Innovation technologique, économique, sociale…

mardi 28 mars 2023.
 

La naissance des idées qui transforment le monde.

Parmi les mots ou expressions : progrès, nouveau paradigme, nouvelle manière de…, mutation, innovation, nouvel horizon, transformation, changement, rupture, modernisation, le mot innovation est probablement celui qui est le plus utilisé pour rendre compte des modifications progressives ou brutales que l’on peut observer ou envisager dans les différents champs d’activité humaine tant au niveau national qu’au niveau planétaire.

Ce mot est omniprésent dans le discours politique, social et économique. On pourra toujours trouver dans l’actualité un média faisant référence à quelconque innovation. Par exemple, "Le Seedstars Summit" réunit, le 3 mars 2016 à Lausanne, 54 start-up de 54 pays émergents, dont 16 pays africains. Ainsi Le Monde Afrique titre à ce sujet : "C’est en Afrique que réside le futur de l’innovation".. Voir l’article en cliquant ici

Il nous a donc semblé opportun de d’aborder la question de l’innovation et ce que l’on pourrait appeler "idées nouvelles" .

1– Cédric Villani et la naissance des idées

Nous nous référons ici à la conférence donnée à la Cité Internationale de Lyon le 24 octobre 2014 par l’un des plus brillants mathématiciens actuels.Cédric Villaniest un mathématicien français, directeur de l’Institut Henri-Poincaré et professeur à l’université Claude Bernard Lyon 1. Il a reçu la médaille Fields en 2010.

On accède à la vidéo de sa conférence en cliquant ici. À la 45ème minute de son exposé, Cédric Villani énumère les sept facteurs qui, selon lui, conditionnent la naissance des idées nouvelles.

1 la documentation (le savoir acquis dans un champ donné))

2 la motivation

3 l’environnement (favorable à la discussion, la réflexion)

4 l’échange, la communication

5 les contraintes (qui obligent à faire preuve d’imagination pour surmonter les obstacles)

6 Imprégnation et intuition

7 persévérance et chance

Cédric Villani, pour illustrer l’importance de la libre circulation des idées nécessaire d’ailleurs à la création d’idées nouvelles, site Thomas Jefferson (président des États-Unis d’Amérique de 1801 à 1809).

"Si la nature a rendu moins susceptible que toute autre chose l’appropriation exclusive, c’est bien l’action du pouvoir de la pensée que l’on appelle une idée, qu’un individu peut posséder de façon exclusive aussi longtemps qu’il la garde pour lui ; mais au moment où elle est divulguée, elle devient la possession de tous, et celui qui la reçoit ne peut pas en être dépossédé. Sa propriété particulière, aussi, est que personne ne la possède moins parce que tout le monde la possède. Celui qui reçoit une idée de moi reçoit un savoir sans diminuer le mien ; tout comme celui qui allume sa bougie à la mienne reçoit la lumière sans me plonger dans la pénombre. Que les idées circulent librement de l’un à l’autre partout sur la planète".

Et on pourrait ajouter que si toute idée n’est pas forcément bonne, "Douter de tout ou tout croire, ce sont deux solutions également commodes, qui l’une et l’autre nous dispensent de réfléchir." (La Science et l’Hypothèse, Henri Poincaré)

2 – De l’innovation en général.

France Culture, dans son émission Conversation scientifique du 28/11/2015, a diffusé un entretien avec Vincent Bontems dont la thématique était : "De quoi l’innovation est-elle le nom ?"

On peut écouter cette émission d’une durée de une heure en cliquant ici.

Le mot innovation est utilisé très fréquemment dans des domaines variés sans que son sens soit nécessairement précisé. Ce mot a supplanté le mot" progrès".

Ainsi, l’émission commence à faire remarquer que le programme de l’Union européenne pour la recherche et l’innovation nommé "Horizon 2020" fait apparaître le mot innovation 300 fois sans pour autant le définir.

On peut accéder à ces document européen en cliquant ici et Remarquons que le contenu de ce programme qui oriente toute la recherche scientifique européenne notamment est quasi inconnu du public.

Quelques indications sur cette émission.

Vincent Bontems commence par faire une généalogie du mot innovare et montre comment son sens s’est transformé au cours des âges et est passé progressivement du champ théologique , juridique puis politique et enfin économique. Il explique comment ce mot a pris deux nuances de sens avec Machiavel (changement brutal ou changement progressif) et a commencé à s’appliquer aux inventions scientifiques avec Francis Bacon qui est l’un de ceux qui a introduit la notion de progrès.

