de l’économie, il conforte la tutelle du FMI. Le malfaisant directeur du FMI, Michel Camdessus, celui qui a aussi ruiné l’Argentine et le Mexique, conseiller social du pape Jean-Paul II, fait alors deux fois le voyage à Moscou. Boris Nemtsov et lui détruisent le peu qu’il reste de l’Etat russe et de son budget. Et ils poussent les banques russes à s’endetter massivement en dollars pour acheter de la dette en rouble. Jusqu’au défaut de paiement. Le choc fut alors terrible : 720 banques sur les 1 600 du pays firent banqueroute. Le système monétaire disparut de fait pendant plusieurs mois. L’investissement du pays fut divisé par 5 par rapport à 1992. Et la Russie vit son PIB chuter au niveau de celui du Danemark. Peu de pays au monde ont subi un tel choc. Le taux de pauvreté bondit de 20 à 65 %. Au milieu de ce chaos, les plus riches, étroitement liés aux gouvernants néo-libéraux, doublèrent leur part dans la richesse du pays. En moins de 10 ans entre 1992 et 1999, la part des 10 % les plus riches est ainsi passée de 20 à 42 % de la richesse totale !

Au milieu de ce chaos, Nemtsov réussit à survivre dans un premier temps à la valse des gouvernements. Le pays vit en effet se succéder 5 gouvernements en 18 mois. Nemtsov fut même celui qui fut le plus longtemps ministre pendant cette période. Il est donc tristement connu en Russie. Ainsi, en plein naufrage, c’est à un jeune protégé de Nemtsov qu’Eltsine fit appel pour contenter le FMI. Ce libéral le plus fanatique est le jeune Sergueï Kirienko. Nommé premier ministre à 35 ans, il a été formé par Boris Nemtsov dans la région de Nijni-Novgorod. Il dirigeait à la fois une banque et une compagnie pétrolière qui furent le théâtre d’intenses malversations. Bien que son mentor Nemtsov ait un bilan calamiteux comme ministre de l’Économie, il obtint qu’il soit gardé au gouvernement. Nemtsov est néanmoins rétrogradé ministre des Monopoles et des Réformes du Secteur public. Son bilan dans ce domaine sera tout aussi effroyable. Et reste dans les mémoires de toutes les couches populaires russes. Les fonctionnaires n’étaient plus payés, des enseignants de Sibérie restant par exemple sans paye pendant 8 mois ! Tout comme les mineurs, qui se mirent plusieurs fois en grève par centaines de milliers. Même les pensions des millions de petits retraités de l’époque soviétique ne furent plus versées. Face à l’aveuglement des néolibéraux au pouvoir, des insurrections populaires éclatèrent un peu partout en Russie. En 1998, les mineurs de Tchéliabinsk, en Sibérie, bloquèrent le Transsibérien, axe vitale de la Russie d’Est en Ouest, tant qu’ils ne seraient pas payés. Des instituteurs moururent en grève de la faim. Des dizaines d’agents des banques se jetèrent par les fenêtres de leurs bureaux. Les Russes furent plus largement contraints par Nemtsov et ses amis à une économie de survie : retour du troc et de l’auto-production agricole. Les Russes des villes et des campagnes couvriront ainsi grâce à leurs lopins jusqu’à 45 % de la production alimentaire du pays. Et 90 % de celle de pommes de terre. Rappeler tout cela, est-ce « cracher » sur Nemtsov ou bien seulement donner les informations de contexte que mes dénigreurs devraient donner si leur métier était bien d’informer et non de prêcher ?

