La violence patronale brise la vie des travailleurs

jeudi 29 octobre 2015.
 

- réunion publique du PG à Valenciennes

- Compte-rendu par Julien Poix, responsable du secteur entreprise et luttes sociales du PG Nord

A l’heure où le PS lance son référendum-mascarade sur "l’Union de la gauche", à l’heure où l’Ump de M. Bertrand propose d’interroger par référendum les citoyens sur le nom de notre future grande région (on croit rêver !), le Parti de gauche Valenciennois et le secteur entreprises et luttes sociales du PG 59 avaient choisi de donner la parole à ceux qui sont en première ligne face aux politiques destructrices du gouvernement : les travailleurs et les syndicalistes.

La réunion s’est tenue à Valenciennes. Elle s’est ouverte par un court extrait de l’interview récente de Xavier Mathieu, leader syndical des "Conti". Face aux médias-chiens de garde il a fait la démonstration que la lutte paye quand elle dépasse le cadre de la légalité, surtout quand les exploiteurs s’abritent derrière celle-ci.

Plusieurs invités sont ensuite intervenus lors de cette soirée. Ils ont pu témoigner de la brutalisation accélérée du monde du travail et ont tous constatés le mur de violence et d’indifférence construit autour d’eux par le patronat et le gouvernement complice.

Ainsi Patrice Dayez, délégué sud-industries chez Ogura ( sous-traitant de l’automobile installé à Onnaing) est venu nous expliquer la situation de son entreprise. Nous l’avions rencontré lors d’un piquet de grève il y a plusieurs semaines. Il nous a hélas appris que lui et 9 de ses camarades avaient reçu leur lettre de licenciement. Jamais l’entreprise n’a écouté leurs remarques sur la nécessité urgente de diversifier la production et son carnet de clients.

Ce sont ensuite les parents d’un intérimaire de France assistance entreprise implantée dans la Sambre qui sont venus à la tribune. Embauchés en Emploi avenir avec les subsides de la région, ils ont été mis à la porte par un patron-voyou aujourd’hui condamné par la justice. Des mois de guérilla administrative ont été nécessaires pour obtenir cette condamnation. Une situation parfois insoutenable due à l’arrogance du patron mis en cause : elle a conduit au suicide d’un des employés.

Des syndicalistes sud-cheminots ont pour leur part fait le point sur la nouvelle convention Ter qui n’est pas respectée par la SNCF : les suppressions d’agents d’escales, ouvertures des gares à géométrie variable, menace sur les contrôleurs… Sur l’autel de l’austérité on sacrifie un outil indispensable à l’équilibre des territoires.

Les luttes de l’industrie étaient aussi au programme. Comment empêcher que notre région deviennent un désert industrielle tout en préservant la dignité des travailleurs et leur cadre de vie ? Il faut remettre le volontarisme politique au goût du jour. Aurélien Motte, de la CGT Sambre-et Meuse, propose "une commission de contrôle des subventions données aux entreprises par le conseil régional associant les salariés et les syndicats". En effet, plusieurs centaines de milliers d’euros avaient été donnés aux éventuels repreneurs de l’usine Sambre-et-Meuse de Feignies. Au final, après les coups de marteau fatidiques de la vente aux enchères, le repreneur va vendre à la découpe aux entreprises indiennes le matériel de l’usine. Et laisser une centaine d’ouvriers sur le carreau.

L’attente d’un débouché politique est forte. Tout comme la colère. Le rejet du système politique traditionnel est unanime.

Les syndicalistes ont pu interpeller plusieurs personnalités politiques qui avaient répondu présent à l’invitation du PG-FDG. Les questions de l’emploi, de l’industrie, de la formation ont été évoquées. Laurent Matejko, conseiller régional du Parti de Gauche-Front de Gauche, Sandrine Rousseau, candidate du Rassemblement ( EELV, Front de Gauche, Nouvelle Gauche Socialiste, Nouvelle Donne) ont pu témoigner de leur solidarité et débattre des solutions à trouver.

Le Parti de Gauche continue le combat sur le front des luttes. Plus que jamais il faut rassembler toutes les forces prêtent à renverser la table. Cette vague citoyenne naitra de ces luttes. C’est dans ce sens que le Parti de Gauche Nord a lancé depuis plusieurs mois un secteur entreprises et luttes sociales en liaison étroite avec Philippe Juraver et Jean-Paul Renoux responsables nationaux. Merci à Jean-Paul Renoux pour son soutien et sa présence, merci à Françoise Dupont et à tous les camarades du Valenciennois pour leur courage et leur implication dans les luttes. On lâche rien !

Julien Poix, responsable du secteur entreprises et luttes sociales du PG Nord-membre du Front de Gauche


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