L’innovation commence à s’appliquer au comportement humain avec Gabriel Tarde qui a étudié le conformisme social et les changements dans les comportements. Apparaît aussi la distinction entre invention et innovation.

La pénétration du mot innovation dans les champs économiques de la production et de la consommation s’effectue avec la sociologie de l’innovation de Rodgers mais auparavant avec surtout le travail du très libéral Schumpeter.

Ce moment de l’émission (à partir de la 28ème minute) est particulièrement intéressant.. Il est question de destruction simple et de destruction constructive (créatrice) dans le développement du capitalisme qui i tend vers un système de la rente mortifère. L’innovation devrait menacer les positions des rentiers. C’est la destruction créatrice par l’ innovation en grappes ou de rupture.

L’innovation économique selon Schumpeter repose sur cinq facteurs :

– création de nouveaux produits,et services.

– changement dans les processus de production

– création de nouveaux besoins et de nouveaux marchés

– transformer dans l’organisation de l’entreprise et du marché.

– utilisation de nouvelles matières premières et de ressources d’énergie

Dans un premier temps on a considéré que l’innovation technologique concernait seulement les deux premiers facteurs puis il est apparu progressivement que la recherche scientifique concernait en fait tous les facteurs.

Puis il est ensuite question d’un concept : celui de la copétition (33ème mn) On aborde aussi la question : l’innovation est encouragée ou permisepar la concurrence ou est-ce l’inverse ?

Mais tout compte fait, il apparaît que l’innovation n’est pas un concept : il ne possède pas d’arrière-fond théorique (38ème mn). Il a un contenu fortement idéologique par son caractère prophétique (l’innovation va sauver le monde, résoudre tous les problèmes) et sa fonction de légitimation d’un certain nombre de transformations pour le pire et pour le meilleur.

Par ailleurs, ce mot est fortement polysémique du fait que son sens dépend de son champ d’application.

Il est ensuite question d’une théorie dite linéaire assez peu convaincante. On fait appel alors à des modèles dits à boucle (45ème) qui brouillent toute causalité. en raison d’une utilisation enchevêtrée de rétroactions.

L’opposition faite entre innovations de rupture et et innovations graduelles garde son actualité depuis plusieurs siècles.

L’émission se termine par l’injonction contradictoire adressée aux chercheurs et innovateurs : "Faites quelque chose de radicalement neuve et dites-nous à l’avance comment vous allez faire"

On retrouve là l’utilitarisme du néolibéralisme contemporain qui cherche à concilier l’inconnu et le risque avec la certitude du profit maximum.

Malheureusement une question n’est pas abordée dans cette émission : celle de l’innovation sociale.

3 – L’innovation selon l’OCDE

Source : OCDE . Définir l’innovation. Accessible en cliquant ici.

Voici les quatre types d’innovation présentées par l’OCDE.

L’innovation de produit  

L’introduction d’un bien ou d’un service nouveau. Cette définition inclut les améliorations sensibles des spécifications techniques, des composants et des matières, du logiciel intégré, de la convivialité ou autres caractéristiques fonctionnelles.   L’innovation de procédé

La mise en oeuvre d’une méthode de production ou de distribution nouvelle ou sensiblement améliorée. Cette notion implique des changements significatifs dans les techniques, le matériel et/ou le logiciel.   L’innovation de commercialisation

La mise en oeuvre d’une nouvelle méthode de commercialisation impliquant des changements significatifs de la conception ou du conditionnement, du placement, de la promotion ou de la tarification d’un produit.   L’innovation d’organisation

La mise en oeuvre d’une nouvelle méthode organisationnelle dans les pratiques, l’organisation du lieu de travail ou les relations extérieures de la firme.   Pour plus de détails voir : Le Manuel d’Oslo  qui définit ces quatre types d’innovation : disponible en cliquant ici.

4 – L’innovation sociale

4.1 – Approche historique.

Réflexion autour du concept d’innovation sociale, approche historique et comparative par Louise Dandurand dans la Revue françaised’ administration publique. On accède l’article en cliquant ici

Voici la conclusion de cette étude : "Constituant souvent l’aboutissement inattendu d’un « bricolage » social qui émerge d’un contexte de crise ou de nécessité de changement, l’innovation sociale implique la participation, consciente ou non, d’une pluralité d’acteurs, issus notamment de la société civile, de la sphère politique, de l’administration publique et de la recherche. C’est peut-être là, en effet, le lieu de convergence ultime entre :

– premièrement, les acteurs sociaux qui savent percevoir les problématiques émergentes et qui sont des intervenants de premier plan dans la mise en œuvre de solutions ;

– deuxièmement, la sphère des politiques publiques, qui est confrontée aux problèmes et qui a le pouvoir, la légitimité et les moyens d’implanter des solutions ;

– et finalement, le milieu de la recherche en sciences sociales et humaines, qui sait documenter les problématiques, suggérer de nouvelles façons de les aborder et proposer des solutions avant-gardistes.