Au terme de cette décennie « libérale », la Russie avait cependant perdu 3 millions d’habitants. Le désastre économique étant cumulé avec la guerre de Tchétchénie, engagée par les mêmes gouvernants, le pays était au bord de la dislocation. Eltsine mourant fit appel à tout ce qui restait d’Etat. Il nomma en 1999 Vladimir Poutine, comme Premier ministre. Le rouble fut fortement dévalué. La Russie fit défaut sur 80 % de sa dette publique. Et Poutine restructura ce qui restait avec une décote de 90 %. Le FMI fut chassé de Moscou. Et 10 ans plus tard, la dette russe a été ramenée de 90 % du PIB à 9 %. En vertu d’une politique visant une indépendance croissante face aux marchés financiers et grace à l’opportune envolée des cours des hydrocarbures.

Voilà l’histoire de Nemtsov et Poutine. Tout le monde la connaît en Russie. Mais aucun média français n’en a encore parlé. Loin d’être inquiétés pour le chaos dans lequel ils ont plongé le pays, Nemtsov et ses collègues de gouvernement se sont confortablement recasés. Pourtant, la justice révèlera que, sous leur règne, 50 milliards de dollars ont été détournés par la Banque centrale via des comptes à Jersey. Et les enquêtes qui ont suivi le krach montrent que 80 % des prêts du FMI étaient détournés par des intermédiaires financiers liés aux oligarques proches du gouvernement. Nemtsov parviendra pourtant à prendre en 2004 la direction d’une banque, la Neftyanoi, dans le secteur de l’énergie qu’il a abondamment privatisé. Avant de devoir démissionner prématurément en 2005 suite à diverses enquêtes pour malversations.

Compte tenu de son passif historique, Boris Nemtsov n’a pas eu un grand succès en politique. Il cofonde en 2000 le parti d’opposition « l’Union des forces de droites », avec les principaux néolibéraux de l’ère de la thérapie de choc, Anatoli Tchoubaïs et Igor Gaïdar. Ils font 8 % aux législatives de 1999 et obtiennent 29 sièges de députés. Faute d’implantation réelle dans le pays et bénéficiant uniquement de soutiens étrangers, ils tombent à 3 % aux législatives de 2003 en ne conservant que trois députés. Mais aux élections de 2007, ils obtiennent moins de 1 % et n’ont plus de députés. Le parti de Boris Nemtsov ne compte plus aujourd’hui que trois élus régionaux sur les 3 800 élus des régions de la Fédération de Russie. On fait plus représentatif.

Nemtsov et son parti n’ont pas eu de député aux dernières élections. Il n’a nullement profité de la contestation qui s’est exprimée à cette occasion contre le parti du gouvernement. J’ai rappelé en début de ce post que, lors des dernières élections législatives, le parti de Poutine avec 49% des voix a perdu 77 sièges ! Ainsi donc, 51 % des électeurs n’ont pas voté pour des candidats de Poutine. Une proportion comparable à celle observée dans la plupart des pays. Pour autant, les Russes mécontents n’ont pas voté pour des candidats de Nemtsov. Trois partis d’opposition ont pourtant vu leur nombre de députés augmenter fortement. 36 pour les communistes, 26 pour les centristes de Russie juste et 16 pour l’extrême droite de Jirinovski. D’autres partis avaient présenté des candidats sans obtenir de sièges, comme les libéraux, pourtant encensés dans « Le Monde », de Yabloko. Il y a donc une opposition parlementaire en Russie. Boris Nemtsov en faisait partie. À la place que lui avait désormais réservé le peuple russe : celle de conseiller régional de l’Oblast de Yaroslav. Paix à ses cendres.

A) Poutine a-t-il tué le cacique eltsinien Boris Nemtsov ?

