Nous présentons ici une conférence du Collège de France sur les notions de vérité et de connaissance en politique, et sur des approches philosophiques de la démocratie.

Cette conférence aborde des questions clés conditionnant la manière de comprendre et d’aborder le champ politique. Par exemple le rôle de la rationalité, de la délibération, de la subjectivité, le rôle de la connaissance et de la conscience libre pour faire vivre la démocratie.

Sont présentés les travaux de différentes théoriciens de la démocratie en soulignant leurs points forts et leurs points faibles.

Cette conférence est d’un niveau relativement élevé et demande une certaine concentration pour apprécier le brillant et puissant exposé de Claudine Tiercelin.

On se trouve ici à des milliers d’années-lumière de la phraséologie creuse du monde journalistique.

Cet exposé entre en résonance avec l’idée de conscience politique comme processus émancipateur pour construire une société démocratique au service de l’intérêt général.

La conférence :

Connaissance, vérité et démocratie : de l’approche épistémique à l’approche pragmaticiste Claudine Tiercelin

29 mars 2017 Durée de la conférence environ 2 h20

Cliquez sur le lien suivant pour visionner la conférence :

https://www.college-de-france.fr/si...

Informations biographiques sur Claudine Tiercelin

Née à Brest, Claudine Tiercelin étudie en Bretagne, puis au lycée français de Londres, pour lequel elle avait obtenu une bourse comme pupille de la nation. Elle intègre en 1972 l’École normale supérieure de jeunes filles de Sèvres1. Elle obtient en 1976 l’agrégation de philosophie1. Pendant ses années de normalienne, elle a notamment suivi, rue d’Ulm, à l’École normale supérieure, les cours d’Althusser et de Derrida avant de se passionner pour ceux de Jules Vuillemin et de Jacques Bouveresse, qui deviendra son directeur de thèse. Elle soutient en 1977 à l’EHESS un DEA de sociologie sous la direction de Pierre Bourdieu sur le sujet « Les Usages sociaux des sciences sociales dans l’entreprise ». Elle défend en 1982 un doctorat de troisième cycle sur la philosophie de la connaissance et du langage de Charles Sanders Peirce, puis un doctorat d’État consacré au problème des universaux chez ce même auteur. De 2000 à 2003, elle préside le jury des agrégations interne et externe de philosophie, ce qui en fait la première femme à ce poste2. Elle est chercheuse à l’Institut Jean-Nicod3, et a été membre senior de l’Institut universitaire de France. Elle a enseigné la philosophie médiévale et contemporaine dans plusieurs universités (Rouen, Paris 1, Tours, Paris 12), ainsi qu’à l’étranger, notamment à l’université Fordham de New York où elle a été élue Full Professor sur la chaire de philosophie C. S. Peirce. Elle est actuellement vice-présidente de la Charles S. Peirce Society. En décembre 2010, elle devient titulaire de la chaire de Métaphysique et de philosophie de la connaissance, faisant entrer pour la première fois dans son histoire la métaphysique au Collège de France4. En 2011, Valérie Pécresse la charge d’une mission d’enquête sur la déontologie universitaire5.

Source : Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Claud... On y trouvera notamment les différents ouvrages qu’elle a publiés.

Hervé Debonrivage