C’est du moins ce que l’on peut souhaiter : la rencontre, par l’innovation sociale, entre problèmes sociaux, retombées de la recherche et politiques publiques."

4.2 – Innovation Sociale : les définitions

Source : http://www.atelier-idf.org/connaitr...

a)Définition générale

Une solution nouvelle à un problème social, qui soit plus efficace et durable que les solutions déjà existantes.  Cette définition a notamment été donnée par le Center for Social Innovation de l’université de Stanford, qui a fortement contribué à populariser l’innovation sociale au début des années 2000.

b) Définition de la Commission européenne Dans son Guide de l’innovation sociale (2013), la Commission européenne définit l’innovation sociale de la manière suivante :

« Le développement et la mise en œuvre de nouvelles idées (produits, services et modèles) pour répondre à des besoins sociaux et créer de nouvelles relations ou collaborations sociales ». La Commission ajoute que ces innovations « sont sociales à la fois dans leurs finalités et dans leurs moyens ».

c) Définition opérationnelle (France)

Une définition plus détaillée et opérationnelle - pour le lancement d’appels à projets notamment -, a été donnée en France par le Conseil supérieur de l’Economie sociale et solidaire (CSESS) :

« L’innovation sociale consiste à élaborer des réponses nouvelles à des besoins sociaux nouveaux ou mal satisfaits dans les conditions actuelles du marché et des politiques sociales, en impliquant la participation et la coopération des acteurs concernés, notamment des utilisateurs et usagers.

Ces innovations concernent aussi bien le produit ou service, que le mode d’organisation, de distribution, dans des domaines comme le vieillissement, la petite enfance, le logement, la santé, la lutte contre la pauvreté, l’exclusion, les discriminations... Elles passent par un processus en plusieurs démarches : émergence, expérimentation, diffusion, évaluation. » Cette définition s’accompagne d’une grille decritères, composée de 8 critères socles et 12 critères complémentaires, permettant aux acteurs de l’innovation sociale de pouvoir caractériser un projet socialement innovant.

Ces 20 critères se répartissent en 4 axes :

1. Réponse à un besoin social mal satisfait

2. Génération d’autres effets positifs

3. Expérimentation et prise de risque

4. Implication des acteurs concernés

On peut télécharger la liste détaillée de ces 20 critères en cliquant ici

Caractériser l’innovation sociale : guide méthodologique en cliquant ici

5 – Innovation technologique et croissance économique.

Un exposé classique et relativement complet sur la question placée dans une perspective historique est l’objet d’une conférence intitulée : "économie et innovation" de Jean Hervé Laurenzi

Source : Université de tous les savoirs (UTLS). La vidéo est disponible en cliquant ici

6 – Innovation et rapports de classe.

Dans les approches précédentes, les rapports de classe sont souvent escamotés. Il est donc utile de rappeler quelques acquis de l’analyse marxienne.

6. 1 Innovations concernant le capital variable.

D’abord rappelons que l’innovation technologique dont l’une des formes est la mécanisation du travail manuel et du travail intellectuel a pour fonction d’augmenter la productivité du travail et de diminuer la valeur de la force de travail et d’augmenter la plus-value, autrement dit de diminuer l’investissement en capital variable v (masse salariale) et d’augmenter la plus-value pl c’est-à-dire d’augmenter le taux d’exploitation de la force de travail t = pl/v.

D’autre part, cela s’accompagne d’un investissement croissant en capital constant (machines, etc.) C quit tend ainsi à augmenter la compensation organique du capital k = C/v et sur le long terme de diminuer le taux de profit moyen pl/(C + v) = t/(1 + k). Telle est la contradiction fondamentale du système capitaliste.

Pour une étude plus approfondie de l’effet de l’innovation technologique sur le taux de profit on peut se référer à une étude du marxiste britannique Chris Harman dans la revue Que faire ? encliquant ici

Rappelons aussi que dans toute société productiviste (de type capitaliste ou de type socialiste– étatiques (comme l’ex-URSS), l’innovation technologique est considérée comme un moteur du développement des forces productives dont le but est censé être la satisfaction des besoins humains La conférence mentionnée au paragraphe 5 en témoigne et on peut lire aussi à ce propos : "Révolution scientifique et technique et transformations sociales" de Radovan Richta en cliquant ici

6 2 Innovations concernant le capital constant

Pour freiner la hausse tendancielle de la composa survenue du capital, tout est mis en œuvre tant au niveau du coût de la main-d’œuvre que de l’organisation du travail pour que le prix de matières premières dont en particulier l’énergie et le prix des machines soit le plus bas possible. Évidemment des facteurs géopolitiques sont pris en compte dans cette stratégie planétaire des multinationales.