Le malheureux a été assassiné Place Rouge devant le Kremlin, la veille de la manifestation à laquelle il avait appelé en compagnie d’une autre grande figure de l’opposition, le raciste et antisémite Alexey Navalny. Des flots d’encens sont aussitôt montés vers le ciel, votivement offerts par tous les médias « éthiques et indépendants ». Le premier d’entre eux, « Le Monde », a pieusement recopié, sans nuance ni recul, la notice de l’ambassade des États-Unis. Il a donc repeint Nemtsov aux couleurs du martyr de la démocratie, de l’Occident et ainsi de suite. Qualité à laquelle n’accédera jamais le blogueur saoudien qui reçoit chaque semaine sa ration des mille coups de fouets qu’il doit endurer sans bénéficier de l’indignation mondialement bruyante d’Obama, de François Hollande, et les autres. Ni, bien sûr, « Le Monde », ni l’ignoble Plantu, titulaire du prix de 10 000 euros « pour la liberté de la presse » que lui ont attribué les riant fouetteurs du Qatar. Sans vergogne, « Le Monde » écrit : « Boris Nemtsov, qui avait 55 ans, n’était pas un héritier du soviétisme. C’était un authentique démocrate, un homme qui croyait en l’universalité des valeurs de liberté et de pluralisme ». Quel besoin d’en rajouter à ce point ? Ne suffit-il que cet homme ait été assassiné pour déplorer sa mort ? Non, bien sûr ! L’apologie de Nemtsov, illustrissime inconnu avant son meurtre, fonctionne comme un piège à naïf pour créer une ambiance de « Sadamisation » contre Poutine. « A-t-on encore le droit de s’opposer en Russie » me demande une journaliste qui ne connait rien ni à cette affaire ni à aucune autre concernant la Russie contemporaine. On devine le sous-entendu. Ce Nemtsov aurait été assassiné par Poutine. Sans le début d’une preuve, l’accusation est instillée. Ces gens-là n’ont aucune subtilité. Et leurs enquêtes sont rondement menées depuis le bar de la rédaction.

Voyons : un opposant est assassiné, Place Rouge. Il combattait Poutine, Poutine habite le Kremlin sur la place rouge ! « Bon sang ! Mais c’est bien sûr ! Poutine l’a tué ! » Hurrah ! Quelle perspicacité ! On ne la fait pas à un journaliste libre d’être d’accord avec l’ambassade des USA ! Que Poutine veuille rendre célèbre un inconnu à la personnalité plus que trouble, qu’il le tue devant sa porte, la veille de la manifestation d’opposants à laquelle celui-ci appelait, ne leur parait pas d’une insigne stupidité. Ni contradictoire avec l’intelligence machiavélique qu’ils prêtent à Poutine le reste du temps. Non. Pourtant, après ce mort et sa malheureuse famille, la première victime politique de cet assassinat est Vladimir Poutine. Car il a été aussitôt traîné dans la boue par toute la presse « libre, éthique et indépendante » du monde entier, dénonciatrice ardente sur ordre des armes de destruction massive de Saddam Hussein, de l’Iran et de tous les autres articles de propagande pré-machée des USA.

Voyons donc la biographie de cet émouvant « authentique démocrate ». Commençons par ses fréquentations les plus récentes dans le cadre de son amour pour les valeurs sans rapport avec « le soviétisme » ! Il appelait à une manifestation le 1er mars contre le gouvernement russe, ce qui est bien son droit. La manifestation a eu lieu et a été traitée moins durement que la manifestation à Sivens le jour ou Remi Fraisse s’y trouvait. Pour convoquer cette manifestation, l’ami de la liberté a joint sa signature à celle d’un autre ami du « Monde », le raciste Alexey Navalny, leader libéral-xénophobe ultra violent. Navalny a créé en 2006, avec des néonazis russes, le mouvement nationaliste des « Marches Russes ». Il est l’inventeur des slogans qui ont entraîné de nombreuses violences contre des immigrés : « la Russie aux Russes », « Arrêtons de nourrir le Caucase ! », « nettoyer la Russie ». Dans une vidéo en marge de ces marches, il qualifiait de « cafards » les habitants du Caucase : « si l’on peut tuer les cafards avec une chaussure, quand il s’agit d’êtres humains, je recommande d’utiliser une arme à feu ». Voilà pour l’ami de « l’authentique démocrate ». Et aussi pour les organisateurs de la manifestation encensée par « le Monde ». Risible dans la fabrication d’une information de convenance, le journal a aussi voulu faire croire qu’elle était organisée en réplique au meurtre. En fait, elle se préparait depuis des semaines sur les thèmes racistes habituels de ces personnages nauséabonds.

