Violences contre les exilés aux frontières de l’Europe

mardi 10 mars 2020.
 

Dans le sillage de l’offensive sanglante menée par Bachar al-Assad contre Idlib, notre correspondant en Turquie Nicolas Cheviron s’est rendu à la frontière orientale du pays, où plus d’un million de Syriens, fuyant les combats, se sont massés.

Il a ensuite pris la route en direction de la Grèce pour raconter le désarroi des exilés, qui ont afflué dans la région après avoir entendu le président turc Recep Tayyip Erdogan affirmer que la Turquie allait ouvrir les portes de l’Europe – une déclaration en forme de chantage visant à pousser les pays occidentaux à assumer leurs responsabilités tant sur le plan humanitaire que sur le plan diplomatique, voire militaire, en Syrie.

Côté grec, Elisa Perrigueur a observé les moyens déployés par Athènes pour empêcher les migrants d’entrer sur son territoire, à un moment où des groupes d’extrême droite sèment la panique. Dénonçant des pratiques illégales, la rapporteure spéciale des Nations unies Agnès Callamard, interrogée par Nejma Brahim, a mis en cause les dirigeants européens dans leur ensemble. Le coût de leur indifférence à l’égard des droits humains est dramatique : en l’espace de quelques heures, un enfant est mort noyé en traversant la mer Égée et un réfugié syrien a été tué par balle alors qu’il s’approchait de la frontière grecque.


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