6. 3 L’organisation du travail.

L’innovation organisationnelle a aussi pour fonction d’augmenter les profits. Différentes techniques de management de la gestion par le stress, par la coopétition, jusqu’au contrat d’objectifs et de moyens demandant l’investissement personnel des salariés sont par exemple utilisés. Les sciences humaines sont ainsi utilisées par le grand patronat pour innover dans l’organisation en vue d’augmenter la productivité du travail et la fameuse sacro-sainte "compétitivité".

Dans un article intitulé : "Les risques du nouveau productivisme", le site de la CFDT – cadres analyse "Les évolutions survenues depuis une vingtaine d’années dans l’organisation du travail sont inséparables d’une montée des maladies et accidents professionnels…" Lire la suite en cliquant ici

6. 4 L’innovation financière.

Il ne s’agit pas ici de se plonger dans la techniques bancaire mais simplement de rappeler que l’innovation financière est indissociable de l’informatisation et l’automatisation de processus financiers et qu’elle se traduit souvent par la création de nouveaux produits financiers de plus en plus complexes.faisant appel à des experts en mathématiques appliquées.

Liée à la financiarisation de l’économie, elle contribue à augmenter le taux de profit des gros actionnaires dirigeant les d’organismes financiers et des sociétés multinationales.

La globalisation financière est la résultante de trois phénomènes : les réformes introduites dans le système monétaire et financier international, les innovations technologiques, les innovations financières

Pour une approche plus technique, on peut se référer à l’étude : "Innovations financières et investissement. Le cas de la titrisation" en cliquant ici.

Quel est l’impact de l’innovation financière sur le progrès technique et la croissance ? Cette question est abordée dans l’étude :" innovation financière et croissance économique". Cliquez icipour accéder au texte

6.5 L’innovation dans le droit du travail.

Grâce notamment aux luttes sociales, de véritables innovations dans le droit du travail ont vu le jour mais derrière le mot "innovation" se cache le plus souvent en réalité une régression sociale pure et simple.

Derniers exemples en date : Lois Macron et projet de loi El Khomri. On peut alors parler d’escroc–innovation.

Mais cette tendance qui atteint maintenant un stade parasismique n’est pas nouvelle. Jacques Généreux dans son ouvrage : La Grande Régression (Éd. du Seuil. 2010) montre combien, en fait de progrès et d’innovation économique et sociale, c’est plutôt un processus régressif et destructif des acquis et liens sociaux qui frappe notre pays mais aussi l’Europe.

Il montre que des mots comme "modernisation" ou "modernité" on subit un essorage sémantique dans la novlangue de l’ultralibéralisme.

Dans ce livre il rappelle qu’elles étaient les promesses de la modernité au XVIIe et XVIIIe siècle :

"…La manipulation des esprits commence par la colonisation du langage, par l’altération insidieuse du vocabulaire ordinaire du débat public. Le terme « moderne » est l’un des plus intensivement manipulés par les artisans de la Grande Régression ; ceux-ci l’ont dépouillé de sa signification historique et philosophique pour étendre jusqu’à l’absurde le sens usuel qui oppose l’actuel à l’ancien et que les dictionnaires résument en substance à l’expression « être de son temps ».

En ce sens, et dès lors que la victoire politique des néolibéraux a imposé au monde une idéologie et un projet de société dominants, ces derniers sont de facto « modernes » puisque conformes à l’air du temps. Désormais, la ., « modernité » désignerait donc la qualité des moutons qui font comme tout le monde et des abrutis qui adhèrent sans réfléchir au discours ambiant.

L’archaïsme serait à contrario la tare des penseurs et des résistants qui s’opposent à la destruction systématique des progrès sociaux conquis par les peuples justement les plus modernes ! ce que les néolibéraux appellent « modernisation » c’est l’adaptation des peuples au mouvement naturel et irrépressible de l’histoire que constitueraient la guerre économique mondiale et la marchandisation des sociétés.

Rien n’est en réalité plus antimoderne qu’une telle conception de l’histoire. Mais qui le sait encore, après trente ans de contamination de tous les discours par la novlangue néolibérale ?