Voyons à présent le cas de Boris Nemtsov, « l’ami des libertés », « sans rapport avec le soviétisme » ? En effet, il s’agit d’un voyou politique ordinaire de la période la plus sombre du toujours titubant Boris Eltsine. Ce Nemtsov est le principal artisan des privatisations de la période 1991-1993 qui furent en fait un véritable pillage. L’homme « sans rapport avec le soviétisme » était alors nommé par Eltsine, gouverneur de Nijni-Novgorod. Il se rendit odieux à grande échelle comme ministre de l’énergie d’Eltsine. Ce sont les privatisations décidées et organisées par lui, Nemtsov, qui ont créé l’oligarchie kleptocratique russe, fléau dont ce pays met un temps fou à se débarrasser. En effet, chaque oligarque, généreux donateur, est défendu bec et ongle par la propagande des agences de l’OTAN comme des « amis de la liberté », de « l’économie de marché » et autre habillages rhétoriques de la caste dans le monde entier. D’ailleurs, l’entourage de « l’authentique démocrate » Nemtsov, a fourni un riche contingent de condamnés pour diverses malversations dans les privatisations organisé par l’homme qui « n’avait rien à voir avec le soviétisme ».

Libéral fanatique, ce grand esprit avait été félicité à l’époque par Margaret Thatcher lors d’une visite en Russie. Vice-premier ministre chargé de l’économie en 1997-1998, sa gestion servile à l’égard des injonctions du FMI provoqua le crash russe. Ce fut la plus terrible humiliation de la nation russe depuis l’annexion de l’ancien glacis de l’est dans l’OTAN. Voilà le bilan de monsieur Nemtsov. Cela ne justifie pas qu’on l’assassine. Mais cela devrait nous épargner d’être invités à l’admirer comme le propose grotesquement « le Monde ». Si nous avions une presse indépendante des États-Unis et du conformisme de la dictamolle libérale, personne ne s’aviserait de nous le proposer.

Qui a bien pu tuer Nemtsov ? Naturellement nous n’en savons rien. Si l’on exclut le crime passionnel, et que l’on reste à la politique, on peut diriger l’enquête et les soupçons du côté où il avait le plus d’ennemis. A qui profite le crime ? Certainement pas à Vladimir Poutine : cet assassinat arrive pour lui au plus mauvais moment sur le plan international et au plus mauvais endroit : devant chez lui, au Kremlin. Boris Nemtsov n’était pas une menace pour Poutine compte tenu de sa marginalisation intérieure. En Russie, les amis de l’Ukraine actuelle qui manifestent avec le drapeau de l’ennemi sont très mal vus. Surtout que pour Nemtsov, son soutien à l’Ukraine ultra-nationaliste a commencé en 2004, quand il était déjà conseiller économique du président Ioutchenko, ami d’hier du journal « Le Monde » et ennemi d’aujourd’hui, héros de la dite « révolution » orange. Il est certain que la popularité de Boris Nemtsov n’a pas grandi en Russie du fait son opposition au vote des citoyens de Crimée pour le rattachement à leur patrie russe. Il préférait une Crimée enchainée à l’Ukraine dont les habitants étaient interdits de parler leur langue par ordre des hurluberlus violents de Kiev. L’homme qui n’avait « rien à voir avec le soviétisme » était pourtant dans cette circonstance le défenseur d’une décision personnelle de Nikita Kroutchev, alors tout puissant secrétaire général du Parti Communiste de l’Union soviétique, qui décida, un soir de beuverie dit-on, de rattacher la Crimée à l’Ukraine pour afficher la force de l’attachement de l’Ukraine à la Russie. Un peu comme si un président français décidait de rattacher l’Alsace et la Lorraine à l’Allemagne pour montrer la force du couple franco-allemand ! Car la Crimée est russe depuis toujours, comme l’Alsace et la Lorraine sont françaises, comme l’ont prouvé les millions de morts français tués pour la libérer de l’occupation allemande. Notons, quoiqu’on en pense, qu’un Russe qui se prononce pour Kiev et pour l’intervention de « l’Occident » en Ukraine est un courageux minoritaire parmi les Russes qui vivent mal la présence de nazis au gouvernement de Kiev, l’interdiction de parler russe dans les terres russophones et s’émeuvent des quatre mille civils russophones tués dans le Donbass et du crime sadique contre les quarante syndicalistes brulés vifs ! Sachant cela, je pense que même le plus anti-Poutine et ennemi des Russes peut alors voir sous un autre œil la situation.

