Hôpital de Saint Affrique !!! un symbole... "Qui veut tuer son chien, l’accuse de la rage"... (MRC Aveyron)

vendredi 27 juillet 2007.
 

Annie Podeur, directrice de l’hospitalisation et des soins (Dhos), a souhaité, le 19 juillet, "accélérer" la mission de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) sur l’hôpital de Saint-Affrique (Aveyron), assurant qu’en cas de "risque avéré pour les patients", le service de chirurgie viscérale serait fermé. "Nous avons le devoir d’aller très vite : on va accélérer le calendrier de quelques semaines et s’il y a un risque avéré pour la santé des patients et la qualité des soins, la ministre [de la Santé Roselyne Bachelot, ndlr] prendra toutes les dispositions qui s’imposent", a déclaré Annie Podeur.

Dans son édition du 19 juillet, « Le Parisien » évoque des décès en série à l’hôpital de Saint-Affrique, affirmant qu’une inspection de l’Igas aurait révélé un taux de mortalité exceptionnellement élevé dans l’unité expérimentale de chirurgie viscérale, où douze ablations partielles du colon réalisées récemment "se seraient soldées par un décès". Ces affirmations ont été contestées par le président du conseil d’administration de l’hôpital, Alain Fauconnier, qui a souligné que ces malades étaient "en phase terminale de cancer". "Il faut couper court aux rumeurs", a déclaré Annie Podeur. "A la demande de Roselyne Bachelot, je suis venue vous dire que la mission pilotée par l’Igas n’était pas une mission d’inspection, mais d’évaluation".

La directrice de la Dhos a précisé que la "phase contradictoire" au cours de laquelle l’Igas doit entendre les personnels soignants et paramédicaux de l’hôpital serait "accélérée de plusieurs semaines sur le calendrier prévu". Elle a rappelé que ce service avait été rouvert en 2004 "mais pas avec le même statut que dans les autres hôpitaux". Il "n’obéit pas au droit d’autorisation habituel délivré par les ARH (agences régionales de l’hospitalisation)" et avait été rétabli en 2004 "sous conditions d’expérimentation", afin de voir si "une chirurgie de proximité pouvait atteindre les impératifs de sécurité et de qualité des soins", a-t-elle expliqué. "C’est le sens de la mission d’évaluation en cours". Si l’Igas concluait à un risque pour les patients, la ministre "n’hésiterait pas à décider la fin de l’expérimentation", c’est-à-dire la fermeture du service de chirurgie viscérale, a-t-elle conclu.


La Dépêche du midi du 19 juillet 2007

Un article publié jeudi 19 juillet dans un quotidien national fait souffler un fort vent d’indignation sur l’hôpital de Saint-Affrique (Aveyron). Il évoque en effet des décès en série, affirmant qu’une inspection de l’Igas aurait révélé un taux de mortalité exceptionnellement élevé dans l’unité expérimentale de chirurgie viscérale, où douze ablations partielles du colon réalisées récemment "se seraient soldées par un décès".

Alain Fauconnier, le président du comité d’administration du centre hospitalier Emile Borel, par ailleurs maire (PS) de Saint-Affrique, n’a pas tardé à réagir et s’est déclaré "scandalisé par les informations fausses ou sorties de leur contexte". "Personne n’est mort ici et il n’y a eu aucune plainte", a souligné Alain Fauconnier pour qui Saint-Affrique est "le maillon fort des petits hôpitaux".

Dans un communiqué, il déclare qu’il "y a plus de 500 interventions par an dans l’établissement". Sur les douze décès cités, six "ne sont pas liés à l’acte chirurgical mais à l’évolution de la maladie" (des malades en phase terminale du cancer NDLR) , écrit-il, précisant qu’ils avaient eu lieu des semaines plus tard hors du centre hospitalier.

Alain Fauconnier a par ailleurs rappelé que le maintien de la chirurgie sur Saint-Affrique a été validé par le ministère de la Santé début 2004 "pour répondre à la notion d’exception géographique" et qu’une convention a été signée entre Saint-Affrique et le CHU de Montpellier.

"Si une pathologie relève d’une suite thérapeutique le patient est traité à Montpellier. Si l’on se trouve en fin de processus cancéreux, il est opéré à Saint-Affrique", a remarqué le président du conseil d’administration.

Pour justifier la diffusion de ces informations, M. Fauconnier, également président de la coordination nationale de défense des petits hôpitaux, a mis en cause "la méthode classique utilisée par le professeur Guy Vallencien", secrétaire général du Conseil national de la chirurgie (CNC), pour "discréditer les petits hôpitaux" et "fragiliser le personnel".

Joint par téléphone au sujet du rapport de l’IGAS, le ministère de la Santé a indiqué que ce rapport n’était pas fini. « il manque la phase de contradictions, donc il faut encore que les professionnels de l’hôpital soient entendus" ». "Il faut couper court aux rumeurs", a pour sa part déclaré aujourd’hui Annie Podeur, directrice des Hôpitaux, lors d’une conférence de presse. "A la demande de Roselyne Bachelot, je suis venue vous dire que la mission pilotée par l’Igas n’était pas une mission d’inspection, mais d’évalution". Et d’ajouter : « Nous avons le devoir d’aller très vite : on va accélerer le calendrier de quelques semaines et s’il y a un risque avéré pour la santé des patients et la qualité des soins, la ministre (de la Santé Roselyne Bachelot,ndlr) prendra toutes les dispositions qui s’imposent".

La Dépêche du midi du 19 juillet 2007


LE MRC de l’Aveyron ne peut être que solidaire de l’action mené par les Saint-affricains pour la défense de leur Hôpital de proximité.

Donnons les moyens de fonctionner à ces "petits hôpitaux", plutôt que de chercher à les asphyxier.

C’est un principe d’équité...


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