I1 est donc bien nécessaire de rappeler à nos contemporains en quoi consistait la promesse de la modernité en "Occident ", du siècle de Galilée (XVII ème) au siècle des Lumières (XVIII ème) :

– le règne de la raison en lieu et place de l’obscurantisme religieux ;

– la quête de I’autonomie individuelle à l’égard des déterminismes sociaux ;

– la maîtrise technique de la nature au lieu de la soumission des humains aux aléas d’un ordre naturel ;

– une communauté de citoyens liée par un contrat social et non par une autorité despotique ;les droits de l’homme et les libertés publiques ;

– l’idée d’une histoire ouverte à l’action humaine et donc au progrès ;

– la démocratie,c’est-à-direl’égalitédesindividusetla souveraineté du peuple pour définir les modalités du vivre ensemble.

Pour le dire en raccourci, c’était là une promesse d’éman- cipation et de progrès pour tous les êtres humains, grâce à la connaissance, à l’égale liberté et à la loi démocratique. Cette promesse moderne fut portée par trois siècles de combat des progressistes pour l’émancipation humaine, contre l’obscurantisme, le despotisme, l’exploitation économique, la maladie, la pauvreté, I’insécurité.…" Fin de citation. (La Grande Régression . P. 101–102)

Ce qui paraissait novateur, voire révolutionnaire, au XVII ème et XVIII ème siècle le reste encore aujourd’hui en raison des régressions sociales imposées par l’ultralibéralisme !

On doit donc toujours se demander dans quelle mesure certaines des innovations claironnées dans les salles de concerts libérales lors des grandes messes de l’innovation servent l’intérêt général ou ne servent qu’à accroître les profits et les rentes de situation des castes dirigeantes.

7 –L’ innovation artistique.

Il n’est évidemment pas question d’aborder ici un domaine aussi vaste et complexe. On se contentera de considérer : – qu’il n’existe pas d’opposition entre les arts et les techniques comme en témoignent d’ailleurs la domination de certaines grandes écoles

– et que les artistes jouent un fondamental dans l’innovation.comme l’indique très justement un article original du site tout aussi original : "Avec ou sans contact" accessible en cliquant ici

8 – L’innovation politique.

Lorsque l’on fait la recherche sur Internet ainsi libellée "innovation politique", on constate que l’association Fondapoolse présentant comme une fondation libérale progressiste et européennes occupe un espace considérable ! On a ici un exemple concret qui montre combien est omniprésente dans la totalité des médias l’idéologie libérale et sociale libérale. Ces "innovations" prennent souvent leur source dans des think tanks libéraux.

La véritable innovation se trouve ailleurs et notamment au Parti de Gauche. Actuellement, le Parti de Gauche met au point son son nouveau projet politique de même que Jean-Luc Mélenchon sur sa plate-forme prépare aussi son projet de gouvernement dans le cadre des élections présidentielles de 2017. Rappelons que des projets comme : la sixième république L’investissement et la planification écologiques y occupent une place de choix Il est clair qu’il s’agit ici de ce que l’on pourrait appeler innovation économique et innovation politique.

On pourrait multiplier évidemment les exemples de véritables propositions d’innovation politique comme par exemple celle de démocratie radicale définie par Dominique Rousseau dans son ouvrage : " Radicaliser la démocratie" (Éd. du Seuil).

Mais une réflexion beaucoup plus vaste a été menée par Jacques G néreux qui est présenté dans son livre " Le socialisme néomoderne" réédité sous le titre "L’Autre société" (Éd. du Seuil) On peut en effet ici parler effectivement d’innovation politique. Mais tout a été mis en place dans les médias pour que ce livre reste inconnu.

Cela a été l’une des raisons pour lesquelles il nous a semblé intéressant et opportun de centrer notre attention sur cette notion d’innovation et de ce que l’on pourrait appeler "idées nouvelles" .

Mais il n’est pas inutile aussi de rappeler que Jean-Luc Mélenchon a développé des positions précises en 2012 sur la question de l’innovation. On peut se référer à un interview – exposé intitulé : "innovation et recherche et développement." On peut accéder à cet exposé en cliquant ici

Annexe.

Définition du dictionnaire Larousse http://www.larousse.fr/dictionnaire...

Article de Wikipédia sur l’innovation : https://fr.wikipedia.org/wiki/Innovation

La structure des révolutions scientifiques de Tomas Khun (Éd. Flammarion. Champ sciences)

Fiche de lecture concernant ce livre (DESS) en cliquant ici

Hervé Debonrivage


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