Boris Nemtsov était un opposant extrêmement confortable pour Poutine car il était caricaturalement acquis aux ennemis de la Russie. Il était donc sans aucun danger politique et parfaitement inconnu de « l’opinion occidentale » avant sa mort. Je n’en dirais pas autant des milieux de l’extrême droite Russe. Celle-ci est aspirée dans une surenchère permanente et des compétitions mortelles depuis que des « amis de l’Europe » comme l’antisémite Alexey Navalny en rajoutent sans cesse dans l’hystérie xénophobe et ultra nationaliste. Dès lors « l’authentique démocrate », multi pensionné des officines et succursales de la bien-pensance européenne et nord-américaine, ami public du gouvernement ultra anti-russe de Kiev, en pointe dans le rôle de tireur dans le dos de son pays, pourrait avoir été pour eux une cible pleine de sens. Pour ceux-là d’ailleurs, la politique de Poutine est trop équilibrée. Eux sont partisans de la confrontation directe avec l’Ukraine et les USA. C’est eux que le parti américain d’Ukraine veut encourager en les poussant à bout. Le débarquement des troupes américaines fonctionne dans ce sens. Car soyons clairs : si l’armée russe entrait en Ukraine à la suite des provocateurs nord-américaine, les forces qui tenteraient de s’y opposer seraient balayées en moins d’une semaine, parachutistes américains ou pas. 600 Américains ne sont pas davantage invincibles que des milliers d’entre eux. Ce qu’ont montré toutes les guerres perdues par les armadas nord-américaines, à Cuba, au Vietnam, en Somalie, en Afghanistan, en Irak. Les USA savent organiser des complots, des assassinats politiques, acheter des journalistes et des agents d’influence dans tous les pays. Mais militairement, ils ne peuvent vaincre que dans l’ile de la Grenade des gens désarmés, à Panama le chef des trafiquants de drogue, et d’une façon générale des gens incapables de se défendre.

Il est important de se souvenir que la Russie est une très grande puissance militaire, dont le peuple en arme, que n’intimideront pas les bandes de pauvres diables chicanos de l’armée des USA. En tous cas ces 600 parachutistes-là ne peuvent compenser le caractère pitoyable des bandes armées ukrainiennes qui viennent d’être défaites dans l’est du pays en dépit de la sauvagerie de leurs actions. Tout repose donc à présent sur le sang froid de Vladimir Poutine et des dirigeants russes. Pas de guerre ! La patience, l’écroulement de l’économie ukrainienne, la désagrégation de ce pays qui a tant de mal à en être un, tout vient à point a qui sait attendre. La guerre est le pire qui puisse arriver à tout le monde en Europe et dans le monde. La guerre au milieu de sept centrales nucléaires dont la deuxième du monde, devant le sarcophage de Tchernobyl, la guerre serait un désastre dont l’Europe ne se relèverait pas avant des décennies. Les USA doivent rentrer chez eux et laisser les habitants de ce continent régler leurs problèmes.


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