Lula présente sa candidature "Ils ne vont pas me faire taire"

lundi 20 août 2018.
 

LULA dans sa prison clame son innocence. Mais il est forcément coupable pour certains puisque plus vertueux et démocrate que le pouvoir capitaliste, tu meurs !

"Ils ne vont pas me faire taire". Par cette déclaration Luiz Inácio Lula da Silva a entamé lundi une semaine politique qui atteindra mercredi son point extrême de tension. La lettre écrite par le dirigeant détenu dans la ville de Curitiba au sud du pays a été lue à Fortaleza, l’une des villes importantes de la région du nord-est où le candidat présidentiel du Parti des travailleurs (PT) est le plus haut dans les sondages, avec un chiffre qui, dans certains États, frôle les70%.

Au niveau national, il obtient en moyenne 35 % [des intentions de vote], un chiffre qui varie selon l’organisme chargé de l’enquête. Dans tous les sondages, il est le premier avec plus de deux fois plus d’intentions de vote que le militaire à la retraite Jair Bolsonaro, qui s’est autoproclamé le Donald Trump des tropiques.

"Je veux vous envoyer un message : oui, je suis candidat à la présidence de la République ", a déclaré Lula. Son texte a été lu sur une station de radio de Fortaleza, capitale du Ceará, en introduction à un entretien avec Fernando Haddad, candidat à la vice-présidence dans la liste du PT, qui sera présentée devant le Tribunal Supérieur Electoral (TSE) de Brasilia mercredi.

Si ce tribunal respecte la loi et la jurisprudence, le postulant devrait être autorisé à participer aux élections présidentielles. Mais le comportement du TSE est généralement politique et perméable aux pressions de ceux qui demandent l’éviction du candidat privé de sa liberté.

"Lula est emprisonné illégalement et par une manœuvre [de ses adversaires] il est toujours à Curitiba, c’est pourquoi notre lutte ne se terminera que lorsqu’il montera les marches du Planalto", après avoir été élu aux élections du 7 octobre, a promis Haddad.

Le candidat à la vice-présidence a dénoncé le "coup d’Etat" de Michel Temer qui n’a pas pu "emprisonner les idées de Lula (....) qui continueront à voyager à travers le Brésil".

A Brasilia, trois routes nationales ont été occupées ce lundi à 6 heures par les caravanes de paysans sans terre venus de plusieurs états pour participer à la manifestation qui, mercredi, soutiendra la présentation de la candidature de l’ancien mécanicien tourneur devant le TSE.

A midi, la ville était en ébullition. Au stade de la Coupe du monde de Mané Garrincha, les travailleurs sans terre ont installé un campement où ils monteront la garde jusqu’au rassemblement de mercredi, tandis qu’un petit groupe de paysans rendra visite à leurs camarades qui sont en grève de la faim depuis deux semaines pour exiger la libération de l’ancien président.

Au centre de la capitale, la chaleur était étouffante : l’air chaud et sec se mêlait aux bouchons sur l’avenue Eje Monumental près du ministère des Affaires Etrangères, où circulaient les fourgons blindés de l’ambassade des États-Unis, annonçant l’arrivée imminente du secrétaire à la Défense, James Mattis. L’envoyé de Trump est un général de la ligne dure surnommé "Mad Dog" (chien fou).

Dario Pignotti (source Assoc. FRANCE/CUBA)


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